Ce volume se compose de courts écrits de la Mère sur le yoga et la vie.
Ce volume se compose de courts écrits de la Mère sur le yoga et la vie : les relations avec le Divin, le chemin du yoga, les qualités requises pour le suivre et les difficultés qu’il comporte, les relations humaines et le travail.
Note de l'Éditeur
Ce volume, le quatorzième des œuvres complètes de la Mère, est constitué principalement de courts écrits relatifs à divers aspects du yoga et de la vie courante. Il comprend des messages destinés au public, mais aussi des extraits de la correspondance privée de la Mère et des notes personnelles, ainsi que quelques commentaires enregistrés sur bande magnétique, qui sont signalés par des notes en bas de page. Des commentaires oraux, notés de mémoire par des sâdhaks et dont la publication a été ultérieurement approuvée par la Mère, ont aussi été incorporés; ils sont suivis du signe †.
Par ailleurs, la Mère a donné un nom à un certain nombre de fleurs, suivi d'un commentaire. Ces textes sont indiqués par une étoile (*).
La plupart des textes publiés dans ce volume ont déjà paru dans des livres et des périodiques édités par l'Ashram ou par des groupes en relation avec lui. La majorité d'entre eux ont été rédigés en français, le reste en anglais. Presque toutes les traductions françaises reproduites ici ont été déjà publiées ; certaines ont été légèrement révisées. Dans chaque section, les textes datés ont été arrangés chronologiquement, les autres, insérés à la place qui semblait la plus appropriée.
Les différentes sections ne contiennent pas nécessairement tous les textes relatifs au sujet traité, car chaque texte n'apparaît que sous une seule rubrique, même si deux ou trois autres titres auraient aussi bien pu convenir à certains d'entre eux. A quelques exceptions près, les textes qui apparaissent dans d'autres volumes n'ont pas été reproduits.
De nombreux textes datés de 1954-1955 et qui se résument à une seule phrase sont des extraits adaptés par la Mère de ses Prières et Méditations.
Enfin, le lecteur voudra bien noter que la plupart de ces écrits étaient adressés à certaines personnes dans des circonstances particulières, et qu'à l'époque où ils ont été rédigés, ils n'étaient pas destinés à la publication.
La Mère en 1969
*Pourquoi sommes-n*ous sur la terre?
Pour trouver le Divin qui est en chacun de nous et en toute chose.
Une seule chose importe, c’est de trouver le Divin.
Pour l’individu, et pour le monde entier, n’importe quoi devient utile, si cela aide à trouver le Divin.
La vie est faite pour chercher le Divin. La vie se réalise quand on a trouvé le Divin.
Vivons sans autre besoin que celui de réaliser le Divin.
Oui, vivre dans la conscience de la Présence divine est la seule chose qui importe.
2 juin 1934
Ne vouloir que ce que le Divin veut en nous et pour nous, voilà la seule chose qui importe.
5 avril 1935
Le Moi individuel et le Moi universel ne sont qu’un ; en chaque monde, en chaque être, en chaque chose, en chaque atome est la Présence Divine, et l’homme a pour mission de la manifester.
30 octobre 1951
Nous sommes sur terre pour manifester la volonté du Divin.
27 juillet 1954
La seule chose importante est le but à atteindre; le chemin importe peu, et souvent il est préférable de ne pas le connaître à l’avance.
15 novembre 1954
Quoi que nous fassions, nous devons toujours nous rappeler notre but.
7 décembre 1954
Le but de notre vie sur terre est de devenir conscient du Divin.
La vraie raison de vivre :
Vivre pour le Divin, ou pour la Vérité, ou, tout au moins, pour son âme.
Et la vraie sincérité :
Vivre pour le Divin sans attendre, en échange, aucun bienfait de Lui.
20 janvier 1964
Quelle est ma véritable destinée?
La véritable destinée, c’est d’atteindre la Conscience Divine.
À quoi suis-je vraiment bon dans cette vie?
À servir le Divin.
22 octobre 1964
La seule chose qui vaille de vivre c’est de servir le Divin.
Janvier 1966
Conversion du but de la vie, de l’ego au Divin : au lieu de rechercher sa propre satisfaction, avoir pour but de la vie de servir le Divin.
Ce que vous devez savoir, c’est ce que vous voulez faire exactement dans la vie. Le temps qu’il faudra pour l’apprendre n’a aucune importance. Pour ceux qui veulent vivre selon la Vérité, il y a toujours quelque chose à apprendre et un progrès à faire.
2 octobre 1969
Le véritable but de la vie 5 Le vrai but de la vie est de trouver la Présence divine au plus profond de soi et de s’abandonner à Elle pour qu’Elle prenne la direction de la vie, de tous les sentiments et de toutes les actions du corps.
C’est cela qui donne à l’existence un but vrai et lumineux.
28 mars 1970
La vie a un but. Ce but est de trouver et de servir le Divin.
Le Divin n’est pas loin. Il est en nous, profondément audedans, et au-dessus des sentiments et des pensées. Avec le Divin se trouvent la paix et la certitude, et même la solution de toutes les difficultés.
Remettez vos problèmes entre les mains du Divin, et il vous sortira de toutes les difficultés.
3 juillet 1970
La vie a une raison d’être, la seule qui soit vraie et durable : le Divin. Tournez-vous vers Lui et le sentiment de vide disparaîtra.
Bénédictions.
Tu es ici pour devenir conscient de ton âme, et c’est pour cela que tu vis. Aspire avec persévérance et essaye de faire taire ton mental. L’aspiration doit venir du cœur.
11 juin 1971
Être et devenir de plus en plus ce que le Divin veut que nous soyons, doit être notre plus grande préoccupation.
25 juillet 1971
Considérez la vie divine comme la chose la plus importante à atteindre.
Le bonheur n’est pas le but de la vie.
Le but de la vie ordinaire est d’accomplir son devoir, et celui de la vie spirituelle est de réaliser le Divin.
Dans le monde tel qu’il est, le but de la vie n’est pas le bonheur personnel, mais l’éveil progressif de l’individu à la Consciencede-Vérité.
Nous ne sommes pas sur terre pour être heureux : dans les conditions actuelles de la vie terrestre, le bonheur est impossible. Nous sommes sur terre pour trouver le Divin et le réaliser, car seule la Conscience divine peut donner le vrai bonheur.
Ne vis pas pour être heureux, vis pour servir le Divin, et le bonheur que tu éprouveras sera au-delà de toute attente.
Mars 1972
La vie d’un homme n’est accomplie que s’il a trouvé le Divin.
2 juin 1972
Le Divin est partout et en toute chose; et nous sommes faits pour découvrir le Divin et nous unir au Divin pour sa manifestation.
17 septembre 1972
L’homme a été créé pour exprimer le Divin. Son devoir est donc de prendre conscience du Divin et de se soumettre entièrement à Sa Volonté. Tout le reste, quelle que soit son apparence, est mensonge et ignorance.
26 décembre 1972
Ce n’est pas notre salut personnel que nous cherchons; c’est le don absolu au Divin.
La concentration sur le Divin est la seule vraiment valable. Faire ce que le Divin veut que nous fassions est la seule chose vraiment valable.
6 janvier 1973
Ce qui est durable, éternel, immortel et infini, c’est cela, en vérité, qui vaut d’être conquis et possédé. C’est la Lumière divine, l’Amour divin, la Vie divine; c’est aussi la Paix suprême, la Joie parfaite et la Maîtrise totale sur terre, avec la Manifestation complète pour couronnement.
N’oublie jamais que tu n’es pas seul. Le Divin est avec toi pour t’aider et te guider. Il est le compagnon qui ne faillit point, l’ami dont l’amour réconforte et fortifie. Plus on se sent seul, plus on est prêt à percevoir Sa lumineuse Présence. Aie la foi, Il fera tout pour toi.
27 septembre 1951
C’est dans le Divin que nous trouvons toujours tout ce dont nous avons besoin.
17 avril 1954
Seul le Divin peut nous donner une sécurité parfaite.
18 avril 1954
Que la Conscience divine soit le pouvoir qui mène votre vie.
22 avril 1954
Que la Présence divine soit toujours avec vous.
27 avril 1954
Quoi que vous fassiez, souvenez-vous toujours du Divin.
5 mai 1954
Le Divin se manifeste sur terre chaque fois que c’est possible et partout où c’est possible.
10 juin 1954
La Présence du Divin est l’espoir vivant en chaque cœur des perfections possibles et futures.
16 juin 1954
C’est seulement dans le Divin que nous pouvons trouver paix parfaite et totale satisfaction.
5 juillet 1954
Derrière la surface des choses il y a un océan de conscience parfaite dans lequel nous pouvons toujours plonger.
7 août 1954
Il y a une conscience que rien ne peut avilir, ni obscurcir, ni souiller, c’est celle-là que nous nommons la Conscience Divine. *
La Conscience divine doit être notre seul guide.
11 août 1954
La Conscience divine est la seule aide véritable, le seul bonheur véritable.
12 août 1954
Le Seigneur a dit : « L’heure est venue », et tous les obstacles seront surmontés.
9 septembre 1954
Le Divin est la saveur de toute vie et la raison de toute activité, le but de nos pensées.
10 septembre 1954
La Présence du Divin est pour nous un fait certain, immuable, invariable.
12 septembre 1954
Dans le Divin, par le Divin, tout se transfigure et se glorifie; dans le Divin se trouve la clef de tous les mystères et de toutes les puissances.
14 septembre 1954
À tous il manque la paix invariable de la souveraine contemplation divine, la calme vision de l’éternité immuable du Divin.
22 septembre 1954
Dans la lumière du Divin nous verrons, dans la connaissance du Divin nous saurons, dans la volonté du Divin nous réaliserons.
1er octobre 1954
Hors du Divin tout est mensonge et illusion, tout est lugubre obscurité. Dans le Divin est la vie, la lumière et la joie. Dans le Divin est la Paix souveraine.
2 octobre 1954
Toute notre force est dans le Divin. Avec Lui nous pouvons surmonter tous les obstacles.
4 octobre 1954
Comme un chant mélodieux, la voix du Divin se fait entendre dans le silence de la nuit.
7 octobre 1954
Le triomphe du Divin est si parfait que chaque obstacle, chaque mauvais vouloir, chaque haine dressée contre Lui est une promesse de victoire plus vaste, plus complète encore.
9 octobre 1954
Pour la plénitude de la Lumière, nous invoquons le Divin, pour qu’Il éveille en nous le pouvoir d’expression.
10 novembre 1954
Toujours la parole du Divin réconforte et bénit, apaise et illumine, et Sa main généreuse relève un pan du voile cachant la connaissance infinie.
18 novembre 1954
Comme elle est calme, noble et pure, la splendeur de la contemplation parfaite du Divin.
19 novembre 1954
Vivre dans le Divin d’une vie toute nouvelle, une vie uniquement faite du Divin, dont le Divin sera le souverain Seigneur. Et ainsi tous les troubles seront transformés en sérénité, toutes les angoisses en paix.
23 novembre 1954
Nous sentons le Divin si vivant en nous que nous attendons les événements avec sérénité, sachant que Sa voie est partout puisque nous Le portons dans notre être.
24 novembre 1954
La gloire du Divin transforme les défaites en victoires d’éternité, et toutes les ombres ont fui devant Sa radieuse clarté.
9 décembre 1954
La Présence du Divin nous donne la paix dans la force, la sérénité dans l’action et le bonheur immuable au sein de toutes les circonstances.
13 décembre 1954
Le Divin est le bonheur sans mélange, la bienheureuse félicité, mais cette félicité n’est parfaite que lorsqu’elle est intégrale.
22 décembre 1954
Le Divin est l’ami sûr qui ne faillit jamais, le Pouvoir, le Soutien et le Guide. Le Divin est la lumière qui dissipe les ténèbres et le Conquérant qui assure la victoire.
23 décembre 1954
Seul le Divin est l’appui qui ne faillit point.
La seule réponse qui ne manque jamais est celle du Divin.
Le seul amour qui ne faillit jamais est l’amour du Divin.
Aime le Divin seul et le Divin sera toujours avec toi.
6 août 1963
Seule l’opinion du Seigneur Suprême a de l’importance.
Seul le Seigneur Suprême mérite tout notre amour et nous le rend au centuple.
11 février 1970
Que le Divin soit le seul confident de votre âme.
Pensez au Divin seul et le Divin sera avec vous.
Une seule occupation, un seul but, une seule joie : le Divin.
La concentration sur soi produit la déchéance et la mort.
Seule la concentration sur le Divin apporte la vie, la croissance et la réalisation.
Sans le Divin, la vie est une illusion douloureuse. Avec Lui tout est félicité.
L’attitude idéale est de n’appartenir qu’au Divin, de ne travailler que pour le Divin, et surtout de n’attendre que du Divin la force, la paix et la satisfaction. Le Divin est plein de pitié, il nous donne tout ce qu’il nous faut pour nous mener au but le plus vite possible.
C’est la Présence divine qui donne une valeur à la vie. Cette Présence est la source de toute paix, de toute joie, de toute sécurité. Trouvez en vous cette Présence et toutes vos difficultés disparaîtront.
Jour et nuit la Présence est là.
Il suffit de se tourner silencieusement vers le dedans pour La percevoir.
Souvenez-vous toujours du Divin et tout ce que vous ferez sera une expression de la Présence divine.
Dans l’activité et dans le silence, en prenant et en donnant, toujours le joyeux souvenir de Toi.
Toutes nos pensées, tous nos sentiments iront vers le Divin comme la rivière coule vers la mer.
Que toutes vos pensées, tous vos sentiments, tous vos actes, tous vos espoirs soient tournés vers le Divin et concentrés sur Lui. Il est notre seule aide et notre seule sécurité.
Oui, mon enfant, c’est tout à fait vrai que le Divin est le seul refuge. Avec Lui se trouve la sécurité absolue.
Pour ceux qui ont peur d’un mot :
Nous appelons « Divin » toute la connaissance qu’il nous faut acquérir, toute la puissance qu’il nous faut obtenir, tout l’amour qu’il nous faut devenir, toute la perfection qu’il nous faut atteindre, tout l’équilibre harmonieux et progressif qu’il nous faut manifester dans la lumière et la joie, toutes les splendeurs inconnues et nouvelles qu’il faut réaliser.
7 septembre 1952
Le Divin est, en vérité, ce que vous attendez qu’Il soit dans votre plus profonde aspiration.
Qu’est-ce que Dieu ?
Dieu est la perfection que nous devons aspirer à réaliser.
8 novembre 1969
Le Divin est la perfection vers laquelle nous tendons.
Et si tu le veux, je te mènerai à Lui très volontiers.
Aie confiance.
17 décembre 1969
Chaque être porte en lui le Divin Habitant; et si nul, dans tout l’univers, n’est aussi infirme que l’homme, nul non plus n’est aussi divin.
2 octobre 1951
L’existence individuelle est le cantique perpétuellement renouvelé que l’univers adresse à l’inconcevable splendeur du Divin.
29 novembre 1954
Au regard de la Vérité, nous sommes tous divins; mais nous ne le savons guère; et en nous, c’est justement ce qui ne se sait pas divin, que nous appelons « nous-même ».
Notre valeur dépend uniquement de la mesure de notre effort pour nous dépasser nous-même, et se dépasser soi-même c’est atteindre le Divin.
La médiocrité humaine est intolérable.
Nous aspirons à une connaissance qui sait vraiment, à un pouvoir qui peut vraiment, à un amour qui aime vraiment.
Suffoqués par l’indigence de la nature humaine, nous aspirons à la connaissance qui sait vraiment, au pouvoir qui peut vraiment, à l’amour qui aime vraiment.
24 avril 1964
Qui suis-je?
Le Divin sous de nombreux déguisements.
1966
Tout est relatif excepté le Suprême; seul le Suprême est absolu, mais comme le Suprême est au centre de chaque être, chaque être porte en lui-même son absolu.
Après tout, c’est très simple : nous n’avons qu’à devenir ce que nous sommes dans les profondeurs de notre être.
18 mai 1954
Il n’y a rien de plus beau que de s’unir à la Conscience divine.
On est sûr de trouver ce qu’on cherche — si on le cherche en toute sincérité; car ce qu’on cherche est en soi-même.
Nul ne peut dire au Divin : « je T’ai connu », et pourtant tous Le portent en eux-mêmes, et dans le silence de leur âme peuvent entendre l’écho de la voix du Divin.
13 novembre 1954
On peut vivre le Divin sans pouvoir exprimer le Divin; on peut réaliser et être l’infini du Divin sans pouvoir définir ou expliquer le Divin.
15 décembre 1954
Pour celui qui est en union avec le Divin, la parfaite félicité du Divin est partout. Elle l’accompagne en tout lieu et en toute circonstance.
17 décembre 1954
Communion avec le Divin : pour celui qui l’a vraiment, toutes les circonstances peuvent en devenir l’occasion.
Les joies de l’union parfaite ne peuvent venir que lorsque ce qui doit être fait est fait.
Mère,
« Conquérir le Divin est une tâche difficile » — je crois que je n’ai pas bien compris cette phrase.
Prends « conquérir » au sens de « acquérir » ou « posséder ».
Tu pourrais dire : conquérir la Conscience Divine est une tâche difficile.
Commentaire : pour les êtres humains, devenir conscient du Divin et posséder Sa nature est difficile.
Amitié avec le Divin : délicate, attentive et fidèle, toujours prête à répondre à la moindre sollicitation.
À mesure que nous progressons et que nous nous purifions de notre égoïsme, notre amitié avec le Divin devient de plus en plus claire et consciente.
L’intimité avec le Divin croîtra toujours avec la croissance de la conscience, de l’égalité d’âme et de l’amour.
Dieu ne peut pas être conquis par la violence. C’est seulement par l’amour et l’harmonie que vous pourrez atteindre Dieu.
Soyez en paix, mes bénédictions sont avec vous.
13 juillet 1966
Attachement pour le Divin : s’enroule autour du Divin et prend tout son support en Lui, afin d’être sûr de ne jamais le quitter.
Affection pour le Divin : une tendresse douce et confiante qui se donne au Divin sans jamais se démentir.
Intimité avec le Divin : complète soumission au Divin et réceptivité totale à son influence sont les conditions de cette intimité.
Intimité avec le Divin dans le physique : ce n’est possible que pour celui qui vit exclusivement par le Divin et pour le Divin.
Intimité avec le Divin dans le vital : seul un vital pur, calme et sans désirs peut espérer avoir accès à cet état merveilleux.
Intimité avec le Divin dans le psychique : état naturel du psychique pleinement développé.
Intimité intégrale avec le Divin : l’être tout entier ne vibre plus qu’au contact divin.
Il Lui plaît d’être ainsi. Il est ainsi.
Et simplement, le secret, c’est d’être dans le « il Lui plaît ».
De ne pas être seulement ce qui est objectivé, d’être aussi dans ce qui objective. C’est tout.
L’Esprit Omniprésent, Éternel, demeure immuablement Unique. Les diverses manières de Le servir et de Le comprendre, ne changent rien à sa Réalité.
(Quelques types de relations)
Le Seigneur et sa Shakti.
Dieu et son adorateur.
Le père et son enfant.
Le maître et son disciple.
L’aimée et l’amant.
L’ami et le collègue.
L’enfant et sa mère.
Se donner au Divin, recevoir et être le Divin, transmettre et répandre le Divin : tels sont les trois mouvements simultanés qui constituent la totalité de notre relation avec le Divin.
La Grâce divine est merveilleuse et toute-puissante.
Et les méthodes de travail du Seigneur sont pleines d’un délicieux sens de l’humour...
Soyez toujours prêts à recevoir le Divin parce qu’Il peut vous visiter à n’importe quel moment.
Et si parfois Il vous fait attendre au rendez-vous qu’Il vous a fixé, ce n’est certes pas une raison pour que vous-mêmes, vous soyez en retard.
23 septembre 1956
Il est tout à fait évident que pour une raison ou pour une autre — ou peut-être sans aucune raison — le Suprême a changé d’avis à ce sujet.
25 janvier 1958
Le Suprême doit avoir changé sa décision pour mettre votre foi à l’épreuve et voir si elle repose sur quelque chose d’aussi extérieur.
9 février 1958
Le Divin, comme n’importe qui d’autre, a certes le droit de changer d’avis.
1958
Si nous voulons converser avec Dieu (intérieurement, c’est évident) est-ce possible? Si oui, à quelle condition ?
Le Divin n’aime pas bavarder.
Dieu se met-il parfois en colère contre nous? Si oui, quand ?
Quand vous croyez qu’Il est en colère.
Si nous versons des larmes pour Lui, Lui arrive-t-Il d’en verser pour nous?
Il a certainement une profonde compassion pour vous, mais Ses yeux ne sont pas de ceux qui versent des larmes.
21 septembre 1964
Le Divin ne voit peut-être pas les choses de la même manière que les humains. Une manifestation soudaine peut être très utile à la sâdhanâ.
22 août 1966
Selon la loi des hommes, le coupable doit être puni. Mais il y a une loi plus impérative que la loi humaine. C’est la loi Divine, la loi de compassion et de miséricorde.
C’est grâce à cette loi que le monde peut durer et progresser vers la Vérité et l’Amour.
Novembre 1966
Douce Mère,
Est-ce que le Divin punit l’injustice? Est-ce qu’il est possible qu’il punisse jamais personne?
Le Divin ne voit pas les choses comme les hommes et n’a pas besoin de punir et de récompenser. Toutes les actions portent en elles-mêmes leurs fruits avec leurs conséquences.
Selon la nature de l’action, elle rapproche du Divin ou elle éloigne du Divin, et cela, c’est la suprême conséquence.
25 juillet 1970
Les êtres humains peuvent se retirer du Divin — et ils le font assez souvent... Mais que ce soit le Divin qui se retire des êtres humains, c’est une impossibilité.
Si la Conscience suprême se fâchait pour les défauts des hommes, il y a longtemps qu’il n’y aurait plus d’humanité.
7 juin 1972
Pourquoi l’homme n’a-t-il pas été créé bon dès le commencement?
Ce n’est pas Dieu qui a créé l’homme méchant.
C’est l’homme qui se rend méchant quand il se sépare de Dieu.
Le Divin peut très bien se pencher sur vous, mais pour le comprendre réellement il faut monter jusqu’à Lui.
Pour comprendre le Divin nous devons nous débarrasser de toutes préférences.
Pour comprendre le Divin il faut le devenir.
24 mai 1972
Le chemin de la montagne mène toujours dans deux directions : vers le haut et vers le bas; tout dépend de ce à quoi nous tournons le dos.
La vie est un choix perpétuel entre la vérité et le mensonge, la lumière et l’obscurité, le progrès et la régression, l’ascension vers les hauteurs ou la chute dans les abîmes. C’est à chacun de choisir librement.
29 février 1952
Dans la vie de chaque individu un moment vient où il doit choisir entre le Chemin et la confusion. On ne peut pas avoir un pied ici et l’autre là. Si vous essayez, vous serez écartelé.
Un cœur qui ne choisit pas est un cœur qui mourra.
On ne s’engage dans le chemin spirituel que lorsqu’on sent qu’on ne peut pas faire autrement.
27 octobre 1952
Quand le chemin est connu, il est facile à parcourir.
19 août 1954
Pour suivre le chemin jusqu’au bout, il faut s’armer d’une endurance très patiente.
4 septembre 1954
Sur le chemin spirituel chaque pas en avant est une conquête et le résultat d’un combat.
5 septembre 1954
La route vers le Divin : toujours longue, parfois aride en apparence, mais toujours abondante dans ses résultats.
Ascension : étape après étape on monte vers la Conscience.
Ascension spirituelle : sans crainte, régulière et ininterrompue.
Étapes vers le Suprême : on en fera autant qu’il faut mais on arrivera.
L’attitude intellectuelle vient d’abord et la mise en pratique suit peu à peu. Ce qui est très important c’est de garder très éveillée la volonté de vivre et d’être ce que l’on sait être la vérité. Alors il est impossible de s’arrêter et encore plus de reculer.
Tous les êtres humains ont un destin spirituel plus ou moins proche suivant la résolution de chacun.
Il faut vouloir en toute sincérité.
11 avril 1965
Tout dépend du choix de la force à laquelle vous permettez de vous utiliser comme instrument. Et ce choix doit être fait à chaque moment de votre vie.
C’est le conflit en toi, entre ce qui est attaché à la vie ordinaire et ce qui aspire à la vie divine. C’est à toi de choisir ce qui est le plus fort en toi et d’agir en conséquence.
15 septembre 1967
Tu peux suivre les méandres d’innombrables réincarnations ou choisir le chemin rapide et escarpé de la « sâdhanâ » intensive.
Celui qui suit le chemin escarpé gravissant les hauteurs peut aisément glisser vers l’abîme.
Pour ceux dont le destin est d’escalader les cimes, le moindre faux-pas risque d’être un danger mortel.
Le chemin parfait : pour chacun, c’est le chemin qui le mène le plus rapidement au Divin.
Tout était d’or, un torrent de lumière dorée se déversant en un flot ininterrompu et apportant avec lui la connaissance que le chemin des dieux est un chemin ensoleillé sur lequel les difficultés perdent toute réalité.
Tel est le chemin qui s’ouvre à nous si nous choisissons de le suivre.
Sâdhak : celui qui suit une discipline de yoga.
Sâdhanâ : discipline de yoga.
Yoga : l’union avec le Divin (par extension : le chemin qui mène à cette union).
Voudriez-vous m’expliquer comment la pratique du yoga rapproche l’être du Divin ? Et quel est le vrai sens du mot yoga ? S’agit-il seulement de contorsions corporelles, ou y a-t-il aussi un yoga du mental?
Tout cela n’a rien à voir avec la vie spirituelle, ni même avec la religion. X. vous l’expliquera en détail, mais je puis vous dire que le yoga n’est pas seulement une aspiration du mental tourné vers le Divin, mais aussi et surtout un ardent désir du cœur.
6 novembre 1963
Le monde entier est dans un processus de transformation progressive; si vous entreprenez la discipline du yoga, vous accélérez ce processus en vous-même.
Le yoga s’étend à toute vie.
La vraie spiritualité transforme la vie.
Trois conceptions du monde
1) Bouddhique et shankarienne :
Le monde est une illusion, un lieu d’ignorance et de souffrance causée par l’ignorance. La seule chose à faire est d’en sortir au plus vite et de disparaître dans la Non-existence ou la Non-manifestation originelle.
2) Védântique dans son acception la plus courante :
Le monde est essentiellement divin, car le Divin y est omniprésent. Mais son expression extérieure est déformée, obscure, ignorante, pervertie. La seule chose à faire est de devenir conscient du Divin intérieur et de s’établir dans cette conscience sans se préoccuper du monde; car ce monde extérieur ne peut changer et restera à jamais dans son état naturel d’inconscience et d’ignorance.
3) Point de vue de Sri Aurobindo :
Le monde tel qu’il est n’est pas la création divine qu’il a pour but de devenir; il en est une expression obscure et pervertie. Il n’est pas l’expression de la conscience et de la volonté divines, mais il est appelé à le devenir; il a été créé pour se transformer en une parfaite manifestation du Divin sous toutes Ses formes et aspects — Lumière et Connaissance, Pouvoir, Amour et Beauté.
Telle est notre conception du monde et le but que nous poursuivons.
24 février 1936
Les sâdhanâs traditionnelles ont pour but l’union à la Conscience Suprême (Satchidânanda). Et ceux qui y parviennent se satisfont de leur propre libération et abandonnent le monde à son triste sort. La sâdhanâ de Sri Aurobindo commence au contraire là où les autres finissent. Une fois l’union avec le Suprême réalisée, on doit faire descendre cette réalisation dans le monde extérieur et changer les conditions de la vie sur terre jusqu’à ce qu’une transformation totale soit accomplie. C’est pourquoi les sâdhaks du yoga intégral ne se retirent pas du monde pour mener une vie de contemplation et de méditation. Chacun doit consacrer au moins un tiers de son temps à un travail utile. Toutes les activités sont représentées à l’Ashram et chacun choisit le travail le plus conforme à son tempérament, mais il doit le faire dans un esprit de service et de désintéressement, en gardant toujours présent à l’esprit le but de la transformation intégrale.
Pour que cela soit possible, l’Ashram est organisé de telle façon que les besoins raisonnables de tous les sâdhaks se trouvent satisfaits et qu’ils n’aient pas à se soucier de leur subsistance.
Il y a très peu de règlements pour que chacun puisse jouir de la liberté nécessaire à son développement, mais certaines choses sont strictement interdites : (1) la politique, (2) le tabac, (3) l’alcool, (4) le plaisir sexuel.
Une attention particulière est apportée à la bonne santé, au bien-être et à la croissance normale du corps de tous, petits et grands, jeunes et vieux.
24 septembre 1953
Ce que nous faisons maintenant est nouveau et n’a rien à voir avec le passé.
Nous voulons la conquête de ce monde par le Divin, la conquête de tous ses mouvements et la réalisation du Divin ici.
On peut appeler cela une aventure parce que pour la première fois, un yoga se donne pour but de transformer et de diviniser la vie physique au lieu de s’en évader.
Nous voulons traduire en termes physiques, aussi parfaitement que possible, l’inspiration envoyée par le Seigneur pour l’accomplissement de son œuvre sur la terre.
Et pour cela, chaque âme individuelle est une aide et une collaboration; mais aussi chaque ego humain est une limitation et un obstacle.
5 avril 1960
À ceux qui veulent pratiquer le yoga intégral, il est fortement recommandé de s’abstenir de trois choses :
1) les relations sexuelles
2) le tabac
3) la consommation d’alcool.
12 juin 1965
Plus j’avance, plus je sais que c’est dans le travail que le yoga intégral de Sri Aurobindo se fait le mieux.
9 octobre 1966
Ce n’est pas ce qu’on fait, mais l’esprit dans lequel on le fait, qui est important pour le Yoga intégral.
Au point de vue du Yoga, ce n’est pas tant ce que l’on fait que la manière de le faire qui importe.
Ce n’est pas tant l’acte qui importe, mais la conscience dans laquelle il est fait. Ainsi tout va bien et ne te tourmente pas.
Ma tendresse est toujours avec toi.
24 mars 1964
Du point de vue de la vie spirituelle ce n’est pas ce que tu fais qui importe, mais la manière de le faire et la conscience que tu y mets. Souviens-toi sans cesse du Divin et tout ce que tu feras exprimera la Présence Divine. Quand tu consacres au Divin toutes tes actions, il n’y a plus d’activités supérieures ou inférieures; toutes ont une importance égale : celle qui leur est conférée par la consécration.
Quoi que ce soit que l’on fasse, cela devient utile si on y met une étincelle de la vraie conscience.
La conscience que l’on a est beaucoup plus importante que l’action que l’on fait. Et les actions les plus inutiles en apparence peuvent devenir très productives si elles sont faites avec la vraie conscience.
10 août 1966
C’est l’esprit et la conscience dans lesquels l’action est faite qui la rendent yoguique; ce n’est pas l’action elle-même.
Mère divine,
Je voudrais tes lumières sur les points suivants :
1) Ai-je la capacité, et y a-t-il en moi des potentialités pour suivre cette voie?
Là n’est pas la question. La question est de savoir si vous avez l’aspiration, la détermination et la persévérance nécessaires, et si vous pouvez, par l’intensité et la persistance de votre aspiration, faire que toutes les parties de votre être répondent à l’appel et s’unissent dans la consécration.
2) Comment dois-je continuer ma pratique (ma sâdhanâ) quand je serai rentré chez moi?
Tranquillisez-vous et dans la tranquillité voyez et sentez la présence de la Mère.1
3) Comment puis-je méditer? Que signifie ouverture? Où dois-je m’ouvrir?
Une pureté intérieure et une réceptivité qui laisse entrer librement l’influence de la Mère. Commencez par le cœur.
4) J’aspire au-dessus de la tête à la vie supérieure; mais je ressens toujours une tension au milieu du front. Que devrais-je faire?
Ne vous fatiguez pas.
5) Comment l’être psychique s’ouvre-t-il? Comment comprendre ce que sont l’être psychique et l’être vital dans l’âdhâr [le réceptacle humain]?
Par la force de l’aspiration et la grâce de la Mère.
Psychique : votre être vrai, l’être qui est dans le cœur et qui est l’étincelle de la conscience même de la Mère.
Vital : la partie dont procèdent les désirs, l’avidité et les activités dynamiques, et dont la base physique se trouve autour du nombril.
6) Ma famille se compose de moi-même, ma femme, deux fils et une fille. Je désire venir ici pour m’installer en permanence, mais ma femme n’est pas d’accord. Que dois-je faire?
Vous détacher.
7) Je désire de tout mon cœur revenir ici pour un séjour d’au moins trois mois. Donnez-m’en la permission, s’il vous plaît.
Quand vous serez prêt à venir, informez-moi. C’est à ce moment seulement que la permission pourra être donnée.
8) Dans ma vie quotidienne, je me décourage et deviens la proie des forces inférieures (colère, désir sexuel, etc.). Je demande humblement à la Mère aide et protection.
Détachez-vous.
9) Ma femme est une fidèle de la déesse Ambâjî. Son cœur s’ouvre à Elle, mais elle ne peut se débarrasser des attachements mondains. Puis-je vous envoyer sa photo ?
Si vous voulez.
10) Je demande la permission d’écrire à la Mère.
Vous pouvez écrire.
11) Quelle attitude dois-je observer quand je fais mon travail quotidien habituel? Comment dois-je agir avec les membres de ma famille, mes parents et mes amis?
12) Que dois-je lire actuellement?
Les livres de Sri Aurobindo.
Novembre 1928
Comment s’ouvrir à la Mère? Les moyens sont les suivants : (1) Se souvenir de Vous constamment ou de temps en temps...
Bien.
(2) Utiliser Votre nom comme Japa...
C’est une aide.
(3) En s’aidant de la méditation...
C’est plus difficile si l’on n’a pas l’habitude de méditer.
(4) En s’entretenant de Vous avec ceux qui Vous aiment et Vous respectent...
C’est risqué, parce que quand on parle on peut dire des sottises ou du moins des choses inutiles.
(5) En lisant vos livres...
(6) En consacrant du temps à penser à Vous...
Très bien.
(7) Par des prières sincères...
Trois choses sont indispensables pour commencer :
Une sincérité absolue dans tout l’être et dans toutes ses activités.
Une soumission totale sans aucune réserve.
Un travail patient sur soi-même en même temps que la conquête progressive d’une paix et d’une équanimité inébranlables et parfaites.
4 février 1932
Notre conscience humaine a des fenêtres qui s’ouvrent sur l’Infini. Mais généralement les hommes gardent ces fenêtres soigneusement fermées. Il faut les ouvrir toutes grandes et laisser l’Infini pénétrer librement en nous pour nous transformer.
Deux conditions sont nécessaires pour ouvrir ces fenêtres :
1) Ardente aspiration
2) Abolition progressive de l’ego.
L’aide divine est assurée à ceux qui se mettent au travail sincèrement.
Quelle est la meilleure façon de trouver le Divin qui est en chacun de nous et en toute chose?
Aspiration.
Silence.
Concentration dans la région du plexus solaire.2
Au besoin une prière adressée au Divin :
Je T’appartiens et je veux Te connaître pour que tout ce que je fais ne soit que ce que Tu veux que je fasse.
N’encouragez que ce qui mène rapidement au Seigneur et sert Son dessein divin.
Les Examinateurs
Le yoga intégral est constitué d’une série ininterrompue d’examens que l’on doit passer sans en être au préalable prévenu, ce qui vous met dans l’obligation d’être toujours vigilant et attentif.
Trois groupes d’examinateurs font passer ces épreuves. En apparence ils n’ont rien à faire les uns avec les autres et leurs procédés sont si différents, parfois même ils semblent si contradictoires, qu’ils ne paraissent pas pouvoir tendre au même but, et pourtant ils se complètent l’un l’autre, ils collaborent au même but et sont indispensables à l’intégralité du résultat.
Ces trois catégories d’examens sont ceux que font passer les forces de la Nature, ceux que font passer les forces spirituelles et divines, et ceux que font passer les forces hostiles. Ces dernières sont les plus trompeuses dans leur apparence et pour ne pas être pris par surprise et non préparé, cela exige un constant état de vigilance, de sincérité et d’humilité.
Les circonstances les plus banales, les événements de la vie de chaque jour, les personnes, les choses en apparence les plus insignifiantes, appartiennent tous à l’une ou l’autre de ces trois catégories d’examinateurs. Dans cette grande et complexe organisation d’épreuves, ce sont les événements généralement considérés comme les plus importants de la vie qui constituent les examens les plus faciles à passer car ils vous trouvent sur vos gardes et préparés. On trébuche plus facilement sur les petits cailloux du chemin parce qu’ils n’attirent pas l’attention.
Endurance et plasticité, bonne humeur (« cheerfulness ») et intrépidité sont les qualités plus spécialement requises pour les examens de la Nature physique.
Aspiration, confiance, idéalisme, enthousiasme et générosité dans le don de soi, pour les examens spirituels.
Vigilance, sincérité et humilité pour les examens provenant des forces adverses.
Et ne croyez pas qu’il y ait d’un côté ceux qui passent les examens et de l’autre ceux qui les font passer. On est tout en même temps, suivant les circonstances et les moments, examinateur et examiné, et il peut même arriver qu’on soit simultanément, tout à la fois, examiné et examinateur. Et le profit qu’on en tire dépend dans sa qualité et sa quantité de l’intensité de son aspiration et de l’éveil de sa conscience.
Et pour finir, une dernière recommandation, ne posez jamais à l’examinateur. Car, tandis qu’il est bon de se souvenir constamment qu’on est peut-être bien en train de passer un examen très important, il est au contraire extrêmement dangereux de se croire chargé de faire passer des examens aux autres, car c’est la porte ouverte aux plus ridicules et néfastes vanités. C’est la Sagesse Suprême qui décide de ces choses et non la volonté humaine ignorante.
12 novembre 1957
Chaque fois qu’il y a un progrès à faire, il y a un examen à passer.
Dans les temps anciens le disciple devait subir des épreuves sévères pour prouver sa capacité à recevoir l’initiation. Ici nous ne suivons pas cette méthode. Apparemment il n’y a ni épreuve ni examen. Mais si vous voyez la réalité, vous vous apercevrez qu’ici c’est beaucoup plus difficile. Là-bas le disciple savait qu’il subissait une période d’épreuve et qu’après avoir passé un certain nombre d’examens extérieurs, il serait admis. Mais ici vous devez faire face à la vie, on vous surveille à chaque instant. Ce ne sont pas seulement vos actions extérieures qui comptent. Chacune de vos pensées, chacun de vos mouvements intérieurs est observé, chaque réaction est remarquée. L’important, ce n’est pas ce que vous faites dans la solitude de la forêt, c’est ce que vous faites au cœur de la bataille de la vie.
Êtes-vous prêt à vous soumettre à de telles épreuves? Êtesvous prêt à vous transformer complètement? Il vous faudra rejeter vos idées, vos idéaux, vos valeurs, vos intérêts, vos opinions. Vous devrez tout réapprendre. Si vous êtes prêt pour tout cela, alors plongez : sinon, n’essayez pas d’entrer.
La vie tout entière est une sâdhanâ. C’est une erreur de la couper en petits morceaux et de dire : ceci est la sâdhanâ, cela ne l’est pas. Même manger et dormir devraient faire partie de la sâdhanâ.
(À B. qui retournait en Occident.)
Tout peut faire partie de la « sâdhanâ »; cela dépend de l’attitude intérieure.
Naturellement, si on se laisse envahir par l’atmosphère occidentale, adieu la « sâdhanâ ».
Mais même au milieu des plus matérialistes, si on garde l’aspiration et la foi en la Vie Divine, la sâdhanâ peut et doit continuer.
Vers 1970
Une discipline imposée par la volonté à une fin spirituelle est une tapasyâ.
Tapasyâ : une discipline en vue de réaliser le Divin.
Tapasyâ mentale : le procédé qui conduit au but.
Tapasyâ vitale : le vital se soumet à une discipline rigoureuse pour se transformer.
Tapasyâ intégrale : l’être tout entier ne vit que pour connaître et servir le Divin.
Tapasyâ parfaite : celle qui atteindra son but.
Nul ne peut réussir sa vie sans se discipliner.
52 La discipline est indispensable pour être un homme.
Sans discipline on n’est qu’un animal.
On commence à être un homme seulement quand on aspire à une vie plus haute et plus vraie et qu’on accepte une discipline de transformation.
Pour cela il faut commencer par maîtriser sa nature inférieure et ses désirs.
9 mars 1972
On peut dire que toute discipline, quelle qu’elle soit, à condition qu’on la suive avec rigueur, sincérité, délibérément, est une aide considérable, car elle permet à la vie terrestre d’atteindre son but plus rapidement et la prépare à recevoir la vie nouvelle. Se discipliner, c’est hâter l’avènement de cette nouvelle vie et le contact avec la réalité supramentale.
L’attitude juste n’est ni d’être un ascète, ni de céder au désir. L’attitude juste consiste à prendre en toute simplicité ce que je donne, à s’en satisfaire entièrement et à ne jamais demander davantage, ni refuser le don. Tel est l’exemple qu’il faut donner, celui qui peut aider les autres à mieux comprendre leurs devoirs de sâdhaks.
Reste mon enfant, simple, tranquille et content, et tout ira bien.
5 octobre 1934
Un sannyasî qui a des exigences n’est pas sincère. Pour être sincère, un sannyasî doit être parfaitement satisfait de ce qui lui est donné et ne rien demander de plus. Dans tout ce qui lui arrive, il doit voir la Grâce du Divin et en être heureux et reconnaissant à la fois.
De plus, celui qui veut faire une « sâdhanâ intensive » doit être capable de s’isoler de son entourage et, si nécessaire, de s’asseoir en profonde méditation même sur un champ de bataille au milieu du grondement des canons.
Je ne crois pas qu’il soit facile de pratiquer la sâdhanâ en se retirant dans une grotte; simplement, là, l’insincérité reste cachée, alors que dans la vie et l’action elle se révèle. On peut avoir l’air d’un yogi dans une grotte, mais dans la vie l’imposture est plus difficile, car on doit se conduire comme un yogi.
6 septembre 1935
Quand je considère le sérieux de ce genre de sâdhanâ rigoureuse, l’idée de mes faiblesses physiques et mentales commence à m’effrayer et je trouve en moi bien peu de courage.
Nous voudrions savoir une chose : mangez-vous assez et dormezvous régulièrement et suffisamment? Ces deux points sont d’une grande importance, car une sâdhanâ comme la nôtre exige, pour qu’on la supporte, que le mental, le corps et le système nerveux ne soient pas affaiblis par une nourriture trop peu abondante et par le manque de sommeil.
16 décembre 1940
Ce n’est pas en jeûnant, mais en renforçant la volonté que l’on obtient la Vérité.
18 janvier 1953
Vous avez dit que X. « faisait des bêtises » avec les enfants, parce que dans votre mental l’idée de la sâdhanâ est associée à la tranquillité, à l’immobilité et à la méditation, mais plus vous resterez ici, plus vous devrez comprendre que ce n’est pas seulement en méditation que l’on peut atteindre la Conscience divine; vous apprendrez que l’on peut rester en contact avec le Divin même en jouant, en faisant de la gymnastique, en marchant, en faisant n’importe quoi; à tout moment vous devez vous rappeler le Divin et essayer de rester dans la Conscience divine.
31 août 1953
Ici le bon sens est indispensable et le yoga intégral est basé sur l’équilibre, le calme et la paix et non pas sur un besoin malsain de souffrir.
12 mai 1969
Tant que c’est une austérité il y a des réactions.
Quand cela devient un besoin impérieux, c’est bien.
(À propos de la solitude.)
Si c’est un vrai besoin, les moyens de le faire viendront spontanément.
30 mars 1970
Serait-il bon que je me retire quelque temps dans la solitude?
Ce sont les vieilles méthodes de yoga qui demandent le silence et la solitude.
Le yoga de demain est de trouver le Divin dans le travail et dans la relation avec le monde.
Regarde en toi-même, réfléchis, et tu me diras quel est ton choix.
24 janvier 1971
Selon mon expérience, les gens tombent dans le tamas quand ils vont dans la solitude.
Octobre 1971
Pour vivre retiré en soi, une certaine puissance de vie intérieure est très nécessaire. Il est parfois préférable d’alterner la solitude avec un genre quelconque de son opposé. Mais tous les deux ont leurs avantages et leurs désavantages, et c’est seulement par la vigilance et l’équilibre intérieur que les inconvénients peuvent être évités.
Un isolement physique total est rarement sain, quoiqu’une retraite temporaire soit souvent utile. Mais la chose principale est le détachement intérieur et l’orientation complète vers le Divin.
Le mouvement qui emmagasine et concentre n’est pas moins nécessaire que le mouvement qui répand et diffuse.
13 avril 1935
La concentration ne vise pas à l’effet, mais est simple et persistante.
La concentration sur un but précis favorise le développement.
Le but s’épanouit et se précise à mesure qu’on se concentre sur lui.
Le yogi connaît les choses, les personnes et les forces par sa capacité à s’identifier à elles en les englobant, ou dynamiquement.
11 avril 1935
« La connaissance ne peut venir que par l’identité consciente, car c’est la seule vraie connaissance : une existence consciente d’elle-même. » 3
Il y a toujours une sorte d’identification inconsciente avec les gens et les choses qui nous entourent; mais par la volonté et la pratique, on peut apprendre à se concentrer sur quelque chose ou quelqu’un et devenir consciemment identifié à cette personne ou cette chose, et par cette identification on connaît la nature de la personne ou de la chose.
20 mai 1955
Rien n’est impossible à celui qui est attentif.
C’est un fait reconnu que la valeur d’un homme se mesure à sa capacité de concentrer son attention. Quoi que ce soit que l’on veuille faire dans ce monde matériel ne peut se faire qu’à l’aide d’une attention soutenue et concentrée.4
Pour obtenir cette concentration, généralement on conseille de réduire ses activités, de choisir et de se limiter à ce choix afin de ne pas disperser ses forces et son attention. Pour l’homme ordinaire le moyen est bon, parfois même indispensable. Mais l’on peut rêver de quelque chose de mieux.
Parfois j’essaye le silence mental, parfois la soumission et à un autre moment la découverte de mon être psychique.
Ainsi je ne peux pas fixer mon attention sur une seule chose. Que dois-je essayer en premier?
Il faut les faire tous, et chacun quand il vient spontanément.
16 octobre 1964
Quand vous êtes assis en méditation vous devez être pur et simple comme un enfant, sans faire intervenir votre mental extérieur, sans rien espérer, sans rien exiger. Cette condition remplie, tout le reste dépend de votre aspiration la plus profonde. Et si vous faites appel à la Divinité, là aussi vous aurez la réponse.
26 janvier 1935
Chaque méditation devrait être une nouvelle révélation, car dans chaque méditation quelque chose de nouveau se produit.
Même si, en apparence, tu n’arrives à rien dans ta méditation, il vaut mieux persévérer et être plus obstiné que l’opposition de ta nature inférieure.
Je voudrais que vous me disiez s’il serait bon pour moi de consacrer plus de temps à la méditation que je ne le fais actuellement. J’y passe environ deux heures en tout, matin et soir. Jusqu’à présent ma méditation n’a pas de très bons résultats. Mon mental physique me dérange beaucoup. Je prie pour que vous le tranquillisiez et que mon psychique puisse venir à la surface. C’est pénible de voir le mental s’emballer comme une machine et le cœur dormir comme une pierre. Mère, faites-moi sentir sans cesse votre présence dans mon cœur.
Il n’est pas très utile d’augmenter le temps consacré à la méditation, sauf si le besoin de méditer vient spontanément du dedans et non d’une quelconque décision arbitraire du mental.
Mon aide, ma tendresse et mes bénédictions sont toujours avec vous.
17 octobre 1939
Garder constamment une attitude concentrée et recueillie est plus important que d’avoir des heures fixes de méditation.
Quand tu nous donnes un sujet de méditation, que devons-nous en faire? Y penser sans cesse?
Fixez votre pensée sur lui en vous concentrant.
Et quand tu ne donnes aucun sujet, nous suffit-il de nous concentrer sur ta Présence dans le centre du cœur? Devrions-nous éviter de formuler une prière?
Oui, la concentration sur la Présence est suffisante.
(Quelques exemples de sujets de méditation.)
La nouvelle naissance. La naissance à une nouvelle conscience. La conscience psychique.
5 juillet 1957
Comment éveiller dans le corps l’aspiration vers le Divin.
26 juillet 1957
Tourner son regard vers l’intérieur.
Regarder au-dedans de soi.
2 août 1957
Les méfaits de l’incontinence de langage.
9 août 1957
L’expérience spirituelle, c’est le contact avec le Divin en soimême (ou à l’extérieur, ce qui revient au même dans ce domaine). Et cette expérience est identique partout, dans tous les pays, chez tous les peuples et même à toutes les époques.
18 février 1935
Il faut toujours être plus grand que son expérience.
Il vaut toujours mieux dominer une expérience de ce genre plutôt qu’être dominé par elle. Je veux dire que l’expérience est en ellemême bonne et utile, mais elle doit venir quand nous voulons qu’elle vienne et non à n’importe quel moment où elle choisit de venir. Il me semble qu’il vaut mieux permettre à cette expérience de ne venir que lorsque vous êtes tranquille chez vous, ou pendant la méditation. Quand vous travaillez, il vaut toujours mieux rester pleinement conscient de votre corps et de ses gestes.
L’erreur initiale a été d’espérer recommencer la même expérience que celle que tu as eue dans ta jeunesse.
Dans la vie les expériences ne se répètent pas, identiques à elles-mêmes, et si elles ne sont pas meilleures, c’est-à-dire plus hautes et plus vraies, elles deviennent nécessairement pires.
Après une expérience heureuse et favorable, il aurait fallu s’élever de l’humain jusqu’au divin, sinon on risque de tomber dans l’infernal et le diabolique.
Il peut être utile, pendant quelque temps, d’avoir certaines expériences intérieures, mais cette attitude ne doit pas devenir permanente, car ce n’est qu’une vérité partielle très éloignée de la vérité totale du yoga intégral.
La vraie révélation est la révélation du Divin.
La descente de calme et de lumière que vous sentez est un signe que la sâdhanâ a effectivement commencé en vous; cela montre que vous êtes maintenant consciemment ouvert à la Force divine et à son action. La descente de calme et de lumière dans l’être est le commencement de la fondation du yoga. On peut la sentir d’abord dans le mental et la partie supérieure seulement, mais ensuite elle descend de plus en plus bas jusqu’à ce qu’elle touche tous les centres et soit ressentie dans tout le corps. D’abord cela ne vient que pendant un instant ou deux ; ensuite cela dure plus longtemps.
Les autres expériences montrent que la faculté de vision intérieure est en train de s’ouvrir; cela aussi fait partie du yoga. Le feu que vous avez vu était sans doute le feu de l’aspiration allumé dans l’être vital. Les autres choses que vous avez vues ne sont pas assez précises pour être interprétées. Continuez à progresser.
Nos bénédictions et notre protection sont toujours avec vous.5
11 mars 1931
La nuit dernière, alors qu’après une courte méditation j’étais sur le point de m’endormir, mon corps, du cœur jusqu’en haut, s’est rempli d’une énergie. Je n’ai rien fait, j’ai juste observé ce qui se passait. Cela n’a duré que quelques secondes. Cela m’est arrivé deux ou trois fois et les autres fois cela avait duré quelques minutes. Je voudrais savoir ce que c’est. Est-ce une expérience de la Kundalinî Shakti? Quelle est la meilleure attitude à adopter sous une telle pression?
La meilleure attitude est d’être tranquille et calme, et de laisser l’expérience suivre son cours en l’observant sans y penser.
4 juillet 1939
J’ai senti une sorte de douleur, surtout dans ma poitrine, comme réaction à la descente intense de la vibrationforce et j’ai eu l’impression que le corps voulait la pervertir.
Pour que l’expérience ne soit pas dangereusement déformée et douloureuse, il faut garder un calme absolu.
C’est seulement dans la paix et le calme que la Force Divine s’exprime et agit.
Vous savez que depuis de nombreuses années j’ai l’habitude de quitter mon corps physique et de partir en exploration dans mon corps subtil. [Ici le sâdhak décrit diverses expériences.] Je me demande si je dois poursuivre cette pratique de sortir du corps. C’est extrêmement passionnant, mais est-ce que cela fait nécessairement partie du développement yoguique en vue de garder la conscience ouverte aux choses spirituelles intérieures?
Il vaut beaucoup mieux cesser complètement ces expériences. Elles semblent vous emmener dans des plans indésirables et très dangereux ; elles ne sont pas du tout nécessaires à l’ouverture dans le yoga.
28 mars 1944
(Le sâdhak écrit une nouvelle lettre sur l’éventualité de mourir avant de s’être tourné entièrement vers Sri Aurobindo et la Mère, et raconte une expérience où s’effectuait un mouvement de don de soi total.)
Je ne vous ai certainement pas abandonné, pas le moins du monde. Vous êtes tout à fait capable d’atteindre la réalisation, si vous vous décidez à le faire, et l’expérience que vous relatez me paraît une promesse fiable qu’elle viendra.
Quant à ce que je voulais dire dans ma dernière lettre, c’est simplement que certaines choses peuvent avoir pour effet de retarder la réalisation spirituelle et pourraient être dangereuses pour vous à d’autres égards. Cela ne veut pas dire que la réalisation ne se produira pas.
19 mai 1944
Vous avez eu l’expérience que vous décrivez alors que la force agissait principalement dans le mental, le vital et, à travers lui, le physique. Cette époque est révolue depuis longtemps. La force est descendue plus bas dans son action, et maintenant elle ne travaille pas seulement dans la matière, mais aussi dans le subconscient et même l’inconscient. Si vous ne suivez pas ce mouvement descendant, si vous ne laissez pas la force agir dans votre corps et dans ces régions matérielles de la conscience, vous allez vous trouver à l’écart sur le bord de la route sans être capable d’aller plus loin. Et pour permettre à la force de travailler ainsi, une soumission dans le détail de tous les mouvements, de toutes les habitudes, de tous les goûts, de toutes les préférences, de toutes les apparentes nécessités, etc., est requise de toute urgence.
Lisez soigneusement l’article de Sri Aurobindo dans le Bulletin6 : il vous aidera à comprendre.
20 novembre 1949
Parfois, quand je médite, le corps semble disparaître. Je n’ai aucune sensation physique, mais en même temps je suis conscient de tout ce qui est autour de moi. Ma conscience n’existe plus que comme une idée dans la tête. Par moments mon mental ne contient plus une seule pensée; les pensées viennent en lui, mais elles ne font que passer sans créer aucune confusion. C’est un état agréable, comme prendre du repos. Mère, qu’est-ce exactement que cet état?
C’est un retrait de la conscience la plus extérieure dans le Purusha, le témoin dans le physique. On y trouve en effet un grand repos.
Une nuit j’ai eu une expérience en rêve, presque une vision éveillée. J’ai vu deux êtres dont je ne distinguais pas les visages, deux hommes très grands et solidement bâtis, portant ce qui semblait être de gros manteaux de fourrure (plus tard j’ai pensé qu’ils portaient peut-être une grosse botte de foin sur le dos, car une lueur transparaissait de temps en temps); ils se sont approchés de moi et m’ont regardé. Je n’ai pas eu peur du tout; j’ai simplement dit : « Si vous venez de la part de la Mère, vous pouvez faire ce que vous voulez ; sinon, je n’ai rien à faire avec vous, qui que vous soyez. Je m’écarte fermement de votre influence et vous ne pouvez pas toucher ne serait-ce qu’un de mes cheveux. » Après quoi je me suis mis tranquillement à prononcer ton nom et je me suis retiré en moi-même, tout en les regardant agir. Ils ont échangé quelques paroles. Je les soupçonne d’avoir souri à mes remarques. Ensuite ils ont tiré de derrière leur dos quelque chose qui luisait à la lumière. Mais les autres détails, je n’ai pas pu les suivre clairement. Ensuite ils ont quitté lentement ma chambre et je me suis réveillé complètement.
Voilà, je suis curieux de savoir qui ils étaient, ils ressemblaient presque à des jumeaux montés sur des chevaux. Dans des cas de ce genre, quelle attitude faut-il prendre? Il ne faut pas avoir peur, c’est évident, mais y a-t-il une manière particulière de développer une sorte de sensibilité occulte pour discerner la vraie nature de la force ou de l’être incarné dans ce corps?
Votre attitude était tout à fait juste, la meilleure que l’on puisse avoir en l’occurrence.
C’était sans doute les Ashwins, les cavaliers jumeaux, ceux qui guérissent.
18 février 1952
Si, en méditant devant une flamme, je pense qu’elle est le Divin et qu’elle est moi-même; si je sens que la flamme et moi nous sommes une seule et même chose, le Divin; si je sens cela toujours et pour tout, est-ce que ce sera ce que tu appelles « vivre au-dedans » ?
Incontestablement oui, c’est un pas important vers les profondeurs psychiques.
1969
Votre observation est très rudimentaire. Aucune règle ne peut être établie quant aux suggestions et aux voix qui viennent du « dedans ». Votre « dedans » peut vouloir dire n’importe quoi. Vous devez exercer votre sens de l’observation et essayer de distinguer l’origine de chacune de vos suggestions. La voix, ou la suggestion, peut venir de votre subconscient, ou elle peut venir de quelque chose de plus élevé. Si vous savez d’où elle vient, vous pouvez décider si vous devez la suivre ou non.
À une époque comme la nôtre... seuls comptent le succès et les satisfactions matérielles qu’il donne. Pourtant un nombre toujours croissant de mécontents cherchent à savoir la raison de la vie. Et d’autre part il est des sages qui savent et font effort pour aider l’humanité souffrante et pour répandre la lumière de la connaissance. Quand les deux se rencontrent, celui qui sait et celui qui veut savoir, alors jaillit un nouvel espoir dans le monde et un peu de lumière pénètre l’obscurité générale.
Le mental occidental éprouve toujours de la difficulté à se soumettre à un guru, et sans soumission totale et inconditionnelle au guru l’aide qu’il peut vous apporter est paralysée. C’est pourquoi je conseille en général aux Occidentaux de trouver le guide et la Présence en eux-mêmes; il est vrai que par cette manière de procéder on s’expose souvent à rester dans l’incertitude ou à se mentir à soi-même en prenant pour une injonction du Divin une voix déguisée de l’ego.
Dans les deux cas, seules une sincérité absolue et une humilité sans faille peuvent être votre sauvegarde.
Avec mes bénédictions.
21 janvier 1955
Si vous avez la foi et la confiance, ce n’est pas la forme humaine du guru que vous adorez, mais le Seigneur suprême qui se manifeste à travers lui.
Ne soyez pas troublé et donnez-vous sans réserve au Seigneur suprême à travers tous les intermédiaires qui vous y aident.
Avec ma tendresse et mes bénédictions.
Je ne suis pas du tout convaincue par les théories de X. Cela me paraît être seulement la vieille « bête » humaine essayant de satisfaire ses désirs en les mentalisant.
D’une façon générale, quand un homme commence à bâtir des théories yoguiques sur son travail particulier, il faut toujours se méfier.
Tout travail peut et doit se faire dans un esprit yoguique. Mais le « sacrifice » doit être fait au Suprême Divin et non à un être humain.
23 juin 1960
À chacun il est dit selon sa capacité de comprendre.
Il s’ensuit que la connaissance donnée à l’un peut ne pas être utile ou bonne à un autre et c’est pourquoi l’enseignement personnel du Guru ne doit pas être révélé.
Le disciple juge les formes par le Maître. Les autres jugent le Maître par les formes.
Les Indiens croient (ou ont l’expérience) que le Divin vit dans l’être humain. Les Européens ne le croient pas. Pour eux, le Divin est quelque part là-haut. Il ne s’est incarné que dans Jésus-Christ. Alors ils ne s’inclinent devant aucune personne humaine. Mais si, en ayant la foi, bien sûr, on s’incline devant une personne qui incarne la Conscience divine, cette personne peut plus aisément transmettre sa conscience (ou son expérience) aux autres.
Mars 1973
Être célèbre ou inconnu n’a absolument aucune importance du point de vue spirituel.
Un seul homme qui poursuit sérieusement le yoga a plus de valeur que mille célébrités.
16 janvier 1935
Le pouvoir du yoga accroîtra la valeur des artistes dont la valeur est authentique, mais chez celui qui n’est qu’un faux-semblant, même cette apparence disparaîtra ou bien perdra son attrait.
Voulez-vous que nous essayions de diffuser intensivement le yoga en Amérique?
Le yoga ne peut pas être diffusé par des moyens extérieurs.
30 mai 1966
Puis-je vous demander votre aide pour faire face au sentiment de solitude qui apparaît quand je suis seul.
Ceux qui se sentent seuls au monde sont prêts pour l’union avec le Divin.
6 juillet 1966
La sincérité est la clef des portes divines.
Soyez sincère.
La sincérité est la porte qui ouvre sur la Divinité.
Être sincère, c’est élever tous les mouvements de l’être au niveau de la conscience la plus haute et de la plus haute réalisation que l’on ait atteinte.
La sincérité exige l’unification et l’harmonisation de tout l’être dans toutes ses parties et tous ses mouvements autour de la Volonté divine centrale.
21 février 1930
Pour être sincère, il faut unir toutes les parties de l’être dans leur aspiration au Divin, et non avoir une partie qui Le veut alors que d’autres Le refusent ou se révoltent. Être sincère dans l’aspiration, vouloir le Divin pour Lui-même, non pour la réputation, la renommée, le prestige, le pouvoir, ni pour aucune satisfaction de vanité.
Sois parfaitement sincère dans ta consécration au travail du Divin. Ceci t’assurera force et succès.
Sois sincère et absolu dans ta consécration au Divin et ta vie deviendra harmonieuse et belle.
Ne crains rien, ta sincérité est ta sauvegarde.
22 novembre 1934
Si tu dis, avec conviction, au Divin : « Je ne veux que Toi », le Divin arrangera les circonstances de telle manière que tu seras obligé d’être sincère.
8 juin 1954
Simple sincérité : le début de tout progrès.
Pour atteindre votre but spirituel, soyez sincère, c’est-à-dire faites-en l’unique dessein de votre vie.
3 juin 1958
Une sincérité sans compromis est le plus sûr chemin vers la réalisation spirituelle.
Ne prétendez pas être, soyez.
Ne promettez rien, agissez.
Ne rêvez pas, réalisez.
Soyez parfaitement sincère et aucune victoire ne vous sera refusée.
Dans la sincérité est la certitude de la victoire.
Sincérité, sincérité! Comme est douce la pureté de ta présence...
Ceux qui sont sérieux et sincères ont toujours le Divin pour compagnon.
Mars 1962
Le seul salut est dans une sincérité et une véracité absolues.
25 mars 1963
Une sincérité absolue est nécessaire.
Sincérité et Fidélité, tels sont les deux gardiens du Chemin.
21 février 1965
Nous voulons être sincères en dépit de toutes les opinions contraires; la sincérité est notre sauvegarde.
19 décembre 1967
Qu’est-ce qu’il me faut surtout développer? Qu’est-ce qu’il me faut surtout rejeter?
Développer : la sincérité (c’est-à-dire une adhésion intégrale aux voies du Divin).
Rejeter : les vieilles habitudes humaines qui nous tirent en arrière.
25 février 1970
Soyez parfaitement fidèle et sincère envers votre vrai Moi.
Ne laissez aucun mensonge se glisser dans votre consécration au Divin.
1er janvier 1934
L’insincérité mène au chemin du désastre.
Dans votre sâdhanâ, ce qui est important, c’est la sincérité à chaque pas; si elle est là, les erreurs peuvent être rectifiées et n’ont pas tant d’importance. S’il y a la moindre insincérité, la sâdhanâ est aussitôt rabaissée. C’est ce que vous devez apprendre à voir par vous-même, si cette sincérité est constante, ou si à un moment quelconque vous vous en écartez; si la volonté d’acquérir cette faculté est sérieuse et constante, la capacité de voir viendra. La sincérité ne consiste pas à satisfaire les autres; c’est une affaire intérieure qui ne concerne que vous et moi.
12 mai 1939
Soyez sincère et je serai prête à corriger vos erreurs mille fois si nécessaire.
Ceux qui sont sincères, je peux les aider et les tourner facilement vers le Divin. Mais quand l’insincérité est présente, je ne peux pas grand-chose.
Je sens sincèrement que je veux le Divin et rien d’autre. Mais quand je suis en contact avec d’autres gens, quand je m’occupe de choses sans valeur, j’oublie naturellement le Divin, mon seul but. Est-ce de l’insincérité? Sinon, qu’est-ce que cela signifie?
Oui, c’est l’insincérité de l’être, dont une partie veut le Divin et une autre veut autre chose.
C’est par ignorance et stupidité que l’être est insincère. Mais par une volonté persévérante et une confiance absolue en la Grâce divine, on peut guérir cette insincérité.
Tant qu’il y aura au-dedans d’un être la possibilité d’un conflit intérieur, cela veut dire qu’il y a encore en lui une insincérité.
Tout conflit intérieur est le signe d’un manque de sincérité.
Seuls ceux qui sont déjà très sincères savent qu’ils ne sont pas complètement sincères.
17 juin 1954
Quand on est sûr d’avoir atteint la sincérité absolue, on peut être certain d’être plongé dans le mensonge.
Croire que l’on est très sincère est inutile. Croire que l’on n’est pas sincère est inutile. Ce qui est utile, c’est d’être sincère.
Toute division dans l’être est une insincérité.
La plus grande insincérité est de creuser un abîme entre son corps et la vérité de son être.
Quand un abîme sépare l’être véritable de l’être physique, la Nature le remplit immédiatement de toutes les suggestions adverses dont la plus redoutable est la peur et la plus pernicieuse, le doute.
Ne permettre à rien, nulle part, de nier la vérité de l’être — c’est cela la sincérité.
7 juillet 1957
Devant la Conscience éternelle une goutte de sincérité a plus de valeur qu’un océan de prétention et d’hypocrisie.
Si j’existe, l’apparence est inutile.
Il vaut mieux être que paraître.
Inutile de paraître.
Nous n’avons pas besoin de paraître bons si notre sincérité est parfaite.
Soyez honnête avec vous-même (ne vous trompez pas vousmême).
Soyez sincère avec le Divin (pas de marchandage dans la soumission).
Soyez direct avec les hommes (pas de faux-semblants ni de parade).
25 juin 1963
Les êtres humains ont, pour la plupart, l’habitude invétérée de se mentir à eux-mêmes. Ils le font de mille manières différentes, chacune plus habilement trompeuse et subtile que l’autre, et tout cela avec, à la fois, une candeur parfaite et une parfaite insincérité.
Qui fait le yoga sincèrement ne peut qu’avoir le calme et la force nécessaires pour faire face à toutes les circonstances.
Mais innombrables sont ceux qui se trompent eux-mêmes, qui croient faire le yoga mais ne le font que partiellement et sont encore pleins de contradictions.
20 avril 1966
Douce Mère, comment faire le yoga ?
Sois tout à fait sincère, n’essaye jamais de tromper les autres. Et essaye de ne jamais te tromper toi-même.
17 février 1968
N’essayez pas de tromper le Divin.
Le point important est d’être de plus en plus sincère, toujours plus sincère afin de ne jamais se tromper soi-même dans l’intégralité de son aspiration.
Cette sincérité amène l’aide certaine de la Grâce divine.
Il est facile de voir que les erreurs sont dues à un manque de sincérité dans l’être : le seul moyen d’en sortir est de devenir sincère. Le pouvoir de volonté et de connaissance vous a été donné dans ce but.
9 mars 1968
Ce n’est pas nécessaire d’attendre que les autres deviennent sincères pour le devenir soi-même.
Les plus grands ennemis de la sincérité parfaite sont les préférences mentales, vitales ou physiques, et les idées préconçues. Voilà les obstacles qui doivent être surmontés.
Qu’entend-on exactement par aspiration sincère?
Une aspiration à laquelle ne se mêle aucun calcul intéressé et égoïste.
12 janvier 1934
C’est à la sincérité de ton aspiration que l’Amour répond spontanément.
20 octobre 1934
Que votre aspiration s’élance, droite et pure, vers la conscience suprême qui est toute joie et toute béatitude.
Nous devons aspirer de tout notre être à la venue prompte et complète de la manifestation.
2 février 1935
Prière d’aspiration
Endormons-nous avec une prière et réveillons-nous avec une aspiration à la Création nouvelle et parfaite.
Élan de l’aspiration : rien n’est trop haut, rien n’est trop loin pour son ardeur insatiable.
Il n’est jamais mauvais d’exprimer une aspiration, cela lui donne de la force.
Il est toujours bon d’aspirer, mais si à votre aspiration se mêle une exigence, vous pouvez être certain qu’elle ne sera pas satisfaite.
Continuez à aspirer et le progrès nécessaire ne pourra manquer de venir.
7 avril 1954
Chaque jour, nous devons aspirer à triompher de toutes les erreurs, de toutes les obscurités, de toutes les ignorances.
15 avril 1954
Nous devons toujours aspirer à nous libérer de toute ignorance et à acquérir une vraie foi.
29 avril 1954
Une aspiration constante triomphera de tous les défauts.
21 mai 1954
Jour après jour notre aspiration grandira et notre foi se fera plus intense.
23 mai 1954
Quand l’aspiration est éveillée, chaque jour nous rapproche du but.
15 juillet 1954
Chacun n’est responsable que de la sincérité de son aspiration.
17 juillet 1954
Notre aspiration monte toujours identique à elle-même, soutenue par une volonté concentrée.
1er novembre 1954
Tout est muet dans l’être comme en une crypte déserte; mais au sein du silence et de l’ombre, brûle la lampe qui ne s’éteint point, le feu de l’ardente aspiration : connaître et vivre intégralement le Divin.
6 novembre 1954
La flamme de l’aspiration doit être si droite et si ardente qu’aucun obstacle ne puisse la disperser.
7 novembre 1954
Au-delà des mots, au-dessus des pensées, la flamme d’une aspiration intense doit brûler toujours, régulière et brillante.
Ma tendresse et mes bénédictions sont avec vous.
5 mars 1955
Dans le silence du cœur brûle la flamme de l’aspiration qui ne vacille point.
Laissez le feu intérieur brûler en vous sans arrêt, et attendez tranquillement le résultat certain.
Flamme de l’aspiration : une flamme qui illumine, mais ne brûle pas.
Une aspiration ardente et exclusive apporte à coup sûr la réponse du Divin.
31 août 1957
(Message à l’intention de « Home of Progress », l’un des foyers de l’Ashram :)
Si la semence de l’aspiration dans l’homme est arrosée avec la vraie spiritualité, alors l’homme croîtra jusqu’à la Divinité.
24 avril 1966
Comme à l’ordinaire, je vous dirai de rester tranquille et paisible.
Nous ne devons aspirer qu’au progrès spirituel.
Nous ne devons prier que pour cela.
12 décembre 1967
Faites croître régulièrement votre aspiration. Essayez d’acquérir une consécration au Divin de plus en plus parfaite et votre vie sera organisée pour vous.
8 juin 1969
Pas de suggestion?
À propos de quoi?
De la sâdhanâ.
Patiente aspiration.
7 juin 1970
Qu’est-ce qu’il me faut pour ne pas manquer le progrès que je dois faire?
Une aspiration constante et intégrale.
3 août 1970
Comment pourrais-je avoir la foi et le calme de plus en plus, Mère?
L’aspiration et la volonté.
Aspiration mentale : son expression est précise et claire et très raisonnable.
La vraie aspiration n’est pas un mouvement du mental, mais du psychique; quant à l’amour vrai, c’est la Force Divine qui permet aux consciences de s’unir au Divin.
22 mai 1971
Aspiration psychique : constante, régulière, organisée, douce et patiente en même temps, résiste à toutes les oppositions, surmonte toutes les difficultés.
L’aspiration spirituelle monte en flèche sans se soucier des obstacles ni des retardataires.
Que le soleil de l’aspiration dissipe les nuages de l’égoïsme.
(Message à l’intention [des participants] d’un séminaire organisé par le Comité de Célébration du Centenaire de Sri Aurobindo du Maharashtra.)
Soyez sincères dans votre aspiration pour le progrès.
Avec mon amour et mes bénédictions.
1972
Aspirer et appeler à l’aide sont tout à fait indispensables.
Quelle différence y a-t-il entre aspirer ardemment et tirer la force?
C’est le vital qui tire et le psychique qui aspire.
20 février 1973
Il y a certainement une grande différence entre appeler et tirer. Vous pouvez et vous devez toujours appeler à l’aide; la réponse sera proportionnée à votre capacité de recevoir et d’assimiler. Tirer à soi est un mouvement égoïste qui peut faire descendre des forces tout à fait disproportionnées à vos capacités et par suite, malfaisantes.
La foi est connaissance spontanée dans le psychique.
La foi est une certitude qui ne se fonde pas nécessairement sur l’expérience et la connaissance.
La foi est la confiance dans le Divin et la certitude inébranlable qu’Il remportera la Victoire.
Il est bon d’avoir une foi inébranlable, cela rend le chemin plus facile et plus court.
La vraie foi ne dépend pas des circonstances.
La foi en le pouvoir spirituel ne doit pas dépendre des circonstances.
Une foi basée sur des preuves matérielles n’est pas la foi, mais un marchandage.
La foi d’abord, la connaissance ensuite.
Ceux qui ont la foi parviendront au but.
Il est indispensable de conserver la foi et la volonté de vaincre.
2 mai 1949
Foi : tu flamboies et triomphes.
La foi est le guide le plus sûr durant les jours les plus sombres.
16 août 1954
Sur une foi inébranlable repose tout notre espoir.
3 septembre 1954
La nuit est toujours pleine de promesses et nous devons l’aborder avec toute notre foi et toute notre confiance.
18 octobre 1954
À chaque minute tout l’imprévu, l’inattendu, l’inconnu est devant nous, et ce qui nous arrive dépend surtout de l’intensité et de la pureté de notre foi.
3 novembre 1954
Et si nous avions une foi vraiment vivante, si nous avions cette certitude absolue de la toute-puissance du Divin, Sa manifestation pourrait à chaque minute se faire si évidente que tout l’univers en serait transformé.
5 novembre 1954
Garde une foi immuable. La Vérité triomphera.
10 novembre 1971
Aie foi en le Divin, et entre profondément en toi-même. Mon aide est toujours avec toi.
7 avril 1972
Aie foi et continue.
13 juillet 1972
Notre meilleure aide est la foi. Le Divin est toute miséricorde.
Il y a un grand pouvoir dans la simple confiance d’un enfant.
17 novembre 1954
C’est avec la confiance d’un enfant que notre cœur implore le Divin.
5 décembre 1954
La meilleure attitude pour faire face aux difficultés est une confiance calme et tranquille en la Grâce.
13 août 1966
Gardez la foi et la confiance et restez pleine de bonne humeur.
Pas de conseil?
Sois ferme et confiante.
3 septembre 1972
Tout le monde est imparfait et doit faire des progrès. Reste ferme et confiante.
17 décembre 1972
Soyez confiante, vous deviendrez ce que vous devez être et vous mènerez à bien ce que vous devez faire.
On doit avoir une complète confiance dans la victoire du Divin; et cette victoire générale impliquera la victoire personnelle de tous ceux qui seront restés fidèles et confiants.
Avec confiance nous avancerons; avec certitude nous attendons.
Nous devons marcher avec la tranquille certitude que ce qui doit être fait se fera.
6 juillet 1954
Certitude : assurée et tranquille, elle ne discute jamais.
Certitude de la victoire : elle n’est pas bruyante, mais convaincue.
Le Suprême a envoyé sa Grâce pour sauver le monde.
C’est pour l’intervention de la Grâce divine qu’il nous faut prier; car si la justice se manifestait, peu nombreux seraient ceux qui pourraient se tenir debout devant elle.
La justice est le déterminisme rigoureusement logique des mouvements de la nature universelle. Les maladies sont ce déterminisme appliqué au corps matériel. L’esprit médical, se basant sur cette justice inéluctable, s’efforce de produire les conditions qui doivent amener logiquement la bonne santé.
La morale agit de même dans le corps social, et la tapasyâ dans le domaine spirituel.
La Grâce divine seule a le pouvoir d’intervenir et de changer le cours de la justice universelle.
La grande œuvre de l’Avatâr est de venir manifester la Grâce divine sur la terre. Être le disciple de l’Avatâr, c’est devenir un instrument de la Grâce divine. La Mère est la grande dispensatrice — par identité — de la Grâce divine dans une parfaite connaissance — par identité — du mécanisme absolu de la justice universelle.
Et par son intermédiaire chaque mouvement de sincère et confiante aspiration vers le Divin appelle en réponse l’intervention de la Grâce.
Qui peut se tenir devant toi, Seigneur, et dire en toute sincérité : « Je ne me suis jamais trompé? » Combien de fois dans une journée nous faisons des fautes contre ton œuvre et toujours ta Grâce vient les effacer!
Sans l’intervention de ta Grâce, qui ne serait passé maintes fois sous le couperet inéluctable de la loi de justice universelle?
Chacun représente ici une impossibilité à résoudre, mais comme pour ta divine Grâce tout est possible, ton œuvre ne sera-t-elle point, dans le détail comme dans l’ensemble, l’accomplissement de toutes les impossibilités transformées en divines réalisations?
15 janvier 1933
Grâce divine : Ta bonté est infinie, nous nous inclinons devant Toi avec reconnaissance.
Quelle logique suit la Grâce divine? La Mère suprême n’est-elle pas toujours prête, ainsi que sa Grâce, pour tous ceux qui peuvent La faire descendre?
Oui.
N’est-il pas vrai que la plupart des chercheurs en quête de Dieu ne peuvent pas La faire descendre? Et que pourtant ils peuvent La recevoir si quelqu’un, guru ou Avatâr, L’a déjà fait descendre en lui?
Pouvons-nous par conséquent en conclure que la Grâce divine agit le mieux quand Elle est établie dans la conscience terrestre? Le but de votre effort est-il de L’établir de façon permanente?
S’il vous plaît, expliquez-moi tout le principe.
La Grâce divine ne peut pas être expliquée par des mots et des formules mentales.
7 avril 1939
Seule la Grâce divine peut donner la paix, le bonheur, le pouvoir, la lumière, les connaissances, la béatitude et l’amour dans leur essence et leur vérité.
30 novembre 1954
Qui est digne ou indigne devant la Grâce divine?
Tous sont les enfants de l’unique et même Mère.
Son amour s’étend également sur eux tous.
Mais à chacun d’eux, Elle donne selon sa nature et sa réceptivité.
Dites : « J’ai reçu sa Grâce : je dois en être digne », et tout ira bien.
Donnons-nous sans réserve au Divin, c’est ainsi que nous pouvons le mieux recevoir la Grâce Divine.
La Grâce est égale pour tous. Mais chacun reçoit selon sa sincérité. Elle ne dépend pas des circonstances extérieures, mais d’une aspiration sincère et de la réceptivité.
Emploi juste de la Grâce octroyée : pas de déformations, pas de diminutions, pas d’exagérations, une claire sincérité.
L’appel de la Grâce divine : pas bruyant, mais persistant et très perceptible pour ceux qui savent écouter.
Chaque fois qu’il y a de la sincérité et de la bonne volonté, l’aide du Divin est là aussi.
19 avril 1954
Soyez toujours concentré dans votre soumission et sincère dans votre aspiration et vous sentirez constamment la présence de l’aide du Divin et de sa direction.
Avec l’aide du Divin rien n’est impossible.
7 juin 1954
La sâdhanâ ne serait possible pour personne sans l’aide du Divin. Mais l’aide est toujours là.
L’aide est toujours là.
C’est vous qui devez garder vivante votre réceptivité.
L’aide divine est beaucoup plus vaste que ce qu’aucun être humain ne peut en recevoir.
28 décembre 1972
Ceux qui seront capables de devenir réceptifs en maîtrisant l’ego au moyen du psychique sauront ce qu’est cette aide et en tireront tout le bénéfice.
À chacun sa chance est donnée, et l’aide est là pour tous; mais pour chacun le bénéfice est en proportion de sa sincérité.
Aide divine : modeste en apparence, puissante en action.
Que votre foi en la Grâce divine soit ferme et constante.
Continue à avoir une foi complète dans la Grâce, la Volonté et l’Action divines, et tout ira bien.
6 novembre 1934
Tout dépend de l’intensité de la foi et de la fermeté dans l’attitude vraie.
30 mai 1935
La Grâce est toujours avec vous; concentrez-vous dans votre cœur avec un mental silencieux et vous recevrez à coup sûr la direction et l’aide auxquelles vous aspirez.
La Grâce et l’aide sont toujours là pour tous ceux qui y aspirent et leur pouvoir est sans limite lorsqu’on les reçoit avec foi.
La Grâce est toujours prête à agir, mais vous devez la laisser travailler et ne pas résister à son action. Une seule condition est requise : la foi. Quand vous vous sentez attaqué, appelez Sri Aurobindo et moi-même à votre aide. Si votre appel est sincère, c’est-à-dire si sincèrement vous voulez être guéri, il sera répondu à votre appel et la Grâce vous guérira.
Oui, la foi en la Grâce obtient toujours son intervention.
Pour que l’action de la Grâce ait un effet total et parfait, la foi doit être totale et parfaite.
Là encore, c’est le manque de foi du mental humain qui crée les complications et provoque la souffrance, alors que tout serait si simple et si facile si l’on avait une foi paisible en la Direction divine.
C’est à la croissance de cette foi et de cette confiance que je travaille depuis tant d’années.
Manifestement, la résistance est obstinée.
Pourquoi serait-ce décevant? S’il y en a un sur cent qui a la vraie foi, c’est déjà un miracle!
La Grâce ne nous trahira jamais; telle est la foi que nous devons garder sans cesse dans notre cœur.
10 mai 1954
C’est notre manque de foi qui crée nos limitations.
30 juillet 1954
La Grâce Divine est avec nous et elle ne nous quitte jamais, même quand les apparences sont sombres.
17 août 1954
La foi et la Grâce Divine 105 Le Pouvoir du Suprême est infini : c’est notre foi qui est petite.
23 août 1954
À chaque moment de notre vie, en toutes circonstances la Grâce est là qui nous aide à surmonter toutes les difficultés.
8 octobre 1954
Dans l’échec comme dans le succès, la Grâce du Divin est toujours là.
1er décembre 1954
Plus vous vous rapprochez du Divin, plus vous vivez sous un déluge de preuves indiscutables de sa Grâce sans mesure.
15 août 1955
Notre foi en la toute-puissance de la Grâce n’est jamais à la hauteur de ce qu’est la Grâce elle-même.
Juillet 1956
Une foi et une confiance absolue en la Grâce est, en dernière analyse, la Sagesse Suprême.
15 août 1956
À travers ce chaos apparent un ordre nouveau et meilleur est en train de se former. Mais pour le voir, il faut avoir foi en la Grâce divine. Courage!
13 octobre 1956
Dans le conflit actuel qui s’étend, quelle devrait être notre attitude?
La foi et une confiance totale en la Grâce du Divin.
2 novembre 1956
C’est au moment où tout semble perdu, que tout peut être sauvé.
Quand on a perdu confiance en son pouvoir personnel, il faut avoir la foi en la Grâce Divine.
28 janvier 1970
>« Au moment même où tout semble aller de mal en pis, c’est là que nous devons faire un suprême acte de foi et savoir que la Grâce ne nous faillira jamais. »
> — La Mère.
Je veux dire : agissez selon votre conviction intérieure sans tenir compte des conséquences, et gardez une foi inébranlable malgré les prétendues preuves apparentes du contraire.
(À propos d’une pénurie de sucre à l’Ashram.)
Cela vient sûrement pour nous apprendre à avoir une foi tranquille que nous aurons ce dont nous avons vraiment besoin, et pour le reste, nous ne devons pas nous inquiéter!
Pourtant, en dernière analyse, tout dépend réellement de la Grâce divine, et nous devons regarder l’avenir avec confiance et sérénité, tout en progressant aussi rapidement que nous le pouvons.
C’est dans une foi ardente que se trouve le salut.
En dernière analyse, c’est le Seigneur Suprême qui fait tout. Il faut que nous soyons des instruments fidèles.
29 août 1972
Ayez la foi et une confiance inébranlable. La Grâce divine fera le reste.
Offrons notre volonté à la Grâce Divine, c’est elle qui accomplit tout.
La Grâce, la Grâce seule peut agir. Elle seule peut ouvrir la voie, elle seule peut faire le miracle.
Gardez une foi confiante en la Grâce. Elle est l’artisan de tous les miracles.
Nous devons apprendre à ne compter que sur la Grâce Divine et à l’appeler à notre secours en toute circonstance; alors elle accomplira des miracles.
Quelles que soient la longueur du trajet et la grandeur du voyageur, au bout on trouve toujours la confiance absolue dans la Grâce Divine.
Seule la Grâce divine sera notre soutien.
La Grâce est infinie pour celui qui a une confiance sincère en la Grâce.
15 mars 1935
La Grâce divine est toujours avec vous et par votre confiance vous permettez à son action d’être efficace.
La Grâce Divine ne peut agir pour nous et nous aider qu’en proportion de notre confiance en Elle.
Confiance intégrale dans le Divin : la confiance qui donne le support véritable à la vie.
Notre confiance dans le Divin ne doit pas dépendre des circonstances extérieures.
Ils sont très peu nombreux, ceux qui peuvent se tenir fermes sur le roc de leur foi et de leur confiance en le Divin.
11 octobre 1936
C’est absurde de demander l’aide et, en même temps, de n’avoir aucune confiance; au contraire, avec la confiance tout devient si facile.
Avec la confiance en la Grâce du Divin, tous les obstacles peuvent être surmontés.
20 avril 1954
Quand nous faisons confiance à la Grâce divine, nous acquérons un courage à toute épreuve.
15 mai 1954
Ayez pleine confiance en la Grâce du Divin et la Grâce du Divin vous aidera de toutes les façons.
4 juin 1954
Comme l’enfant qui ne raisonne pas et n’a pas de soucis, confie ton sort au Divin pour que Sa volonté soit faite.
27 septembre 1954
Quoi qu’il arrive, nous devons rester tranquilles et avoir confiance en la Grâce du Divin.
25 octobre 1954
Gardez la tête froide, des nerfs solides et très tranquilles, et une confiance totale en la Grâce divine.
Aspiration à la confiance dans le Divin : un besoin intense de cette paix immuable que donne la certitude de la Grâce Divine.
Rien ne peut se comparer à la paix qui vient d’une confiance totale en la Grâce.
Laissez tout au soin de la Grâce du Divin, y compris votre progrès, et vous serez en paix.
5 mai 1958
Comment puis-je calmer la turbulence des enfants alors que je tremble devant elle? Comment puis-je faire descendre une atmosphère dans laquelle ces mouvements mauvais ne se produiront pas, et où aucune grossièreté ne sortira de la bouche des enfants? Comment puis-je amener la paix et la sagesse dans cette foule chaotique? Je suis trop faible, trop timide. Comment faudrait-il que j’agisse pour être capable de maîtriser ce mouvement en eux ?
Pour apporter la paix et la sagesse, il faut être sage et paisible; tu dis que tu es faible, mais personne ne te demande de compter sur ta propre force; ta force, ta sagesse et ta paix sont celles du Divin sur qui seul tu dois compter. Aie une confiance absolue en la Grâce, annule ta petite personnalité et laisse la Grâce agir; elle te fera faire ce qu’il faut et tout sera bien.
4 juillet 1962
Plus on sait, plus on s’aperçoit qu’on ne sait rien.
Pour celui qui a une confiance totale en le Divin, Sa sagesse et Sa miséricorde, il n’y a plus de problèmes.
Le triomphe du Divin est certain. Si nous gardons la vraie confiance jamais nous ne nous tromperons de chemin.
C’est seulement en restant parfaitement calme et paisible, avec une foi et une confiance inébranlables en la Grâce divine, que vous permettrez aux circonstances d’être aussi bonnes que possible. C’est toujours le mieux qui arrive à ceux qui ont placé toute leur confiance en le Divin et en Lui seul.
9 février 1930
Quand, dans votre vie, vous devez subir une épreuve, prenezla comme une Grâce venant du Seigneur et, en vérité, elle le deviendra.
1962
En tout cas et quoi qu’il arrive, considère toujours les événements comme un don de la Grâce Divine qui te conduit par les voies rapides vers le but spirituel de ta vie.
14 janvier 1963
Ce qui peut être fait, sera fait, mais c’est regrettable que tu aies tant attendu pour prévenir.
En tout cas, la seule chose qui soit vraiment efficace c’est de vouloir ce que veut le Divin, et de garder une confiance inébranlable en la suprême compassion de la Grâce Divine; car à travers elle c’est toujours le meilleur qui arrive; non pas le meilleur selon les conceptions humaines, mais le meilleur selon la Suprême Vérité.
Soyez calmes et pleines d’une foi solide et pure.
J’ai reçu votre lettre et je comprends votre aspiration.
Mais le médecin dit que vous avez encore de la fièvre et qu’il est impossible de vous laisser partir parce que cela serait dangereux pour votre santé.
Alors la seule chose à faire est d’accepter tranquillement les conditions dans lesquelles vous vous trouvez, en sachant que pour celui qui a foi en le Divin, ce qui arrive est toujours ce qu’il y a de mieux pour lui. Le Divin ne veut pas que les êtres humains souffrent, mais dans leur ignorance les êtres humains réagissent de telle manière qu’ils attirent sur eux les souffrances. Dans la paix, la tranquillité et la soumission se trouve la seule solution.
9 février 1964
Tout dépend de ce que tu veux. Si tu veux le Yoga, prend tout ce qui arrive comme l’expression de la Grâce divine, qui te conduit vers ton but, et tâche de comprendre la leçon que les circonstances donnent.
23 avril 1964
Pour ceux qui se sont donnés au Divin chaque difficulté rencontrée est l’assurance d’un nouveau progrès et doit donc être considérée comme un don de la Grâce.
19 juin 1964
Quand les difficultés vous assiègent, sachez que la Grâce divine est avec vous.
Les gens croient que la Grâce, c’est que tout soit facile toute la vie. Ce n’est pas vrai.
La Grâce œuvre à la réalisation de votre aspiration et tout est organisé pour vous faire atteindre la réalisation la plus prompte, la plus rapide.
26 mai 1967
La Grâce est quelque chose qui vous pousse vers le but à atteindre. N’essayez pas de la juger avec votre mental, vous n’arriverez à rien, parce que c’est une chose formidable qui ne s’explique pas par des mots ou des sentiments. Quand la Grâce agit, le résultat peut être agréable ou non — cela ne tient compte d’aucune valeur humaine, cela peut être même une catastrophe au point de vue ordinaire et superficiel. Mais c’est toujours le meilleur pour l’individu. C’est un coup que le Divin envoie pour que le progrès se fasse avec des bonds. La Grâce est ce qui vous fait marcher vite vers la réalisation.
Nous devons être convaincus d’une chose : tout ce qui arrive est exactement ce qui doit arriver pour nous mener, nous et le monde, le plus rapidement possible au but : l’union avec le Divin et finalement la manifestation du Divin. Et cette foi, sincère et constante, est à la fois notre aide et notre protection.
Dévotion : modeste et parfumée, elle se donne sans rien demander en échange.
Attitude de dévotion : modeste et effacée, elle produit des fruits remarquables.
Une dévotion qui reste concentrée et silencieuse dans les profondeurs du cœur, mais se manifeste en actes de service et d’obéissance, est plus puissante, plus vraie, plus divine, qu’une dévotion qui se répand en cris et en sanglots.
Une dévotion sincère est beaucoup plus efficace que l’eau du Gange.
Culte : la forme, ou expression extérieure, de votre dévotion.
Vraie adoration : totale et constante, sans demandes ni exigences.
La vie doit s’épanouir comme une fleur qui s’offre au Divin.
La seule offrande qui enrichisse vraiment est celle que l’on fait au Divin.
Offrande : c’est placer votre être tout entier avec tous ses mouvements, vrais et faux, bons et mauvais, justes et erronés, devant le Divin pour qu’Il les transforme.
Offre sincèrement au Divin toutes tes obscurités et tu pourras recevoir la lumière.
L’offrande que nous faisons de notre être au Divin doit être intégrale et efficace.
24 août 1954
Offrande intégrale : le plus sûr chemin vers la réalisation.
Offrande intégrale inconditionnelle : la joie de s’offrir sans rien demander en échange.
La consécration, c’est le couronnement : quand la Lumière a illuminé toutes les parties de votre être, et qu’une volonté centrale agit sur les sentiments, les impulsions, les pensées, les émotions, les activités, en les dirigeant toujours vers le Divin; et quand on ne progresse plus de l’ombre à la lumière, du mensonge à la vérité ou du malheur au bonheur, mais d’une lumière à une plus grande lumière, d’une vérité à une vérité plus grande, d’un bonheur à un bonheur plus grand.
C’est dans une sincère consécration au Divin que nous pouvons trouver un remède à nos souffrances trop humaines.
La tranquillité d’esprit que l’on obtient dans la méditation est, en vérité, de courte durée, car dès que l’on sort de la méditation on sort en même temps de la tranquillité d’esprit. La tranquillité réelle et durable, dans le vital et le physique, aussi bien que dans le mental, provient d’une complète consécration au Divin, car lorsqu’on ne peut plus rien appeler sien, même pas soi-même, quand tout, y compris le corps, les sensations, les sentiments et les pensées, appartient au Divin, le Divin prend l’entière responsabilité de tout et l’on n’a plus à se tourmenter de rien.
Une sincère consécration de tout ce que l’on est et tout ce que l’on fait, est, pour la sâdhanâ, beaucoup plus efficace que la méditation.
L’amour vrai et la consécration mènent plus rapidement vers le Divin qu’une « tapasyâ » rigoureuse.
26 avril 1937
Le don de soi est la vraie prière.
Le don de soi : par lui tout l’être s’unifie progressivement autour de l’être psychique central.
Donnez-vous et vous vous trouverez.
Donnez-vous au Divin, donnez-Lui tout ce que vous êtes et tout ce que vous faites, et vous aurez la paix.
Donnez-vous entièrement au Divin et vous verrez la fin de tous vos ennuis.
C’est un sincère don de soi qui peut sauver de tous les dangers et de toutes les difficultés.
Ne dis jamais : « Je n’ai rien à donner au Divin. » Il y a toujours quelque chose à donner, car tu peux toujours te donner mieux et de plus en plus complètement.
Tu ne vaux pour le Divin que ce que tu Lui as donné.
Donner au Divin ce que l’on a en trop n’est pas une offrande.
Il faut Lui donner au moins une partie de ce dont on a besoin.
Si tu te souviens de ce que tu as donné au Divin, tu Le dispenses de s’en souvenir. Et si tu te vantes de tes offrandes, ce n’est plus au Divin que tu les fais mais au démon de ta vanité.
Don de soi intégral : toute ouverte, claire et pure.
Ne confonds pas la réalisation psychique avec la réalisation spirituelle, car la réalisation psychique te laissera dans le temps et l’espace, dans l’univers manifesté.
Tandis que la réalisation spirituelle aura pour effet de te projeter hors de toute création, hors du temps et de l’espace.
Il n’est pas de joie plus parfaite que celle du don total de soi à ce qui est plus grand que soi. Dieu, Suprême Origine, Présence Divine, Vérité Absolue, peu importe le nom qu’on Lui donne et l’aspect sous lequel on L’approche plus aisément, c’est l’oubli total de soi dans une consécration intégrale qui est le plus sûr chemin vers la Réalisation.
13 janvier 1952
Comme tout devient beau, grand, simple et calme quand nos pensées se tournent vers le Divin et que nous nous donnons au Divin.
11 mai 1954
Nous devons savoir donner notre vie et aussi notre mort, donner notre bonheur et aussi notre souffrance.
28 décembre 1954
Les trois modes-types du don total de soi au Divin :
1) Se prosterner à Ses pieds dans l’abandon de tout orgueil, avec une humilité parfaite.
2) Déployer son être devant Lui, ouvrir son corps tout entier, de la tête aux pieds comme on ouvre un livre, étalant ses centres afin de rendre visibles tous leurs mouvements dans une sincérité totale qui ne permet à rien de rester caché.
3) Se blottir dans Ses bras, se fondre en Lui dans une confiance tendre et absolue.
Ces mouvements peuvent être accompagnés par trois formules, ou l’une d’entre elles, suivant le cas :
1) Que Ta volonté soit faite et non la mienne.
2) Ce que Tu voudras, ce que Tu voudras.
3) Je suis à Toi pour l’éternité.
En général, quand ces mouvements sont faits de la vraie manière, ils sont suivis par une identification parfaite, une dissolution de l’ego, produisant une sublime félicité.
Les trois étapes de l’union avec le Divin :
Donner tout ce que l’on a, est le point de départ.
Donner tout ce que l’on fait, est le chemin.
Donner tout ce que l’on est, est l’aboutissement.
J’ai lu, et entendu dire qu’il faut « se donner » au Divin. Je n’arrive pas à comprendre comment il faut « se donner ».
Avec sa pensée, donner ses pensées.
Avec son cœur, donner ses sentiments.
Avec son corps, donner son travail.
21 mars 1965
Au-dessus de tous les mots, au-dessus de toutes les pensées, dans le silence lumineux d’une foi qui aspire, donnez-vous totalement, sans réserve, absolument au Seigneur suprême de toutes les existences et Il fera de vous ce qu’Il veut que vous soyez.
5 mars 1966
Aucune joie ne peut être plus grande que celle de servir le Divin.
Il n’est pas de plus grande joie que de servir le Divin.
14 mai 1954
Nous devons toujours être seulement et exclusivement les serviteurs du Divin.
31 octobre 1954
Nous devons être au service du Divin et de nul autre.
Au-dessus de toutes les préférences, nous voulons être au service du Divin.
Être au service du Divin est le plus sûr moyen d’atteindre la réalisation.
(À propos du service au Divin et de la méditation.)
Tous deux sont également bons. Pourtant, par le service on peut atteindre à une réalisation plus complète que par la méditation seule.
Tout service accompli sincèrement pour le Divin est une sâdhanâ. Et toute intensification du désir de servir est un signe sûr de progrès.
Tout ce que vous faites dans la vie doit être fait comme un service au Divin et à personne d’autre.
Ce que vous êtes, pensez ou sentez, vous en êtes responsable devant le Divin et personne d’autre.
Il est le seul Maître de votre être et de votre vie. Si, en toute sincérité, vous vous soumettez entièrement à Lui, Il se chargera de vous et votre cœur sera en paix.
Tout le reste appartient au monde de l’Ignorance et est gouverné par l’ignorance qui n’est que confusion et souffrance.
22 juillet 1966
L’énergie est en perpétuel mouvement. Elle entre et sort de ton être physique (mental, vital et matériel), et c’est durant son séjour dans ce que tu appelles toi qu’il faut en faire l’offrande au Divin et la mettre à son service.
Et automatiquement, tu feras à chaque instant ce que le Divin veut que tu fasses.
Toute la vie tournée vers le Divin, offerte au Divin, au service du Divin, pour devenir petit à petit une expression du Divin.
30 janvier 1973
Soumission : décision de transmettre au Divin la responsabilité de votre vie. Elle se fait soit par le mental, soit par l’émotion, soit par l’impulsion de vie, ou par tout cela à la fois.
Se donner au Divin, c’est renoncer à ses propres limites étroites et se laisser envahir par Lui, devenir un centre de Son jeu.
Si vous êtes vraiment soumis au Divin de la bonne manière et totalement, à tout moment vous serez ce que vous devez être, vous ferez ce que vous devez faire, vous saurez ce que vous devez savoir.
Mais pour y parvenir il vous faudrait avoir transcendé toutes les limitations de l’ego.
Le vrai don de soi élargit. Il augmente votre capacité et vous donne une plus large mesure en qualité et en quantité, que vous ne pourriez pas avoir par vous-même.
Soumission dans les détails : une soumission qui ne néglige rien.
La soumission dans les détails, c’est la soumission de tous les détails de la vie, même les plus petits et les plus insignifiants en apparence. Et cela signifie : se rappeler le Divin en toute circonstance; quoi que nous pensions, sentions ou fassions, nous devons le faire pour Lui, comme moyen de nous rapprocher de Lui, d’être de plus en plus ce qu’Il veut que nous soyons, capables de manifester Sa volonté avec une sincérité et une pureté parfaites, d’être les instruments de Son Amour.
Celui qui se soumet totalement au Divin s’identifie au Divin.
13 mai 1954
Soumission parfaite : la condition indispensable pour permettre l’identification.
Dans l’intégralité et l’absolu de la bhakti et de la soumission, nous trouvons la condition essentielle de la paix parfaite qui conduit à une béatitude ininterrompue.
2 décembre 1954
Le chemin est long, mais la soumission le raccourcit; la route est difficile, mais la confiance parfaite la rend facile.
La soumission au Divin est la meilleure des protections émotives.
Le vrai repos est celui de la soumission parfaite au Divin.
Quel est le secret de la réussite dans la sâdhanâ ?
La soumission.
13 octobre 1965
Soumission : vouloir ce que le Divin veut est la suprême sagesse.
Vouloir ce que Dieu veut, tel est le secret suprême.
Volonté une avec la volonté divine : une condition qui triomphe de tous les obstacles.
La Volonté divine : la volonté qui exprime la plus haute Vérité.
Faisons de notre mieux en toute circonstance, en laissant le Divin décider du résultat.
20 mai 1954
Nous devons être satisfaits de ce que le Divin nous donne, et faire ce qu’Il veut que nous fassions, sans faiblesse, sans inutile ambition.
27 juin 1954
Chaque fois qu’il y a une difficulté, nous devons nous rappeler que nous sommes ici, exclusivement, pour accomplir la volonté du Divin.
5 août 1954
Et quand notre adhésion à la volonté du Divin est totale, notre paix et notre joie aussi deviennent totales.
6 août 1954
C’est la volonté du Divin que nous soyons comme un canal toujours ouvert, toujours plus large, pour que Ses forces puissent se déverser en abondance dans le moule.
16 octobre 1954
Notre volonté doit toujours être une expression parfaite de la volonté du Divin.
17 octobre 1954
Nous prions sans cesse pour comprendre la volonté du Divin et la vivre.
28 octobre 1954
Nous devons toujours être devant le Divin comme une page blanche, afin que Sa volonté s’inscrive en nous sans difficulté et sans mélange.
20 novembre 1954
À chaque minute notre attitude doit être telle que ce soit la volonté du Divin qui détermine notre choix et qu’ainsi ce soit le Divin qui oriente toute notre vie.
22 novembre 1954
Nous ne devons plus voir que par les yeux du Divin et ne plus agir que par la volonté du Divin.
26 novembre 1954
Nous devons savoir dépendre pour toute chose et en toutes choses du Divin. Lui seul peut surmonter toutes les difficultés.
Dans une soumission totale au Divin il ne peut plus y avoir d’erreurs, de fautes, de manques, d’insuffisances possibles, puisque ce que le Divin a voulu Il le fait tel qu’Il l’a voulu.
3 décembre 1954
La Volonté Suprême restera toujours l’éternel mystère digne de tous nos émerveillements.
16 décembre 1954
Comme un enfant qui ne raisonne pas et ne s’inquiète de rien, nous nous confions au Divin pour que la Volonté du Divin soit faite.
18 décembre 1954
Faire à chaque moment du mieux que nous pouvons et laisser le résultat à la décision du Divin, tel est le plus sûr chemin vers la paix, le bonheur, la force, le progrès et la finale perfection.
La seule chose que vous devez faire, c’est demeurer tranquille, paisible, tourné uniquement vers le Divin, le reste est entre Ses mains.
18 juillet 1955
L’un des principaux problèmes du monde actuel est que la population s’est accrue considérablement durant les cent dernières années.
(1) Comment tant d’âmes ont-elles pu évoluer en si peu de temps?
(2) Quelle sera la destinée du monde en ce qui concerne sa population ? Le nombre va-t-il continuer à augmenter à la même vitesse, ou y aura-t-il à un certain moment une diminution sans recours à des méthodes artificielles?
(3) Au cas où la population diminuerait à l’avenir, quel serait le sort de toutes ces âmes qui ont évolué jusqu’à maintenant?
Il y a une Conscience Suprême qui gouverne la manifestation. Sa Sagesse est sans nul doute bien plus grande que la nôtre. Nous n’avons donc pas à nous préoccuper de ce qui arrivera.
Le Seigneur est toujours victorieux — à sa manière, pas à la manière humaine — selon sa volonté, pas selon la volonté des hommes.
Le Seigneur est toujours présent — seulement nous ne le réalisons pas.
Nous sommes toujours libres de faire des propositions au Seigneur, mais en fin de compte c’est Sa volonté seule qui se réalise.
Si l’on regarde d’assez haut, quoi que l’on fasse on ne perd jamais son temps puisque l’on agit selon sa nature et — sans le savoir — selon la volonté du Seigneur.
16 août 1962
Soyez tranquille et offrez-vous avec calme et confiance.
Tout ce qui arrive est toujours l’effet de la Volonté suprême. L’action de l’homme peut être l’occasion, elle n’est jamais la cause.
3 août 1968
Ils sont rares ceux qui peuvent se soumettre entièrement à la Volonté du Divin sans avoir à affronter une difficulté ou une autre.
Que d’efforts et de luttes encore pour se donner, abdiquer, une fois que l’individualité est constituée!
Car si ce n’est pas une lutte actuelle, cela ne veut pas dire qu’elle ne se produira pas un jour sous une forme ou sous une autre.
Car toujours, une fois au moins dans la vie, nous sommes placés dans une situation telle qu’il nous faut vérifier si nous sommes prêts à nous soumettre entièrement à la Volonté divine; si nous sommes avant tout des êtres humains luttant pour atteindre la Divinité et la manifester; prêts à renoncer à tout dans le monde — à ce qui nous paraît bon autant qu’à ce qui nous paraît mauvais — pour cette conquête suprême. Dans cette ascension, les vertus comme les devoirs — c’est-àdire les préjugés et les préférences de notre mental — sont de bien plus grands obstacles sur notre chemin que les faiblesses et les erreurs. Une erreur peut toujours être utilisée comme un tremplin, alors qu’une vertu est plus souvent une limite, une barrière qui doit être surmontée.
J’ajouterai, en citant un passage de La Synthèse des Yogas : « Tout cela est en nous, prêt à emmurer l’Esprit dans les formes; mais nous devons aller toujours au-delà, toujours renoncer au moindre pour le plus grand, au fini pour l’Infini — nous devons être prêts à avancer d’illumination en illumination, d’expérience en expérience, d’état d’âme en état d’âme, afin d’atteindre à la transcendance divine suprême et à sa suprême universalité. » 7
Comment la plupart des gens comprennent le « surrender » [la soumission] :
Que la volonté de Dieu s’accomplisse, mais que cette volonté soit la même que la mienne.
15 avril 1931
Une chose que vous devez savoir pour décider :
Voulez-vous le Vrai Divin tel qu’Il est, ou voulez-vous un Divin conforme à votre conception de ce qu’Il devrait être?
Et avez-vous décidé de vous soumettre sincèrement et totalement au Divin, d’être ce qu’Il veut que vous soyez et d’agir selon Sa volonté, ou voulez-vous que le Divin fasse ce que vous voulez et agisse selon votre propre volonté?
J’ai transmis votre prière au Seigneur suprême. Mais si vous voulez vivre dans l’Ânanda, vous ne devez pas essayer d’imposer votre volonté au Divin, mais au contraire, vous devez être prêt à accepter tout ce qui vous vient de Lui avec une paisible égalité; parce qu’Il sait mieux que nous ce qui est bon pour notre progrès.
13 août 1960
Le moment est venu de t’appuyer seulement sur la Volonté divine et de la laisser agir LIBREMENT en toi.
Je le répète : le temps est enfin venu où au lieu de s’appuyer sur la petite volonté personnelle, tu peux confier tout le travail à la Volonté divine et La laisser faire son œuvre en toi, pas seulement dans ton mental et tes sentiments, mais principalement dans ton corps, et si tu le fais sincèrement, toute cette stupidité du corps disparaîtra et tu seras fort et en pleine forme pour faire ton travail.
Quand les hommes comprendront que le Divin sait mieux qu’eux ce qui est le mieux pour eux, bon nombre de leurs difficultés disparaîtront.
1er avril 1963
Si le Seigneur veut pour toi une calamité, pourquoi protesteraistu? Prends-la comme une bénédiction, et, en fait, elle le deviendra.
Le Seigneur n’est pas un automate tout-puissant que les êtres humains peuvent mouvoir par le déclic de leur volonté.
Et pourtant l’immense majorité de ceux qui Lui font leur soumission, attendent cela de Dieu.
22 juin 1963
Dans l’amour du Divin nous trouvons toujours tout le soutien et toute la consolation.
7 mai 1954
Quand vous entrez en contact avec l’amour du Divin, vous voyez cet amour en toutes choses et en toutes circonstances.
20 juillet 1954
L’amour du Divin et Sa connaissance doivent toujours gouverner nos pensées et nos actes.
24 juillet 1954
Que l’amour du Divin demeure le souverain Maître de nos cœurs et que Sa connaissance ne quitte jamais nos pensées.
29 octobre 1954
L’amour du Divin peut faire naître en tous la paix et la satisfaction qui vient de la bienveillance.
27 novembre 1954
L’amour du Divin est une vérité éternelle.
21 juillet 1955
L’Amour divin est l’essence de la Vérité et ne peut être affecté par la confusion humaine.
Ancienne Légende Chaldéenne
(Message pour la Kâlî pûjâ de 1955)
Il y a longtemps, fort longtemps, au pays aride qui est maintenant l’Arabie, un être divin s’était incarné sur terre pour y éveiller l’amour suprême. Comme de juste il fut persécuté par les hommes, incompris, soupçonné, pourchassé. Blessé mortellement par ses agresseurs, il voulut mourir solitaire et tranquille pour pouvoir accomplir son œuvre, et poursuivi, il courut; soudain, dans la grande plaine dénudée, un petit buisson de grenadier se présenta. Le Sauveur se faufila sous les branches basses, pour quitter son corps en paix ; et aussitôt le buisson se développa miraculeusement, grandit, s’élargit, devint profond et touffu, de sorte que lorsque les poursuivants passèrent, ils ne se doutèrent même pas que Celui qu’ils poursuivaient était caché là, et ils continuèrent leur route.
Tandis que goutte à goutte le sang sacré tombait, fertilisant le sol, le buisson se couvrit de fleurs merveilleuses, écarlates, énormes, fouillis de pétales, innombrables gouttes de sang...
Ce sont ces fleurs qui, pour nous, expriment et contiennent l’Amour Divin.
14 novembre 1955
Hier matin j’ai distribué des pétales de l’« Amour Divin ». La nuit précédente était ici la plus sombre de l’année et en Inde, c’est une grande fête. Sa vraie signification est que l’Amour Divin est à la base et au cœur de toute manifestation, même lorsqu’elle paraît le plus totalement inconsciente.
Lorsque la Conscience se sépara de son Origine et devint inconscience, l’Origine émana l’amour pour réveiller la conscience au sein de l’inconscience et la remettre en contact avec son Origine. On peut dire qu’à son origine l’amour est le pouvoir d’attraction suprême qui éveille, en réponse, le besoin irrésistible d’un don absolu de soi; ce sont les deux pôles de l’élan vers la fusion complète.
Aucun mouvement ne pouvait, mieux et plus que celui-là, jeter un pont sur l’abîme creusé par le sens de la séparation provenant de la formation de l’individu. Il fallait ramener à soi ce qui avait été projeté dans l’espace sans pour cela détruire l’univers ainsi créé.
C’est pourquoi l’amour jaillit, puissance d’union irrésistible.
Quand le boulanger veut faire lever la pâte de son pain, il met le ferment dans la pâte et c’est du dedans que la transformation se produit.
Quand le Divin a voulu soulever la matière, l’éveiller et la faire monter vers Dieu, Il s’est précipité dans la matière sous forme d’amour, et c’est du dedans que la transformation se produit.
Ainsi c’est en demeurant au-dedans d’une organisation qu’on peut l’aider à s’éclairer et à monter vers la Vérité.
17 janvier 1965
La conscience est un état et un pouvoir.
L’amour est une force et une action.
Le Divin a un amour égal pour tous les êtres humains, mais c’est l’obscurité de la conscience de la plupart des hommes qui les empêche de percevoir cet amour divin.
La vérité est merveilleuse. C’est dans notre perception qu’elle se déforme.
26 novembre 1971
Seul celui qui aime peut reconnaître l’amour. Ceux qui sont incapables de se donner dans un amour sincère ne reconnaissent l’amour nulle part; et plus l’amour est divin, c’est-à-dire dépourvu d’égoïsme, moins ils peuvent le reconnaître.
Pour devenir conscient de l’Amour Divin, il faut renoncer à tout autre amour.
Appuie-toi plus exclusivement sur l’amour du Divin. Quand on reçoit l’amour du Divin, de quelle valeur peut être un amour humain?
2 septembre 1939
L’amour humain a toujours un arrière-goût amer. Seul l’amour divin ne déçoit jamais.
5 mai 1945
Ne sois pas triste. L’amour humain est fugitif. Seul l’Amour divin ne trahit jamais.
Certainement on a le droit d’aimer et l’amour vrai porte en lui-même sa joie, mais malheureusement les êtres humains sont égoïstes et mélangent immédiatement à leur amour le désir d’être aimé en retour, et ce désir est contraire à la vérité spirituelle et il est la cause des passions et des souffrances.
Celle que tu aimes doit avoir le droit à la liberté dans ses sentiments et si tu veux la vérité, il faut comprendre ce droit et l’admettre.
Autrement, il n’y aura pas de fin à tes misères. C’est l’occasion de surmonter ton égoïsme et de t’ouvrir à la vie vraie.
Si tu décides de faire cet effort, mon aide sera avec toi.
Le besoin d’un amour humain, dans la mesure où ce n’est pas tout simplement en obéissance à l’instinct de la Nature ou à une attraction vitale, c’est le besoin d’avoir un Divin pour soi tout seul, à son entière et exclusive disposition, un Divin qui soit votre propriété personnelle et à qui on ne se donne totalement que si le don est réciproque.
Au lieu de s’élargir à la dimension du Divin et d’avoir un amour aussi vaste que l’univers, on essaye de rapetisser le Divin à sa propre dimension et d’avoir son amour pour soi tout seul.
L’amour humain n’est donc pas un besoin de l’âme, mais plutôt une concession momentanée qu’elle fait à l’ego.
J’ai remis ma réponse à plus tard afin de vous donner le temps d’examiner le problème soigneusement et d’y faire face avec plus de calme et de détachement.
Je peux seulement vous dire que quelles que soient la sincérité, la simplicité, la pureté de la relation entre deux êtres humains, cela les coupe plus ou moins de la force directe du Divin et de son aide, cela ne fait qu’enlever de la force, de la lumière et du pouvoir de la somme de leurs potentialités.
Je ne peux pas dire que, dans votre cas, cela soit très souhaitable.
15 février 1950
Votre prétendu amour humain vous fait perdre une grande partie de votre force, de votre énergie et de vos capacités. C’est un grand obstacle à votre progrès.
Si dans une partie quelconque de votre être il reste encore un besoin d’affection et d’amour humains, mieux vaut en passer par l’expérience de la vie; c’est la meilleure préparation au yoga.
La soif de tendresse et d’amour est un besoin humain; mais elle ne peut être assouvie que si elle se tourne vers le Divin. Tant qu’elle cherche sa satisfaction chez les êtres humains, elle sera toujours déçue ou blessée.
Il y a une soif d’Amour qu’aucune relation humaine ne peut assouvir. Seul l’amour du Divin peut étancher cette soif.
4 décembre 1954
On parle toujours des droits de l’amour, mais l’amour n’a qu’un droit : celui de se donner.
Sans don de soi il n’y a pas d’amour; mais le don de soi est très rare dans l’amour humain qui est plein d’égoïsme et d’exigences.
Tant que l’ego est là, on ne peut pas aimer.
Il n’y a que l’Amour qui puisse aimer, et il n’y a que l’Amour qui puisse vaincre l’ego.
L’amour propre est le grand obstacle.
L’amour divin est le grand remède.
On n’est solitaire extérieurement que si on est fermé à l’amour divin.
8 décembre 1960
Tu te sens tout seul parce que tu sens le besoin d’être aimé. Apprends à aimer sans rien demander, aimer juste pour la joie d’aimer (la plus merveilleuse joie du monde) et jamais plus tu ne te sentiras seul.
11 avril 1966
Les Échelons De L’amour
D’abord on aime seulement quand on est aimé.
Ensuite on aime spontanément mais on veut être aimé en retour.
Puis on aime même si on n’est pas aimé, mais on tient encore à ce que son amour soit accepté.
Finalement on aime purement et simplement sans autre besoin ni autre joie que ceux d’aimer.
15 avril 1966
Ce n’est pas l’amour que quelqu’un a pour toi qui peut te rendre heureuse, c’est l’amour que l’on a pour les autres qui vous rend heureux. Car l’amour que l’on donne, on le reçoit du Divin qui aime éternellement et infailliblement.
20 mars 1967
Toutes les formes que l’amour a prises dans la conscience humaine sur terre ne sont que des tentatives maladroites, déformées et incomplètes pour retrouver l’Amour véritable.
23 mars 1967
L’amour vrai n’a nul besoin de « réciprocité », il ne peut pas y avoir de réciprocité parce qu’il n’y a qu’un Amour, l’Amour, qui n’a d’autre but que d’aimer. C’est dans le monde de la division que l’on sent le besoin de la réciprocité — car on vit dans l’illusion de la multiplicité de l’Amour, mais en fait il n’y a qu’un Amour et c’est toujours l’unique amour qui, pour ainsi dire, se répond à lui-même.
19 avril 1967
En effet, il n’y a qu’un Amour universel et éternel, comme il n’y a qu’une Conscience universelle et éternelle.
Toutes les différences apparentes sont des colorations données par l’individualisation et la personnification. Mais ces altérations sont purement superficielles. Par contre, la « nature » de l’Amour, comme celle de la Conscience, est inaltérable.
20 avril 1967
Quand on a trouvé l’Amour divin, c’est le Divin qu’on aime en tout être, il n’y a plus de division.
1er mai 1967
Une fois que l’on a trouvé l’Amour divin, tous les autres amours, qui ne sont que son déguisement, peuvent perdre leur déformation et devenir purs — alors c’est le Divin qu’on aime en tout être et en toute chose.
6 mai 1967
Le vrai Amour, celui qui comble et illumine, ce n’est pas l’amour qu’on reçoit mais celui qu’on donne.
Et le suprême Amour est un amour sans objet défini — l’Amour qui aime parce qu’il ne peut pas faire autrement que d’aimer.
15 mai 1968
Il n’y a qu’un seul amour : l’Amour divin; et sans cet Amour il n’y aurait pas de création. Tout existe à cause de cet Amour et c’est quand nous essayons de trouver notre propre amour, qui n’existe pas, que nous ne sentons pas l’Amour, le seul Amour, l’Amour du Divin qui imprègne toute existence.
5 mars 1970
Lorsque le psychique aime, il aime de l’Amour divin.
Lorsque vous aimez, vous aimez d’un Amour divin diminué et déformé par votre ego, mais dans son essence, c’est toujours l’Amour du Divin.
C’est pour vous exprimer plus facilement que vous parlez de l’amour de celui-ci ou de celui-là, mais c’est toujours le même Amour qui se manifeste par des voies différentes.
Je vous ai donné la clef pour trouver l’amour que vous cherchez depuis de nombreuses années; mais ce n’est pas une clef mentale; et c’est seulement si votre mental devient silencieux que vous pourrez sentir ce que je veux vous faire comprendre.
14 mars 1970
Quant à l’amour vrai, c’est la Force Divine qui permet aux consciences de s’unir au Divin.
Le véritable amour est une chose très profonde et très calme dans son intensité; il peut très bien ne pas se manifester par des effusions extérieures.
L’amour divin, l’amour vrai trouve sa joie et sa satisfaction en lui-même; il n’a pas besoin d’être reçu et apprécié, ni d’être partagé — il aime pour aimer comme une fleur s’épanouit.
Sentir cet amour en soi, c’est posséder un bonheur inaltérable.
21 juin 1971
L’amour n’est pas les relations sexuelles.
L’amour n’est pas les attachements et les échanges vitaux.
L’amour n’est pas le besoin d’affection du cœur.
L’amour est une vibration toute-puissante émanée directement de l’Un, et seul le très pur et le très fort est capable de la recevoir et de la manifester.
Être pur, c’est être ouvert seulement à l’influence du Suprême et à nulle autre.
Je n’aime pas que l’on pollue le mot amour en l’appliquant au désir sexuel que les humains ont hérité de l’animal.
Vous faites une grande confusion entre le sentiment maternel qui est, dans le physique, la traduction de la force de la Mère universelle, et l’acte matériel de procréation qui est une chose tout à fait animale, le plus souvent même bestiale et qui est seulement un moyen que la Nature a trouvé pour perpétuer les différentes races.
6 octobre 1952
Les relations sexuelles appartiennent au passé, à une époque où l’homme était plus près de l’animal que du Divin. Tout dépend de ce que vous attendez de la vie, mais si vous voulez sincèrement faire le yoga, vous devez vous abstenir de toute activité sexuelle.
23 mars 1968
Il y a un choix décisif à faire entre prêter son corps en obéissance aux fins de la nature, qui veut perpétuer l’espèce telle qu’elle est, ou préparer ce même corps à devenir un échelon dans la création de la race nouvelle. Car les deux ne peuvent se faire à la fois, et c’est à chaque minute qu’il faut opter entre demeurer dans l’humanité d’hier ou appartenir à la surhumanité de demain.
Quelqu’un a dit : « Le sexe fait partie du mental. L’acte ne pose pas de problème. Le sexe nous pose un problème parce que nous ne sommes pas suffisamment créatifs. »
Le sexe appartient-il seulement au mental, ou aussi à l’être vital et au physique? Qu’est-il, essentiellement et intrinsèquement? Et comment l’attirance mutuelle des sexes sera-t-elle complètement effacée de l’être?
Le sexe semble faire plutôt partie du corps. C’est seulement en passant de l’hémisphère inférieur à l’hémisphère supérieur que vous pouvez l’effacer complètement. Le sexe appartient aux fonctionnements inférieurs de la Nature et tant que vous appartenez à cette Nature, son fonctionnement sera là, en vous, automatiquement.
Actuellement je suis très perturbé par le problème sexuel. Mon rejet ne vaut pas grand-chose et je me sens troublé.
Vous devez persévérer jusqu’à ce que votre rejet soit efficace.
1933
Quand vous ne penserez plus du tout au sexe et que vous ne regarderez plus les femmes comme des femmes, mais seulement comme des êtres humains, alors et alors seulement je saurai que vous commencez à guérir.
Ce n’est pas de bien manger qui donne des désirs sexuels, c’est de penser mal et de se concentrer là-dessus. Moins on y pense, mieux cela vaut. Il ne faut pas se concentrer sur ce que l’on ne veut pas être mais au contraire sur ce que l’on veut devenir.
7 juin 1964
Au lieu d’être dominé par les impulsions sexuelles il faut les mettre sous la domination de la plus haute volonté.
Passion : c’est une force, mais elle est dangereuse et ne peut être utilisée que si elle est parfaitement soumise au Divin.
Les passions humaines changées en amour pour le Divin : qu’elles deviennent un fait véritable, et leur abondance sauverait le monde.
L’attachement parfait pour le Divin remplace toutes les attractions et les passions vitales.
Avidité, avidité, toujours l’avidité... telle est la réponse de la nature matérielle.
De quelque manière que le Divin s’y manifeste, il devient aussitôt un objet de convoitise. Une ruée pour se l’approprier, un effort pour le dérober, l’exploiter, le pressurer, l’avaler, et finalement écraser le Divin, telle est la réceptivité de la matière au contact du Divin.
Ô mon Seigneur, Tu viens en rédempteur et ils veulent Te duper! Tu viens pour l’union, pour la transformation, pour la réalisation, et ils ne pensent qu’à absorber et à grossir égoïstement.
9 mars 1932
Aucune demi-mesure ne serait suffisante pour vous plaire.
En résumé, ce que vous demandez c’est un Divin pour vous tout seul, qui n’ait d’autre occupation que celle de vous satisfaire; un Divin que vous puissiez voir matériellement à toute heure du jour et de la nuit, avec lequel vous puissiez vous disputer tout à votre aise, cohabiter... vous marier — car dans son principe idéal, le mariage n’est rien d’autre que cela.
Mais pour qu’il en soit ainsi, il faudrait que ce Divin soit à votre mesure, à votre taille.
Et vers quoi pourrait-il vous mener si ce n’est vers vousmême tel que vous êtes... est-ce bien cela que vous voulez dans la vérité de votre être?
Je me refuse à le croire.
Enfant! Tu me dis : « M’aimer c’est faire ce que je veux. » Et moi je t’affirme que, pour le Divin, aimer vraiment c’est faire ce qui est le meilleur pour celui qu’Il aime.
Mai 1946
Chacun et tous lorsqu’ils s’adressent au Divin exigent de Lui qu’Il fasse pour eux exactement ce qu’ils demandent. Tandis que le Divin ne fait pour chacun que ce qui est le meilleur pour lui à tous les points de vue. Mais dans son ignorance et son aveuglement, l’homme, lorsque son désir n’est pas satisfait, se révolte contre le Divin et Lui dit : « Tu ne m’aimes pas! »
28 mai 1946
Tu dis de ton Dieu : « Je L’ai tant aimé, et pourtant Il n’est pas resté avec moi!... » Mais quel genre d’amour Lui as-tu donné? Dans son essence, l’amour est un, comme la conscience est une; mais dans la manifestation, il se colore et se différencie selon la nature de chacun. Si tu es impur et égoïste, en toi l’amour deviendra impur et égoïste, étroit, sectaire, limité, ambitieux et accapareur, violent, jaloux, vulgaire, brutal et cruel. Est-ce là un amour qui puisse être offert à Dieu? Si tu veux que ton amour soit digne de celui que tu aimes, si tu veux goûter à l’amour dans son éternelle perfection, deviens parfait, sors des limites de ton ego, participe à l’éternité. Et alors tu pourras être toujours proche de l’objet de ton amour, car tu lui ressembleras.
27 novembre 1952
Il est dit que l’on ressemble à ce que l’on aime; mais, quand il s’agit de Dieu, il est vrai aussi qu’on ne peut rester toujours avec Celui qu’on aime que si on Lui ressemble.
Ce n’est pas par l’amour humain que l’on peut apprendre à aimer le Divin, car cet amour est d’une nature toute différente. Apprenez d’abord à vous donner sincèrement au Divin et la joie de l’amour viendra ensuite. Si vous vous donnez sincèrement, toutes les difficultés disparaîtront.
28 décembre 1955
Le véritable amour pour le Divin est un don de soi sans exigence, plein de soumission et de consécration. Il ne formule aucune revendication, n’impose aucune condition, ne marchande pas, ne s’abandonne pas aux violences de la jalousie, de l’orgueil ou de la colère, car ces choses n’entrent pas dans sa composition.
Quand l’amour véritable et sacré est là (l’amour qui vient du Divin et l’amour pour le Divin), chaque événement est toujours utilisé pour accroître et parfaire l’union. Il ne laisse aucune place au souci, au regret ni à la dépression, mais au contraire emplit la conscience de la certitude de la victoire.
Amour intégral pour le Divin : pur, complet, irrévocable, un amour qui se donne pour toujours.
Amour enflammé pour le Divin : prêt à tous les héroïsmes et tous les sacrifices.
Pour aimer vraiment le Divin, nous devons être au-dessus de tout attachement.
L’amour est en tous, travaillant également au progrès de chacun, mais il triomphe en ceux qui y attachent du prix.
(Message adressé au Congrès végétarien mondial.)
L’amour seul peut surmonter la haine et la violence.
Que la compassion divine s’exprime à travers vous toujours et en toutes circonstances.
La compassion divine ne s’étend pas seulement à celui qui est mangé, mais aussi à celui qui mange; pas seulement à celui qui est torturé, mais aussi au tortionnaire.
1957
L’Amour Divin peut dompter le mauvais et le cruel — le tigre n’attaque pas le yogi.
L’Amour Divin non-manifesté : la splendeur du merveilleux amour que le Divin garde pour le cœur pur.
En vérité, toute vie est amour si nous savons la vivre.
13 juillet 1963
La douceur est au fond des cœurs.
L’amertume est une illusion qui fond au Soleil de l’Amour Divin.
Juillet 1966
Aie grand soin de rester toujours calme et paisible, et laisse une égalité d’âme intégrale s’établir de plus en plus complètement dans ton être. Ne permets pas à ton mental d’être trop actif et de vivre dans un tourbillon; ne tire pas des conclusions hâtives d’un point de vue superficiel des choses; prends toujours ton temps, concentre-toi et décide seulement dans la tranquillité.
Mère, depuis quelques jours je souffre beaucoup. C’est l’être intérieur qui souffre et qui veut toujours s’unir à la conscience divine, mais il ne le peut pas à cause de la conscience extérieure. Mère, vraiment je souffre.
Tu sais qu’il est indispensable d’être calme; il faut t’efforcer de le devenir; puis dans ce calme prie Sri Aurobindo de te donner la conscience véritable, prie en toute sincérité, avec foi et confiance. Ta prière sera sûrement, un jour ou l’autre, exaucée.
Parfois je deviens absolument tranquille, je ne parle à personne, mais je reste seulement intériorisé, ne pensant qu’au Divin. Est-ce bon de rester constamment dans cet état?
C’est un état excellent où l’on peut rester très facilement, mais il doit être sincère; je veux dire que ce ne doit pas être une simple apparence de calme, mais un calme réel et profond qui spontanément vous fait garder le silence.
9 mars 1933
La tranquillité et l’égalité d’âme parfaites, voilà le premier pas.
28 septembre 1937
Il faut apprendre à être calme et tranquille au sein des difficultés. C’est ainsi qu’on conquiert tous les obstacles.
Le calme peut-il donner la solution de tous les problèmes?
Oui, mais pour cela le calme doit être parfait, dans toutes les parties de l’être, afin que le pouvoir s’exprime à travers lui.
1960
26 juin 1967
C’est très bien d’avoir retrouvé le calme.
C’est dans le calme que le corps peut augmenter sa réceptivité et acquérir le pouvoir de conserver ce qu’il reçoit.
Ne confondez pas calme et inertie. Le calme est une force maîtresse d’elle-même, une énergie tranquille et consciente, la maîtrise des impulsions, le contrôle des réflexes inconscients. Dans le travail, le calme est la source de l’efficacité et une condition indispensable à la perfection.
Augmente le repos intérieur; il doit être là, toujours présent, même au sein de la plus grande activité, et si ferme que rien n’ait le pouvoir de l’ébranler : alors tu deviendras un instrument parfait pour la manifestation.
Être tranquille n’est certes pas le tamas. En fait c’est seulement dans la tranquillité que l’on peut faire la chose juste. Ce que j’appelle tranquillité, c’est faire son travail sans que rien ne puisse vous déranger, et observer tout sans que rien ne puisse vous déranger.
Sois tranquille. Nous n’avons qu’à travailler patiemment, sans être troublés par quoi que ce soit et en gardant intacte la foi dans l’inévitable Victoire.
Tranquillité, tranquillité, une force calme et concentrée, si tranquille que rien ne peut l’ébranler; ceci est la base indispensable pour la réalisation intégrale.
Plus une personne demeure tranquille en face de tous les événements et égale en toute circonstance, garde une parfaite maîtrise de soi et reste paisible en présence de tout ce qui arrive, plus elle a avancé vers le but.
Dans la tranquillité vous sentirez que la force, l’aide et la protection divines sont toujours avec vous.
À l’heure du danger, une tranquillité parfaite est nécessaire.
Quand on reste parfaitement tranquille et sans peur, rien de sérieux ne peut arriver.
La seule chose que vous devez faire, c’est rester tranquille, impassible, tourné seulement vers le Divin; le reste est entre Ses mains.
17 juillet 1935
C’est toujours la meilleure chose à faire. Rester tranquille, ouvert et appeler la descente ou l’attendre.
Sois toujours tranquille, calme, paisible, et laisse la force travailler dans ta conscience à travers la transparence d’une parfaite sincérité.
6 juin 1937
C’est seulement dans la tranquillité et la paix que l’on peut savoir quelle est la meilleure chose à faire.
3 novembre 1937
La tempête n’agit sur la mer qu’en surface; dans les profondeurs, tout est calme.
28 mai 1954
J’en suis arrivé au point où il me semble ne rien comprendre. Je ne manque pas d’idées ni de compréhension en ce qui concerne les mots. Ce qui me manque, c’est un sens de la Réalité, une force d’Être et une direction. Cet état de choses n’est pas agréable du tout.
Tu m’as dit tout cela hier soir entre 10 et 11 heures, et comme tu étais plutôt agité, je t’ai dit : « Avant tout tu dois être tranquille. » Tout cela était très intense et j’apprécie le pouvoir de ta pensée, mais j’insiste sur la nécessité d’être calme et tranquille.
C’est indispensable.
21 juin 1962
Ne vous laissez pas gagner par l’agitation.
Restez tranquille et tout ira bien.
Tendresses et bénédictions.
14 mai 1967
C’est dans la tranquillité, la paix et le silence que les forces spirituelles agissent.
Toute agitation et toute excitation viennent d’une influence adverse.
Février 1971
Le vrai Pouvoir est toujours tranquille. La fébrilité, l’agitation, l’impatience sont des signes certains de faiblesse et d’imperfection.
Reste tranquille, essaie de te détacher et d’observer comme un témoin pour éliminer toute possibilité d’agir par impulsion.
Ce n’est pas dans les circonstances extérieures que vous devez chercher la tranquillité, c’est à l’intérieur de vous-même. Profondément au-dedans de l’être il y a une paix qui fait descendre la tranquillité dans tout l’être, jusqu’au corps, si nous la laissons faire.
C’est cette paix que vous devez chercher; alors vous obtiendrez la tranquillité que vous souhaitez.
La tranquillité est toujours bonne et même indispensable à un progrès authentique et durable.
21 octobre 1972
La paix doit être immense, la tranquillité profonde et immobile, le calme imperturbable et la confiance dans le Divin toujours croissante.
C’est par une paix tranquille, forte et durable que les vraies victoires peuvent être remportées.
En vérité, la paix est tout à fait indispensable; car sans la paix, la moindre chose devient une grosse affaire.
Vous ne trouverez la paix nulle part si vous ne l’avez pas dans votre cœur.
Si du dedans vous demandez la paix, elle viendra.
16 avril 1935
Quand le cœur et le mental sont en paix, le reste suit naturellement.
26 juillet 1936
Il n’y a pas de plus grande paix que celle d’un mental pur.
Réconfort dans le mental : une paix silencieuse.
La vaste paix et le calme sont là, prêts pour que tu t’ouvres à eux et les reçoives.
11 septembre 1937
Que la vaste paix du Divin pénètre tout votre être et soit à l’origine de tous vos mouvements.
Que la paix se manifeste en toi de plus en plus constamment et intégralement.
Que la paix du Divin règne toujours dans votre cœur et dans votre mental.
8 mai 1954
Dans la paix et le silence intérieur vous deviendrez de plus en plus conscients de la Présence constante.
Dans la Paix et le Silence, l’Éternel se manifeste; ne permets à aucune chose de te troubler et l’Éternel se manifestera.
12 mai 1954
C’est dans une paix inébranlable que l’on peut trouver la vraie puissance.
13 juin 1954
C’est dans la paix que la connaissance et le pouvoir sont vraiment efficaces.
La Paix du Divin doit constamment habiter dans nos cœurs.
11 septembre 1954
C’est dans la Paix, la Sérénité, l’Égalité la plus complète que tout est le Divin comme le Divin est tout.
26 septembre 1954
La paix du mental doit s’acquérir non à la faveur des circonstances, mais par une transformation intérieure.
18 mars 1960
C’est du Divin qu’un sâdhak reçoit la paix, une paix tout à fait indépendante des circonstances extérieures. Tournez-vous davantage vers le Divin, aspirez à une réelle paix intérieure et vous recevrez assez de paix pour effectuer votre travail sans être troublé.
Soyez paisible, confiant en l’action divine.
14 novembre 1969
Le Silence
Silence : la condition idéale du progrès.
C’est dans le Silence que l’on peut faire un vrai progrès.
C’est seulement dans le silence que l’on peut faire un vrai progrès. C’est seulement dans le silence que l’on peut rectifier un mouvement faux. C’est seulement dans le silence que l’on peut aider les autres.
Si vous avez découvert une vérité, ou rectifié une erreur en vous-même, ou si vous avez fait un progrès, et si vous en parlez ou si vous l’écrivez à quelqu’un d’autre qu’à votre guru, vous perdez immédiatement cette vérité ou ce progrès.
Une aide silencieuse semble être plus efficace et plus sûre, plus constante et plus minutieuse.
Dans le silence est le plus grand respect.
Dans le silence du cœur, vous recevrez l’ordre.
Dans le silence de notre cœur règnent toujours la paix et la joie.
27 mai 1954
Dans un silence tranquille les forces se reconstituent.
18 juin 1954
Adorons le Divin en silence et écoutons-Le dans une profonde concentration.
15 octobre 1954
Et dans le silence parfait de la contemplation, tout s’élargit jusqu’à l’infini; et dans la paix parfaite du silence, le Divin paraît dans la gloire resplendissante de Sa lumière.
27 octobre 1954
Dans la concentration et le silence nous devons rassembler des forces pour accomplir l’action juste.
8 novembre 1954
Certains silences sont révélateurs et plus expressifs que les paroles.
Nous nous sommes assis ensemble dans le silence pendant quelques minutes, en compagnie de notre âme, et nous avons vu les portes de l’éternité s’ouvrir toutes grandes devant nous.
5 janvier 1955
C’est dans le silence que l’âme s’exprime le mieux.
7 juin 1958
C’est dans le silence d’une complète identification au Divin que la vraie compréhension est obtenue.
Octobre 1969
Avec les mots on peut parfois comprendre, mais c’est seulement dans le silence que l’on sait.
Le silence est l’état de l’être lorsqu’il écoute le Divin.
Être ouvert, c’est avoir la volonté de recevoir et d’utiliser la force et l’influence pour progresser, c’est la constante aspiration de rester en contact avec la Conscience, c’est la foi que la force et la conscience sont toujours avec vous, autour de vous, au-dedans de vous, et que vous avez seulement à les recevoir sans laisser aucune chose intervenir entre elles et vous.
L’ouverture est l’élargissement de la conscience grâce auquel celle-ci commence à laisser agir en elle la Lumière et le Pouvoir divins.
Ouvre-toi à la conscience qui travaille sur toi et en toi, et demeure toujours aussi tranquille et paisible que tu le peux.
Je prie pour pouvoir te servir consciencieusement et sincèrement, sans que l’ego n’empiète ni ne retarde en rien, et pour recevoir ton inspiration en toutes choses.
Ouvre-toi de plus en plus à la Conscience et tu recevras l’inspiration.
9 mai 1934
L’ouverture à la Lumière divine ne peut se faire par la contrainte.
12 juin 1939
« S’ouvrir davantage à l’amour et à la lumière. » C’est exactement ma réponse à votre dernière lettre. Élevez-vous dans la conscience, aimez plus largement, ouvrez-vous à la lumière et toutes les divergences disparaîtront. Vous devez être aussi vaste et aussi total que le monde pour faire le Yoga.
2 août 1962
Si vous vous ouvrez à la Force et à l’Aide, il n’y aura pas de tension.
14 décembre 1963
Ouverture : l’aide est constante dans tous les domaines. À nous de savoir en profiter.
Ouverture intégrale de l’être au Divin : le premier pas de l’ascension.
Élargis-toi jusqu’à l’extrême limite de l’univers... et par-delà.
Prends sur toi toujours toutes les nécessités de progrès, et résous-les dans l’extase de l’Unité. Alors tu seras divin.
13 novembre 1957
S’élargir et s’ouvrir le plus largement que l’on peut est plus efficace que de faire descendre la force et d’essayer de la pousser dans l’étroitesse du petit être humain.
7 décembre 1964
Plasticité : toujours prête pour le progrès nécessaire.
La réceptivité est la capacité d’accepter et de préserver l’Action Divine.
Réceptivité : consciente de la volonté divine et soumise à elle.
Réceptivité intégrale : tout l’être perçoit la volonté divine et lui obéit.
Réceptivité psychique : le psychique répond joyeusement à la force ascendante.
Réceptivité mentale : toujours prête à apprendre.
Réceptivité émotive : les émotions qui veulent être divinisées.
Réceptivité vitale : ne se produit que quand le vital comprend qu’il doit être transformé.
Le vital s’épanouit dans une aspiration au Divin.
Réceptivité physique : celle que l’on ne devrait avoir qu’à l’égard du Divin.
Réceptivité supramentalisée : la réceptivité de demain.
C’est par l’élargissement de la conscience et la concentration exclusive de l’aspiration que la réceptivité s’accroît.
22 décembre 1934
Par la révolte les portes de la réceptivité se ferment.
Afin d’être rempli à nouveau, le vase doit parfois se vider.
Se sentir vide est le signe d’une plus grande réceptivité.
La Conscience?
Sois réceptif — elle est là.
Essayez de vous contenter de ce que vous recevez, c’est une question de réceptivité, parce que — vous pouvez me croire — je donne toujours beaucoup plus que ce que les gens sont capables de recevoir; et en deux ou trois minutes ils pourraient avoir largement assez pour tout un mois. Mais le mental s’en mêle avec ses exigences ignorantes et tout est gâché.
29 janvier 1964
Mon amour est toujours avec vous. Si, par conséquent, vous ne le sentez pas, c’est parce que vous n’êtes pas capable de le recevoir. C’est votre réceptivité qui est insuffisante et devrait être augmentée; pour cela vous devez vous ouvrir, et l’on ne s’ouvre que si l’on se donne. Sûrement vous êtes en train, plus ou moins consciemment, d’essayer de tirer à vous les forces et l’amour divin. Cette méthode est mauvaise. Donnez-vous sans calcul, sans rien attendre en retour, et vous deviendrez capable de recevoir.
Comment savoir si l’on est réceptif?
Quand on sent le besoin impérieux de donner et la joie de donner à l’œuvre du Divin, on peut être sûr que l’on est devenu réceptif.
12 juillet 1965
Être Réceptif
Être réceptif c’est sentir le besoin de donner et la joie de donner à l’Œuvre Divine, tout ce que l’on a, tout ce que l’on est, tout ce que l’on fait.
La pureté est la meilleure des puissances.
La pureté, c’est d’être exclusivement sous l’influence du Seigneur Suprême et de ne rien recevoir que de Lui.
Sur terre, la vraie pureté c’est de penser comme le Divin pense, de vouloir comme le Divin veut, de sentir comme le Divin sent.
24 septembre 1945
Si l’on ne vit que pour le Divin et par le Divin, il s’ensuit une pureté parfaite.
La pureté est la sincérité parfaite et l’on ne peut l’obtenir que si l’être est entièrement consacré au Divin.
Mère, dis-moi, comment puis-je garder la sainteté de Ton service sans la moindre tache d’impureté humaine?
En le voulant et en aspirant toujours que cela soit.
Pureté intégrale : tout l’être est purifié de l’ego.
Pouvoir de la pureté intégrale : le pouvoir de n’accepter que l’influence divine.
Pureté dans le mental : un miroir qui ne déforme pas.
Pureté parfaite dans le mental : un miroir sans tache constamment tourné vers le Divin.
Pureté intégrale dans le mental : silencieux, attentif, réceptif, concentré sur le Divin; tel est le chemin de la pureté.
Pureté dans le vital : elle commence par l’abolition des désirs.
Pureté collective : un accomplissement très précieux, mais difficile à obtenir.
Pureté divine : elle se contente d’être, en toute simplicité.
Pour exprimer l’Harmonie, la meilleure chose qui soit est la Simplicité.
Il y a une grande beauté dans la simplicité.
Simplicité intégrale : la simplicité qui est la conséquence de la parfaite sincérité.
La spiritualité est la suprême simplicité.
6 mars 1971
La vraie spiritualité est très simple.
Humilité : adorable dans sa simplicité.
Les plus grands êtres sont toujours les plus simples et les plus modestes.
Appréciation juste de soi-même : simple et modeste, n’essaye pas de se faire valoir.
La modestie se contente de son charme et n’attire pas l’attention.
Plus on avance sur le Chemin, plus on devient modeste, et plus on voit que l’on n’a rien fait en comparaison de ce qui reste à faire.
4 juin 1956
Sachons que quels que soient nos efforts, quelles que soient nos luttes, quelles que soient nos victoires même, à côté du chemin à parcourir, celui que nous avons déjà parcouru n’est rien.
Ne croyez pas que vous êtes grand ou petit, très important ou très peu important; car en nous-mêmes nous ne sommes rien. Nous devons seulement vivre pour devenir ce que le Divin veut de nous.
Tu es en train de devenir très sage et tu es prêt à réaliser que nous ne sommes rien, ne savons rien et ne pouvons rien. Seul le Divin Suprême sait, agit et est.
La véritable humilité consiste à savoir que la Conscience suprême, la Volonté suprême seules existent et que le je n’existe pas.
Être humble, c’est pour le mental, le vital et le corps ne jamais oublier que sans le Divin, ils ne savent rien, ne sont rien et ne peuvent rien; sans le Divin ils ne sont qu’ignorance, chaos et impuissance. Seul le Divin est Vérité, Vie, Puissance, Amour, Félicité.
Par suite, le mental, le vital et le corps doivent apprendre et sentir, une fois pour toutes, qu’ils sont dans une incapacité totale de comprendre et de juger le Divin non seulement dans son essence, mais aussi dans son action et sa manifestation.
Ceci est la seule vraie humilité et avec elle vient le repos et la paix.
C’est aussi le plus sûr bouclier contre toute attaque hostile. En effet, dans l’être humain, c’est toujours à la porte de l’orgueil que l’Adversaire frappe, car c’est cette porte qui s’ouvre pour le laisser entrer.
Quelle que soit votre valeur personnelle ou même votre réalisation individuelle, la première qualité requise dans le yoga est l’humilité.
Une humilité vraie et sincère est notre sauvegarde; c’est le plus sûr chemin vers l’indispensable dissolution de l’ego.
L’humilité et la sincérité sont nos plus sûrs gardiens. Sans eux, chaque pas est un danger; avec eux, la victoire est certaine.
Gratitude : c’est toi qui ouvres toutes les portes fermées et laisses pénétrer la Grâce qui sauve.
La Gratitude
La reconnaissance pleine d’amour de la Grâce reçue du Divin.
L’humble reconnaissance de tout ce que le Divin a fait et fait pour nous.
Le sentiment spontané de notre dette envers le Divin, qui nous pousse à faire de notre mieux afin de devenir moins indigne de ce que le Divin fait pour nous.
Gratitude de détail : la gratitude qu’éveillent en nous tous les détails de la Grâce Divine.
Gratitude intégrale : tout l’être s’offre au Seigneur dans une confiance absolue.
Gratitude mentale : la gratitude du mental pour ce qui l’aide à progresser.
La meilleure manière d’exprimer sa gratitude au Divin est de se sentir simplement heureux.
23 avril 1954
Il n’y a pas de meilleure manière de montrer sa gratitude au Divin que d’être tranquillement heureux.
Accepter avec joie ce que je donne n’est jamais égoïste.
Il n’y a pas de meilleur remède à l’égoïsme qu’une heureuse gratitude.
Acceptez toujours joyeusement ce qui vous est donné par le Divin.
Un individualiste ne peut pas avoir de reconnaissance, parce que quand il obtient ce qu’il veut il en attribue tout le crédit à sa propre volonté, et quand il reçoit ce qu’il ne veut pas, il le supporte très mal et rejette le tort sur celui qu’il juge responsable, que ce soit Dieu, l’homme ou la Nature.
Il est très difficile d’entretenir la gratitude; pendant quelque temps elle est très forte, puis elle reflue. Le Divin peut continuer à tout tolérer, malgré votre ingratitude, parce qu’Il connaît à fond le comment et le pourquoi de tout. Il sait pourquoi vous faites une certaine chose. Il connaît tout le fonctionnement et c’est pourquoi Il peut le tolérer.
La noblesse d’un être se mesure à sa capacité de gratitude.
Fidélité : on peut compter sur toi, tu ne manques jamais quand on a besoin de toi.
Fidélité incorruptible : rien ne peut te détourner du devoir que tu t’es choisi.
La fidélité, c’est ceci : n’admettre ni ne manifester aucun mouvement sauf s’il est inspiré et guidé par le Divin.
La force est toujours avec vous pour que vous soyez toujours fidèle à la Volonté divine.
2 juin 1935
Dans l’état actuel du monde la fidélité absolue au Divin est devenue une nécessité indispensable.
Sûrement, quand l’infidélité prédomine en tout lieu, c’est le moment d’être vraiment fidèle et de faire face à l’orage, ferme et imperturbable.
La fidélité est l’une des conditions de la paix et de la protection.
5 août 1955
Sans fidélité dans sa consécration au Divin il ne peut y avoir de paix dans le cœur.
Soyez fidèle au Divin et vous jouirez d’une paix constante.
Soyez toujours fidèle à votre foi et vous ne sentirez pas de chagrin.
Soyez simple, sincère et fidèle devant la Grâce qui est sans cesse avec vous.
28 mai 1959
L’obéissance à la volonté divine doit être totale.
Obéissance parfaite : sans hésitation, sans restriction, dans tous les domaines et avec joie, obéissance à l’ordre divin.
Apprendre à obéir est bien; n’obéir qu’au Divin est mieux.
La volonté : le pouvoir de la conscience dirigé vers l’accomplissement.
Une volonté persévérante a raison de tous les obstacles.
Il faut avoir une volonté invariable d’acquérir ce que l’on n’a pas dans sa nature, de savoir ce que l’on ne sait pas encore, de pouvoir ce que l’on ne peut pas encore.
Il faut constamment progresser dans la lumière et la paix qui provient de l’absence de désir personnel.
Quand on a une forte volonté, il ne reste plus qu’à bien l’orienter; quand on n’a pas de volonté, il faut d’abord s’en construire une, ce qui est toujours long et parfois difficile.
22 mars 1934
Les plus belles pensées ne nous font pas faire un progrès si nous n’avons pas la volonté constante qu’elles se traduisent en nous par des sentiments plus élevés, des sensations plus exactes et des actes meilleurs.
18 novembre 1951
Ma nature inférieure continue à faire les mêmes bêtises. Toi seule pourrais la changer. Quelles sont Tes conditions?
1) être convaincu que tu peux changer.
2) vouloir changer sans accepter les excuses de la nature inférieure.
3) persister dans la volonté en dépit de toutes les chutes.
4) avoir une foi inébranlable dans l’aide que tu reçois.
7 avril 1969
Agni
Le vrai Agni brûle toujours dans une paix profonde; c’est le feu d’une volonté toute victorieuse.
Laissez-le croître en vous dans une égalité d’âme parfaite.
Agni : la flamme de purification qui doit précéder tout contact avec les mondes invisibles.
Résolution : rien ne peut arrêter son développement.
Nous devons nous recueillir en une calme résolution et une certitude inébranlable.
9 novembre 1954
Restez ferme dans votre résolution et tout ira bien.
Tendresses.
28 octobre 1966
Que votre résolution soit intégrale et constante. Alors, peu à peu, votre avenir vous sera révélé. Avec ma tendresse et mes bénédictions.
9 février 1969
Il est difficile de se débarrasser de toutes les habitudes. Il faut y faire face avec une ferme détermination.
19 juillet 1954
Ce n’est pas parce qu’une chose est difficile qu’il faut y renoncer, au contraire : plus une chose est difficile et plus il faut être déterminé à réussir.
1er juillet 1955
Détermination : sait ce qu’elle veut, et le fait.
En général les plans ambitieux tombent à plat. Mieux vaut avancer lentement et régulièrement.
Sois ferme et patient : tout ira bien.
22 mai 1934
Garde une aspiration ferme, sois patient dans ton effort, et ton succès est assuré.
8 mai 1937
Les efforts soutenus apportent toujours de grands résultats.
25 avril 1954
En restant réguliers dans notre effort, tranquilles et fermes dans notre détermination, nous sommes sûrs d’arriver au but.
26 octobre 1954
L’effort bien dirigé a raison de tous les obstacles.
Restez ferme dans votre aspiration, elle sera sûrement réalisée.
3 octobre 1966
Aucun effort n’est vain. Il y a toujours une réponse, même si on ne la perçoit pas.
7 décembre 1969
L’effort personnel est indispensable; sans lui rien ne peut être fait. Quand l’effort personnel est sincère, l’aide est toujours là.
15 octobre 1972
Tout effort sincère de progresser et de se débarrasser des habitudes dangereuses reçoit une réponse et est soutenu par une aide active de la Grâce, mais l’effort doit être soutenu et l’aspiration sincère.
Ne vous inquiétez pas; soyez patient et persévérant dans votre aspiration.
Persiste dans ton aspiration et elle sera accomplie.
12 septembre 1934
Persiste dans ton aspiration et ton effort et tu réussiras.
12 juin 1971
Continuité : savoir persister dans son effort.
Persévérance : la décision d’aller jusqu’au bout.
La persévérance, c’est la patience dans l’action.
La persévérance a raison de tous les obstacles.
Persévère et tous les obstacles seront vaincus.
Persévérez, c’est la sûre voie du succès. Ce que vous n’avez pas pu réaliser en vous l’année dernière, vous le ferez cette année.
Ce que vous n’êtes pas capable de faire aujourd’hui, vous le ferez demain. Persévérez et vous vaincrez.
Persévère dans ton aspiration et ton effort, ne te laisse pas décourager par les rechutes. Cela se produit toujours au début. Mais si l’on continue à lutter sans y faire attention, un jour vient où les résistances cèdent et les difficultés s’évanouissent. Mon aide est toujours avec toi, mais il faut apprendre à s’en servir et à compter plus sur elle que sur tes propres moyens.
29 mai 1956
C’est en persévérant que l’on vient à bout des difficultés, non en les fuyant. Celui qui persévère est sûr de triompher. La victoire est au plus endurant. Fais toujours de ton mieux et le Seigneur se chargera des résultats.
1961
Qu’est-ce que l’obstination? Comment en faire le meilleur usage?
C’est le mauvais usage d’une qualité : la persévérance.
Faites-en un bon usage et tout ira bien.
Soyez obstiné dans votre effort vers le progrès, et votre obstination deviendra utile.
29 mai 1971
Je vous ai déjà dit que mon aide vous accompagne et continuera à vous accompagner : vous atteindrez sûrement le but mais vous devez être très persévérant. Être sans cesse en contact avec la Vérité n’est pas facile, il faut du temps et une grande sincérité. Mais vous pouvez être assuré que je vous guide et vous soutiens de ma force.
1971
Endurance : aller jusqu’au bout de l’effort sans fatigue ni relâchement.
L’endurance est la capacité de supporter sans être déprimé.
Courage! Tout ira bien si nous savons durer et endurer.
Savoir et pouvoir supporter et durer est certainement producteur d’une joie solide.
Le plus important, c’est une endurance régulière, tranquille, qui ne laisse aucune émotivité, aucune dépression entraver le progrès. La sincérité de l’aspiration est l’assurance de la victoire.
Une endurance tranquille est le sûr chemin du succès.
14 juin 1954
Ce que nous ne pouvons pas réaliser aujourd’hui, nous pourrons le réaliser demain. Tout ce qu’il faut, c’est endurer.
20 août 1954
La victoire est au plus endurant.
6 septembre 1954
Endure, et tu triompheras. La Victoire est au plus endurant.
Et avec la Grâce et l’amour divin rien n’est impossible.
Ma force et ma tendresse sont avec toi. Au bout de la lutte il y a la Victoire.
7 janvier 1966
Dans l’endurance silencieuse, un pas en avant vers la victoire avec l’aide de l’amour éternel.
Ouvre-toi à la Grâce divine et tu deviendras endurant.
Patience : indispensable à toute réalisation.
La patience est la capacité d’attendre avec fermeté la Réalisation à venir.
L’accomplissement est sans aucun doute le fruit de la patience.
Avec la patience on arrive à tout.
Ce n’est pas en un jour que l’on peut surmonter sa propre nature. Mais avec de la patience et une volonté persistante la victoire est certaine.
Avec de la patience toutes les difficultés peuvent être surmontées.
9 mars 1934
Tout viendra en son temps; garde une patience confiante et tout ira bien.
9 août 1934
Avec de la patience et de la persévérance toutes les prières sont exaucées.
4 février 1938
Faites avec sincérité un effort de progrès, et sachez attendre avec patience le résultat de votre effort.
21 octobre 1951
Savoir attendre c’est gagner du temps.
Je me tourmente à l’idée d’être exact, régulier et ponctuel. S’il m’arrive de ne pas l’être, si peu que ce soit, je suis bouleversé et j’ai l’impression que je dois me dépêcher encore davantage. En ce qui concerne la vie intérieure, je tends à faire la même chose.
Je crois que cette tendance doit être découragée.
Oui, ce n’est pas bon d’être impatient et agité — il faut tout faire paisiblement et tranquillement sans hâte excessive.
Si le mental reste tranquille en toutes circonstances et quoi qu’il arrive, la patience sera plus aisément accrue.
Le yoga ne peut pas être fait à la hâte : il y faut des années. Si vous êtes « pressé », cela signifie que vous n’avez nullement l’intention de faire le yoga, est-ce exact?
Ce n’est pas l’âme, c’est l’ego et son orgueil qui ressentent « la défaite et l’humiliation ».
10 novembre 1961
On va beaucoup plus vite quand on n’est pas pressé.
Pour brûler les étapes il faut, dans une confiance totale, sentir qu’on a l’éternité devant soi.
Trop souvent le sentiment d’incapacité et d’être loin de Toi viennent décourager la volonté. Je suis fatiguée par ma façon de vivre, de sentir; et cela semble ne pas avoir de fin.
Pour réaliser il faut être patient. Et plus la réalisation est importante et vaste, plus la patience doit être grande.
19 mai 1968
Mère, quand je T’écris, il y a toujours ce « je » ; je sais que je n’ai pas le droit d’écrire ainsi, c’est trop égoïste. Je ne sais comment surmonter cette difficulté. Je sais que ce n’est pas très grave, mais c’est comme un petit caillou sur lequel on bute alors même qu’on le voit.
Il faut être patient et obstiné pour atteindre le but.
8 mai 1971
Être héroïque, c’est pouvoir être du côté de la Vérité en toute circonstance, la déclarer au milieu des oppositions et combattre pour elle chaque fois que c’est nécessaire.
Et aussi toujours agir selon sa plus haute conscience.
L’héroïsme :
(1) faire toujours ce qu’il y a de plus beau et de plus noble.
(2) agir toujours du plus haut de sa conscience.
L’action héroïque lutte pour le beau et le vrai, sans crainte des obstacles et des oppositions.
La pensée héroïque va à la conquête de l’inconnu, sans crainte des difficultés et des incompréhensions.
Nul n’est jamais vaincu qui refuse de l’être.
Nous aspirons à être les vaillants guerriers du Seigneur pour que Sa gloire puisse se manifester sur la terre.
30 septembre 1954
La bravoure ne craint rien et sait tenir bon contre les adversaires.
Hardiesse : fais sans crainte ce qui doit être fait, ne redoutant aucune difficulté.
Hardiesse mentale : que notre mental soit capable de prévoir les perfections de demain.
La hardiesse vitale doit être soumise à la raison.
Hardiesse physique : ne connaît pas l’impossible dans sa consécration au Divin.
Hardiesse spontanée : une des conséquences de la confiance parfaite dans le Divin.
Courage : hardi, il fait face à tous les dangers.
Courage intégral : quel que soit le domaine, quel que soit le danger, l’attitude reste la même, tranquille et assurée.
Le courage est un des signes de la noblesse d’âme.
Mais ce courage doit être calme et maître de soi, généreux et bienveillant.
Le vrai courage exclut toute impatience et toute témérité.
Ne prenez jamais la témérité pour du courage, ni l’indifférence pour de la patience.
4 novembre 1951
Le courage vital doit être contrôlé pour être bienfaisant.
Un des plus nobles courages est celui de reconnaître ses fautes.
Il n’est pas de plus grand courage que de reconnaître ses propres erreurs.
1er mai 1954
Il n’est pas de plus grand courage que de toujours dire la vérité.
31 juillet 1954
Ayez le courage d’être d’une complète franchise avec le Divin.
Quiconque a du courage peut donner du courage aux autres, tout comme la flamme d’une bougie peut en allumer d’autres.
Il faut bien que ceux qui ont du courage en aient pour ceux qui n’en ont pas.
Le courage moral et l’endurance morale sont souvent beaucoup plus difficiles à acquérir que le courage et l’endurance matériels.
22 juillet 1955
La vraie force est toujours paisible.
4 mai 1954
Tous ceux qui sont vraiment forts, puissants, sont toujours très tranquilles. C’est seulement les faibles qui sont agités. La vraie tranquillité est toujours un signe de force.
Le silence intégral : la source de la vraie force.
Un pouvoir extérieur n’a de la valeur que dans la mesure où il exprime le pouvoir de la Vérité.
16 janvier 1955
Pouvoir individuel : limité dans sa capacité et son action.
Pouvoir individuel éclairé : limité dans son action mais d’une capacité très supérieure.
Le pouvoir mentalisé : le pouvoir rendu utilisable.
Pouvoir dynamique : indispensable pour progresser.
Vigilance : indispensable pour tout progrès.
Dans chaque être humain une bête est tapie, prête à se manifester à la plus légère chute de vigilance. Le seul remède est une vigilance constante.
18 août 1954
Prudence : très utile à la faiblesse, parce que la faiblesse a besoin de la prudence, la force n’en a pas besoin.
Bon sens : il est très pratique et évite bien des erreurs, mais il manque d’envolée.
La sobriété n’a jamais fait de mal à personne.
Égalité d’âme : le calme et la paix immuables.
Dans la paix profonde de l’égalité d’âme, l’amour croîtra jusqu’à son plein épanouissement, dans un sentiment de pure et constante unité.
Une perte d’argent n’a pas grande importance, mais la perte de l’équilibre est quelque chose de beaucoup plus important.
20 août 1935
Tout méfait vient d’un manque d’équilibre.
Par conséquent, gardons soigneusement notre équilibre, toujours, en toutes circonstances.
10 août 1954
Équilibre parfait : une des plus importantes conditions de la paix progressive.
Enthousiasme joyeux : la meilleure manière de faire face à la vie.
La joie s’unit à l’enthousiasme dans l’action.
Le véritable enthousiasme est plein d’une paisible endurance.
Notre courage et notre endurance doivent être aussi grands que notre espérance, et notre espérance est sans limite.
2 août 1954
Un ferme espoir est une grande aide sur le chemin.
15 août 1954
Aucun espoir n’est trop grand pour la manifestation.
Nous ne pouvons rien concevoir qui ne puisse être réalisé.
22 août 1954
La droiture se montre telle qu’elle est, sans compromis.
La transparence ne peut se produire que comme le résultat d’une parfaite sincérité.
Transparence illuminée : un effet de la Grâce Divine.
Transparence intégrale : c’est le résultat de la bonne volonté et de la sincérité parfaite.
L’intégralité, c’est la super-sincérité.
Noblesse : l’incapacité d’aucune mesquinerie dans les sentiments aussi bien que dans l’action.
Aristocratie : incapable de bassesse et de mesquinerie, elle s’impose avec dignité et autorité.
Dignité : affirme sa valeur, mais ne demande rien.
Dignité des émotions : ne pas permettre à ses émotions d’être en contradiction avec la divinité intérieure.
Dignité dans le physique : au-dessus du marchandage.
La dignité psychique se refuse à tout ce qui abaisse ou avilit.
Raffinement : peu à peu la grossièreté s’élimine de l’être.
Sensibilité : un des résultats du raffinement de l’être.
La douceur et le sourire
Gentillesse : toujours gracieuse et aimant à faire plaisir.
Le charme enveloppe et conquiert par son inépuisable douceur.
La douceur ajoute à la vie sa note souriante, sans faire d’embarras.
La douceur elle-même devient puissante quand elle est au service du Divin.
Le sourire agit sur les difficultés comme le soleil sur les nuages : il les disperse.
Je ne vois pas qu’on puisse trop sourire; celui qui sait sourire en toute circonstance est très près de la vraie égalité d’âme.
22 septembre 1934
D’une façon générale, l’homme est un animal qui se prend terriblement au sérieux. Savoir sourire de soi en toutes circonstances, sourire de ses peines et de ses désillusions, de ses ambitions et de ses souffrances, de ses indignations et de ses révoltes, quelle arme puissante pour se surmonter soi-même.
7 novembre 1946
Apprends à toujours sourire en toutes circonstances; sourire à tes peines comme à tes joies, à tes souffrances comme à tes espoirs, car dans le sourire est une force souveraine pour la maîtrise de soi.
Si tu peux toujours sourire à la vie, la vie aussi te sourira toujours.
6 octobre 1960
Si on peut éternellement sourire, on est éternellement jeune.
Sourire éternel : un bienfait que seul le Divin peut donner
On entend souvent répéter la maxime :« Aime ton ennemi, et souris-lui. » Un sourire hypocrite ou diplomatique peut être facile à esquisser, mais il est impossible d’adresser un vrai sourire à ceux qui ont été à maintes reprises malhonnêtes en affaires. Nous perdons confiance, nous cessons d’en attendre quoi que ce soit de bon; une attitude de froideur et d’indifférence totales est naturelle. Comment surmonter cela ?
On peut sourire authentiquement à un ennemi si l’on est audessus de toute insulte et de toute offense. C’est la première condition pour acquérir l’attitude yoguique.
Sourire à un ennemi, c’est le désarmer.
Gaieté : un joyeux sourire de la Nature.
Effort joyeux : la joie que l’on trouve dans l’effort vers le Divin.
Gaieté mentale : elle sait s’amuser de toute chose.
Ayez un mental plein de bonne humeur et un cœur paisible. Que rien ne dérange votre équanimité, et faites chaque jour le progrès nécessaire pour avancer avec moi, régulièrement, vers le but.
29 octobre 1934
Cœur content : souriant, paisible, épanoui, sans ombre.
Vous ne devez jamais oublier que vous êtes beaucoup plus
utile quand vous êtes tranquillement heureux que quand vous commencez à dramatiser.
5 octobre 1932
Sois heureux, mon enfant, c’est le plus sûr moyen de progresser.
12 avril 1934
Le bonheur est aussi contagieux que la tristesse, et rien ne peut être plus utile que de transmettre par contagion un bonheur vrai et profond.
25 octobre 1934
Essaye d’être heureux — on est tout de suite beaucoup plus près de la Lumière.
11 juillet 1935
En vérité il est heureux celui qui aime le Divin car le Divin est toujours avec lui.
7 mars 1937
J’ai eu à faire face à quantité de problèmes dernièrement. Je me demande comment les résoudre heureusement.
Le seul moyen d’acquérir un bonheur vrai et durable, c’est de se reposer entièrement et exclusivement sur la Grâce du Divin.
19 octobre 1941
Sois toujours sage et tu seras toujours heureuse.
13 octobre 1951
Faisons toujours la chose juste et nous serons toujours tranquilles et heureux.
24 mai 1954
Ne cherchons notre bonheur que dans le Divin.
5 juin 1954
Quand le Divin accorde le vrai bonheur intérieur, rien au monde n’a le pouvoir de le dérober.
5 octobre 1954
Le bonheur spirituel : calme et souriant, rien ne peut le troubler.
Rappelez-vous toujours que du bonheur que vous donnez dépend le bonheur que vous recevez.
2 juin 1963
On est plus heureux du bonheur que l’on donne que de celui que l’on reçoit.
4 juillet 1965
Se préoccuper de son bonheur est le plus sûr moyen de devenir malheureux.
Si nous voulons garder notre bonheur intact et pur, nous devons nous efforcer de ne pas attirer sur lui l’attention des pensées malveillantes.
Être toujours heureux, d’un bonheur sans nuages, invariable, de toutes choses c’est la plus difficile à réaliser.
La joie vient quand vous prenez l’attitude juste.
La joie vient de la soumission à l’ordre divin.
6 mai 1933
Joie de la spiritualité : la récompense des efforts sincères.
Quand un homme a goûté aux joies de la vie intérieure, rien d’autre ne pourra jamais le satisfaire.
Aucune joie n’est comparable au sentiment de la Présence éternelle dans le cœur.
4 juillet 1954
La joie de la paix intégrale : calme et tranquille, un sourire qui ne se dément pas.
L’appel de la joie : il est modeste et se fait rarement entendre.
Il n’y a pas de plus grande félicité que celle d’être devant le Divin comme un enfant qui vient de naître.
19 octobre 1954
L’immuable Béatitude du Divin se traduit dans la conscience par une force propulsive de progrès d’une intensité incomparable.
Cette force se transforme dans l’être le plus extérieur en une volonté calme et assurée qu’aucun obstacle ne saurait vaincre.
20-21 octobre 1954
Connaître la béatitude, c’est connaître le Divin.
Connaître le Divin, c’est connaître la béatitude.
Ils sont intimement et éternellement unis dans une identité indissoluble.
30 août 1967
Harmonie : faisons effort pour que le jour vienne où elle sera le moyen et le but.
L’harmonie est mon but et tout ce qui mène à l’harmonie me rend heureuse.
Harmonie intégrale : harmonie entre les choses, harmonie entre les gens, harmonie des circonstances et surtout harmonie des aspirations qui tendent toutes vers la Vérité Suprême.
Une aspiration collective harmonieuse peut changer le cours des circonstances.
L’harmonie collective est l’œuvre entreprise par la Conscience divine, elle seule a le pouvoir de la réaliser.
Il y a une Conscience profonde et vraie où tous peuvent se rencontrer dans l’amour et l’harmonie.
C’est seulement dans l’union avec le Divin et dans le Divin que l’harmonie et la paix peuvent s’établir.
20 juillet 1935
Certainement, nous devons toujours vouloir la paix et l’harmonie, et travailler pour cela autant que nous le pouvons; mais pour ce travail, le meilleur champ d’action est toujours en nous-mêmes.
Cherchez les causes intérieures de désharmonie plutôt que les causes extérieures. C’est l’intérieur qui gouverne l’extérieur.
4 juillet 1966
Ne te tourmente pas et ne sois pas impatient; toutes les discordes disparaîtront; mais cela doit être sur la vraie base d’une conscience lumineuse bien établie et ne laissant aucune place au jeu de l’ego.
Pour se mettre tous d’accord il faut que chacun monte au sommet de sa conscience : c’est sur les hauteurs que se crée l’harmonie.
Avril 1970
Il faudrait vous élever si haut dans la conscience que cela domine l’opposition. C’est la solution.
4 mars 1971
Collaboration : toujours prête à aider et sachant le faire.
La collaboration n’implique pas que tout le monde fasse ce que veut celui qui la demande. La vraie collaboration est une union sans égoïsme de tous les efforts personnels pour exprimer et réaliser la Volonté du Divin.
Nous devons remplacer la concurrence et la lutte par la collaboration et la fraternité.
2 juillet 1954
Substituez à l’esprit de concurrence et de rivalité la bonne volonté de la collaboration et de la compréhension mutuelle.
C’est quand les choses vont de travers que se présente la meilleure occasion de faire preuve de bonne volonté et d’un esprit de véritable collaboration.
En vérité, la bonne volonté cachée en toutes choses se révèle à celui qui porte la bonne volonté dans sa conscience.
C’est une manière constructive de sentir qui conduit tout droit à l’Avenir.
Il faut garder la bonne volonté et l’amour constamment dans son cœur et les laisser se répandre sur tous avec tranquillité et dans l’égalité d’âme.
16 décembre 1966
La bonne volonté pour tous et la bonne volonté de tous, telle est la base de la paix et de l’harmonie.
14 août 1969
Bonne volonté : d’apparence modeste, ne fait pas de tapage mais est toujours prête à être utile.
Bonne volonté mentale : aime un peu à se faire valoir, mais est très utile.
La bienveillance embaume la vie sans attirer l’attention.
Une inlassable bienveillance, clairvoyante et compréhensive, libre de toute réaction personnelle, est la meilleure manière d’aimer Dieu et de le servir sur terre.
Je veux parler d’une bienveillance sincère et spontanée dans la pensée et dans la parole, et non pas d’une de ces prétendues bienveillances dans les actes qui sont accompagnées le plus souvent d’un redoutable sens de supériorité condescendante et servent surtout de plate-forme à la vanité humaine.
La tolérance est pleine d’un sens de supériorité; elle doit être remplacée par une compréhension totale.
La tolérance n’est qu’un premier pas vers la sagesse.
La nécessité de tolérer indique la présence de préférences.
Celui qui vit dans la Conscience Divine regarde toutes choses avec une égalité d’âme parfaite.
9 août 1969
Qu’est-ce que la liberté?
La liberté, c’est de ne dépendre que du Divin.
28 mars 1932
Si votre volonté est forte, consciente et concentrée autour du psychique, vous pouvez avoir un sentiment de liberté; sinon vous êtes l’esclave de toutes les influences extérieures.
24 août 1955
La liberté ne vient pas des circonstances extérieures, mais de la libération intérieure.
Trouvez votre âme, unissez-vous à elle, laissez-la gouverner votre vie, et vous serez libre.
31 août 1966
La liberté c’est de ne faire que ce que la Conscience Suprême nous fait faire.
Dans tous les autres cas on est l’esclave, soit de la volonté des autres, soit des conventions, soit des lois morales, soit des impulsions vitales, soit des fantaisies mentales et surtout des désirs de l’EGO.
21 septembre 1969
La liberté est loin de signifier le désordre et la confusion. C’est la liberté intérieure que l’on doit avoir et, si vous l’avez, personne ne peut vous la retirer.
La seule vraie liberté est celle que l’on obtient par l’union avec le Divin.
On ne peut s’unir au Divin qu’en maîtrisant son ego.
26 juillet 1971
Libération : la disparition de l’ego.
L’effort vers la vérité devrait exister chez tout homme de bonne volonté.
Notre vie devrait être gouvernée par l’Amour de la Vérité et la soif de Lumière.
La véracité absolue doit gouverner la vie si on veut s’approcher du Divin.
Seuls ceux qui sont parfaitement véridiques peuvent être mes enfants véritables.
13 décembre 1933
Que la lumière de la Vérité prenne naissance sur terre à dater de ce jour et pour l’éternité.
21 février 1953
La Lumière de la Vérité plane sur le monde pour pénétrer et modeler son avenir.
Tout doit être transformé par la connaissance de la Vérité.
6 mai 1954
Faites de la Vérité votre force, faites de la Vérité votre refuge.
28 avril 1954
La seule chose importante est d’agir selon la Vérité du Divin dans l’amour et la joie.
9 mai 1954
La vérité est en nous, il nous suffit d’en devenir conscients.
17 mai 1954
Béni soit le jour où la Terre ne vivra plus que pour le Divin.
28 août 1954
La Vérité est en vous, mais pour la réaliser vous devez la vouloir.
29 août 1954
C’est la Volonté du Divin que le mental sache et Il lui a dit : « Éveille-toi et prends conscience de la Vérité. »
22 octobre 1954
Que le Seigneur de la Vérité soit toujours avec vous.
17 septembre 1958
Laisse éclore en toi la fleur de Vérité.
Tous ensemble nous devons être la fidèle armée de la Vérité.
3 novembre 1965
Nous aspirons à la Vérité et à son triomphe dans notre être et nos activités.
16 décembre 1967
Que la Vérité soit votre maître et votre guide.
Que votre consécration à la Vérité soit complète et constante.
Sois plus avide de vérité que de réussite.
12 février 1969
Accrochez-vous à la Vérité.
Ô Splendeur de la Vérité éternelle Je T’appelle. Je Te salue, ô Soleil de demain.
Juillet 1971
Seigneur, Vérité Éternelle Permets que nous n’obéissions qu’à Toi et que nous vivions selon la Vérité.
(Message à l’intention du Cercle d’Études Rayagada, Orissa.)
Le moment s’approche où la Vérité gouvernera le monde. Ne voulez-vous pas hâter sa venue?
Travaillons tous avec une sincérité croissante pour la manifestation de la Vérité Divine.
3 mai 1972
Salut à toi, Vérité!
1er janvier 1965
Le Mensonge est le grand allié de la Mort.
Quand le mensonge sera conquis, toutes les difficultés disparaîtront.
Dans tous les êtres humains, le mensonge n’est-il point toujours mélangé à la vérité.
Il n’y a qu’une seule Vérité, mais des millions de manières de la déformer lorsqu’on tente de l’exprimer.
Les hypocrisies et les prétentions sont l’hommage de l’ignorance à la vérité.
Les hypocrisies et les prétentions sont les premiers signes de l’aspiration de l’inconscience vers la conscience.
En même temps que la sâdhanâ progresse et s’intensifie, on sent croître l’impérieux besoin de mettre fin à toute hypocrisie et à toute compromission.
Cette terre est encore gouvernée par l’ignorance et le mensonge. Mais l’heure est venue de la manifestation de la Vérité.
9 août 1954
Que la Vérité soit invincible, écrasante, toute-puissante, ne laissant plus de place au mensonge, nulle part et à jamais.
17 octobre 1956
Telle est la vie!
Le monde est un lieu de mensonge et c’est seulement dans les profondeurs silencieuses du Divin qu’on peut trouver la paix de la vérité.
15 décembre 1964
La Vérité est plus forte que le mensonge. Il y a un Pouvoir immortel qui gouverne le monde. Ses décisions prévalent toujours. Joignez-vous à Lui et vous serez sûr de la victoire finale.
Adore la Vérité.
Elle te guérira du Mensonge.
Quand les hommes seront dégoûtés du mensonge dans lequel ils vivent, le monde sera prêt pour le règne de la Vérité.
14 août 1971
Avant de mourir, le mensonge se lève dans toute sa puissance.
Mais les gens ne comprennent que la leçon de la catastrophe. Faudra-t-il qu’elle vienne pour qu’ils ouvrent les yeux à la Vérité?
Je demande un effort de tous pour que cela ne soit pas nécessaire.
Seule la Vérité peut nous sauver; la vérité dans les paroles, la vérité dans l’action, la vérité dans la volonté, la vérité dans les sentiments. C’est un choix entre servir la Vérité et être détruit.
26 novembre 1972
Pour ceux qui sont très désireux de se débarrasser du mensonge, voici la méthode.
N’essayez pas de vous plaire à vous-même, n’essayez pas non plus de plaire aux autres. Essayez de ne plaire qu’au Seigneur.
Parce que Lui seul est la Vérité. Chacun d’entre nous, êtres humains dans notre corps physique, est une couche de mensonge posée sur le Seigneur pour Le cacher.
Comme Lui seul est sincère avec Lui-même, c’est seulement sur Lui que nous devons nous concentrer et non sur les couches de mensonge.
Il y a seulement une manière de mettre fin au mensonge : c’est d’éliminer en nous tout ce qui contredit dans notre conscience la présence du Divin.
31 décembre 1972
Offrons nos mensonges au Divin pour qu’Il les change en joyeuses vérités.
La vérité est éternellement en dehors de tout ce que nous pouvons en penser ou en dire.
10 décembre 1914
La Vérité ne peut se formuler en mots, mais elle peut être vécue, si l’on est assez pur et plastique.
Quand vous avez franchi le seuil de la vraie connaissance, vous n’avez plus de mots pour dire ce que vous savez.
Celui qui a franchi le seuil de la vraie Connaissance n’a plus rien à dire ou à enseigner.
Il faut souvent renoncer à comprendre pour pouvoir s’approcher de la vérité.
Quand j’ai raison, personne ne s’en souvient. Quand j’ai tort, personne ne l’oublie.
Parce qu’il n’y a pas vraiment de tort et de raison : la seule Vérité est le Seigneur et Il se souvient de tout.
26 janvier 1963
Chaque idée (ou système d’idées) est vraie en son temps et à sa place. Mais si elle essaie d’être exclusive ou persiste même quand son temps est passé, elle cesse d’être vraie.
Si un élément de cette totalité est pris séparément, et affirmé comme seul vrai, quelque central ou compréhensif qu’il soit, il devient nécessairement un mensonge puisqu’il nie tout le reste de la Vérité totale. C’est justement cela qui constitue les dogmes indiscutables et c’est pourquoi ils sont la plus dangereuse espèce de mensonge parce que chacun affirme qu’il est la vérité unique et exclusive. La Vérité absolue, infinie, éternelle est impensable pour le mental qui ne peut concevoir que ce qui est spatial et temporel, fragmentaire et limité. Ainsi sur le plan mental la Vérité absolue se divise en d’innombrables vérités fragmentaires et contradictoires qui, dans leur ensemble, s’efforcent, tant bien que mal, de reproduire la Vérité originelle parce que c’est une vérité qui veut s’affirmer unique à l’exclusion de toutes les autres vérités qui par leur totalité innombrable expriment progressivement dans le devenir la Vérité Infinie, Éternelle et Absolue
c’est ainsi qu’ils nient la Vérité totale.
La vérité n’est ni dans la séparativité, ni dans l’uniformité.
La vérité est dans l’unité se manifestant à travers la diversité.
Intellectuellement, la Vérité est le point où tous les opposés se rencontrent et se rejoignent pour former une unité.
Pratiquement, la Vérité est la soumission de l’ego afin que le Divin puisse naître et se manifester.
Le doute est la meilleure arme dont se sert l’ego pour se protéger de l’extinction.
Voici des remarques sur le chemin pour vous conduire un peu plus loin.
Elles sont envoyées avec des bénédictions.
6 octobre 1965
La vérité est au-dessus du mental, c’est dans le silence que l’on peut entrer en rapport avec elle.
Implorer le Divin et se soumettre entièrement à Lui et en toute sincérité sont les conditions préliminaires essentielles.
24 octobre 1971
Celui qui veut sincèrement servir la Vérité connaîtra la Vérité.
Dans l’Ignorance, les opinions mentales s’opposent toujours les unes aux autres.
Dans la Vérité, elles sont des aspects complémentaires d’une connaissance supérieure.
Toutes les opinions sont un aspect de la Vérité qui ne peut être atteinte que lorsqu’on peut englober tous ces aspects dans un tout.
11 janvier 1967
Naturellement, toutes ces discussions (ou ces échanges d’opinions) sont purement mentales et n’ont aucune valeur du point de vue de la Vérité. Chaque mentalité a sa manière de voir et de comprendre les choses, et même si on pouvait unir et associer toutes ces manières de voir, on serait encore très loin d’atteindre la Vérité. C’est seulement quand, dans le silence mental, on peut s’élever au-dessus de la pensée, qu’on est prêt à savoir par identité.
Au point de vue de la discipline extérieure, il est indispensable, lorsqu’on a une opinion et qu’on l’exprime, de se souvenir que ce n’est qu’une opinion, une manière de voir et de sentir, et que les opinions, les manières de voir et de sentir des autres sont aussi légitimes que les siennes, et qu’au lieu de les opposer il faut les totaliser et tâcher de trouver une synthèse plus compréhensive.
En résumé, les discussions sont toujours assez futiles et me paraissent une perte de temps.
5 juin 1967
Dans toutes les opinions il y a quelque chose de vrai et quelque chose de faux. Il est vraiment important et utile d’être capable d’écouter les opinions des autres sans se mettre en colère.
Savoir écouter : être attentif et silencieux.
Il vaut toujours mieux dire la vérité que de sourire avec amabilité et douceur. Mais ce que vous dites n’est pas la vérité. C’est seulement une expression de votre opinion.
Dire la vérité, ce n’est pas raconter ce qui vous passe par la tête.
L’honnêteté est la meilleure protection.
Un cœur paisible est la meilleure récompense de l’honnêteté.
Soyez sincère et honnête et votre mental sera en repos.
10 décembre 1959
Honnêteté vitale : ne pas permettre à nos sensations et à nos désirs de fausser nos jugements et de déterminer nos actions.
Honnêteté mentale : n’essaye pas de tromper les autres ni de se tromper soi-même.
Sincérité mentale : la condition essentielle à l’honnêteté intégrale.
Dire toujours la vérité est le plus haut titre de noblesse.
Une goutte de vérité vaut plus qu’un océan de fausses informations.
Ne jamais dire un mensonge : condition absolue pour la sécurité sur le chemin.
Chaque fois qu’on dit un mensonge on fait un pas vers la désintégration.
J’ai toujours interdit les mensonges et je les interdirai toujours.
Si vous ne voulez pas dire quelque chose qui est vrai, gardez simplement le silence au lieu de mentir.
Que rien ne soit écrit avec ce porte-plume qui ne soit parfaitement vrai.
14 juin 1934
Si nous permettons à un mensonge, si petit soit-il, de s’exprimer par notre bouche ou notre plume, comment pouvons-nous espérer devenir les parfaits messagers de la Vérité? Le parfait serviteur de la Vérité doit s’abstenir même de la plus petite inexactitude, exagération ou déformation.
Le silence est très supérieur à l’inexactitude.
30 décembre 1972
Le contrôle de ce que l’on dit est plus important qu’un silence complet. Le mieux est d’apprendre à dire ce qui est utile de la façon la plus exacte, la plus vraie possible.
5 mars 1933
La première nécessité, c’est de se maîtriser et surtout de maîtriser sa langue! Si les gens pouvaient apprendre à se taire, combien d’ennuis seraient évités!
Soyez calme et amassez de la force et de la vigueur, non seulement pour faire votre travail, mais aussi, surtout, pour accomplir la Transformation.
3 mars 1934
Si seulement les gens pouvaient rester un peu tranquilles avant de parler, d’agir ou d’écrire, bien des ennuis pourraient être évités. Tant de paroles sont prononcées inutilement, elles entraînent des malentendus et des ressentiments que l’on se serait épargnés par le silence.
Si seules les paroles nécessaires étaient prononcées, le monde serait très silencieux.
29 décembre 1934
Le monde est assourdi de paroles inutiles.
Mère, (...) je suis bien aise de ne pas m’être laissée entraîner par les violentes discussions [de mes camarades, à propos du travail à la Salle à manger]. J’ai pu me taire, avec difficulté. Désormais, j’essayerai de prendre cette attitude. Donne-moi la force de Ton Silence.
Oui, c’est très bien de savoir se taire et ne pas prendre part à des discussions toujours inutiles et malsaines.
Il y a une grande force dans la capacité de garder le silence.
Il vaut toujours mieux ne pas écouter les bavardages, spécialement sur les sujets soi-disant spirituels. Chacun doit suivre son propre chemin, et les autres n’ont rien à y voir.
9 janvier 1938
Une atmosphère de spiritualité aide bien plus parfois que les paroles échangées.
22 novembre 1951
Il faut toujours faire ce que l’on dit, mais il n’est pas toujours sage de dire tout ce que l’on fait. Quand on parle, il faut toujours dire la vérité; mais parfois il vaut mieux ne pas parler.
18 décembre 1951
En parlant des choses physiques il faut un style alerte, plaisant, spirituel.
En parlant des choses vitales le style doit être éloquent.
En parlant des choses mentales le style doit être clair, précis, exact.
En parlant des choses psychiques il faut être inspiré.
23 janvier 1953
Paroles spirituelles : toutes-puissantes dans leur simplicité.
Franchise : dit sans fard ce qu’elle a à dire sans se soucier du résultat.
C’est toujours un signe de force que d’être capable de dire les choses gentiment, et c’est toujours la faiblesse qui éclate en paroles désagréables.
18 avril 1956
La colère n’a jamais fait dire que des sottises.
Ne te vante jamais. En le faisant, ta capacité de réalisation s’évapore.
Vantardise : un des plus grands obstacles au progrès. Une sottise qu’on doit éviter soigneusement si on aspire à un vrai progrès.
L’habitude de critiquer est plus destructrice que bien des mauvaises habitudes.
Médire est une chose très vile. Je ne sais pas comment traduire médire en anglais. Ce n’est pas exactement « dire du mal ». Un mental pervers, une langue perverse, un cœur pervers : voilà ce qui ressort en paroles qui semblent du miel, mais ont le goût du poison.
Toute parole prononcée inutilement est un bavardage dangereux.
Que dire, alors, d’un bavardage malveillant, d’une parole médisante. Celui qui se livre à cette incontinence-là avilit sa conscience.
Et quand à cette incontinence s’ajoute l’habitude de querelles vulgaires s’exprimant en termes grossiers — alors cela équivaut à un suicide, le suicide de la vie spirituelle en soi-même.
Quand, dans son ignorance, on parle mal des autres, on avilit sa conscience et on dégrade son âme.
Un silence respectueux et modeste est la seule attitude qui convient à un disciple.
Pour guérir un sens critique qui se manifeste par une incontinence de langage :
1) Quand on est dans cet état, se refuser absolument à parler — au besoin se mettre physiquement dans l’impossibilité de parler.
2) S’étudier soi-même sans pitié et percevoir que l’on porte justement en soi toutes les choses que l’on trouve si ridicules chez les autres.
3) Découvrir dans sa nature la manière d’être opposée à celle-là (bienveillance, humilité, bonne volonté) et insister pour qu’elle se développe au détriment de l’élément contraire.
11 octobre 1958
La vraie force et la vraie protection viennent de la Présence divine dans le cœur.
Si vous voulez garder sans cesse en vous cette Présence, prenez soin d’éviter toute vulgarité en paroles, en conduite et en actes. Ne confondez pas liberté et licence, franchise et mauvaises manières. Les pensées doivent être pures et l’aspiration ardente.
26 février 1965
Ayez grand soin de garder toujours autour de vous la Présence vivante et la protection quand vous parlez aux autres, et parlez aussi peu que possible.
Vous avez raison de garder votre calme face à ceux qui ne comprennent pas, parce que le Divin est avec vous, et c’est la seule chose qui compte.
Vous n’avez pas à aller vous excuser. Mais puisque vos paroles ont été mal comprises, vous faites bien de décider d’être prudent dans ce que vous dites.
Il est certainement très mauvais de parler des défauts des autres; chacun a ses défauts, et insister sur eux en pensée n’aide certainement pas à les guérir.
Juin 1966
Pour écrire, encore plus que pour parler, si on aspire à rester dans l’attitude la meilleure pour avancer rapidement vers le Divin, il faut se faire une règle stricte de ne dire (et encore bien plus de n’écrire) que ce qui est absolument indispensable. C’est une discipline merveilleuse, si on la suit sincèrement.
27 septembre 1966
Ni trop, ni trop peu de paroles, juste ce qui est nécessaire.
Je pense que la tendance à recueillir des informations n’est pas mauvaise?
C’est mauvais et nuisible et abaisse la conscience, non seulement de ceux qui potinent, mais aussi l’atmosphère générale de l’endroit.
29 juillet 1967
Commérer à propos de ce que quelqu’un fait ou ne fait pas est mauvais.
Écouter des commérages de ce genre est mauvais.
Vérifier l’exactitude de ces commérages est mauvais.
Rétorquer en paroles à un commérage mensonger est mauvais.
Tout cela est une très mauvaise manière de gaspiller son temps et d’abaisser sa conscience.
Tant que cette habitude tout à fait dégoûtante ne sera pas extirpée de l’atmosphère, jamais l’Ashram n’atteindra son but de vivre d’une vie divine.
Je souhaite que tout le monde se repente comme toi, et prenne la résolution de mettre fin à cette activité malsaine.
12 octobre 1967
Il ne suffit pas de savoir, il faut pratiquer.
Il ne suffit pas de prétendre, il faut être.
15 novembre 1940
Sur le chemin de la Vérité, pour en savoir plus, vous devez mettre en pratique ce que vous savez déjà.
Un tout petit peu de pratique sincère vaut mieux qu’une quantité de mots écrits ou prononcés. Juillet 1953
Une goutte de pratique vaut mieux qu’un océan de théories, de conseils et de bonnes résolutions.
Message Du Nouvel An 1968
Pas de paroles, des actes.
Parlez peu, soyez vrai, agissez sincèrement.
Écouter, c’est bien, mais cela ne suffit pas — il faut comprendre.
Comprendre, c’est mieux, mais cela ne suffit encore pas — il faut agir.
24 novembre 1969
(À l’occasion de l’inauguration du Bureau de « Sri Aurobindo’s Action ».)
Bien parler est bon. Bien agir est meilleur.
Que vos actions ne soient jamais inférieures à vos paroles.
29 juillet 1970
Il vaut mieux énoncer une vérité que la méconnaître; mais il vaut encore bien mieux la vivre que l’énoncer.
On parle beaucoup de cet enseignement, mais on ne le suit pas.
Les gens qui ne vivent pas ce qu’ils pensent sont inutiles.
Il est bon de lire un Enseignement Divin.
Il vaut mieux l’apprendre.
Le mieux, c’est de le vivre.
Un enseignement ne peut être profitable que s’il est parfaitement sincère, c’est-à-dire s’il est vécu au moment où il est donné, et les mots souvent redits, les pensées souvent exprimées ne peuvent plus être sincères.
Toutes les théories, tous les enseignements ne sont, en dernière analyse, que des manières de voir et de dire. Même les plus hautes révélations ne valent que par le pouvoir de réalisation qui les accompagne.
Vivre, ne serait-ce qu’une minute, la Vérité Suprême vaut mieux que d’écrire ou de lire des centaines de livres sur les méthodes ou les procédés pour la trouver.
Pour réaliser la vérité progressive il faut mouler les théories sur la pratique et non pas adapter la pratique à la théorie.
Avant d’agir, sachez ce que vous avez à faire.
C’est une erreur ou une superstition de croire qu’une chose ou une circonstance extérieure puisse être la cause de quoi que ce soit. Toutes les choses et toutes les circonstances sont les effets concomitants d’une Force qui agit de derrière le voile.
La Force agit et chacun réagit selon sa nature propre.
Il ne faut pas prendre les conséquences pour des causes.
Ne jugez pas les circonstances sur leur apparence. Elles sont toujours des tentatives maladroites d’exprimer autre chose, la vraie chose qui échappe à votre compréhension superficielle.
Ne fais pas attention à ces apparentes contradictions. Il y a derrière elles une vérité qu’il faut découvrir.
(Quelqu’un implorait la pitié, au sujet de circonstances de sa vie.)
Je suis pleine de pitié, mais ma conviction demeure inébranlable : chacun est confronté dans sa vie aux circonstances qu’il s’est, intérieurement et extérieurement, construites.
11 juillet 1939
Les gens se lamentent sans arrêt sur leur sort et ont l’impression que leurs ennuis et leurs réactions malencontreuses disparaîtraient si les autres et les circonstances changeaient. Partages-tu mes doutes sur ce sentiment?
Chacun est l’ouvrier de ses propres misères.
4 décembre 1939
Se plaindre des circonstances de sa vie est toujours une erreur, car elles expriment au-dehors ce que nous sommes nous-mêmes.
28 juillet 1954
C’est en soi-même que sont tous les obstacles, c’est en soi-même que sont toutes les difficultés, c’est en soi-même que sont toute l’obscurité et toute l’ignorance.
16 novembre 1954
À ceux qui nous veulent du mal
Le mal que vous avez fait volontairement vous revient toujours sous une forme ou une autre.
24 avril 1969
Chacun est libre d’agir à sa guise, mais il ne peut empêcher ses actes de porter leurs conséquences naturelles. Seules les actions accomplies avec le Divin et pour le Divin échappent à l’esclavage des conséquences.
Il y a une Divinité suprême, témoin de toutes nos actions, et le jour viendra bientôt où apparaîtront les conséquences.
1er mars 1971
Chacun attire à lui les conséquences de ses actes.
3 mars 1971
À propos de ce que vous dites à la dernière page de votre lettre : les choses ne sont pas exactement telles que vous les croyez. Depuis quelques années, j’ai eu beaucoup à dire sur ce sujet. Mais à quoi bon? Il y a certaines eaux qu’il vaut mieux ne pas agiter. Quoi qu’il en soit, j’aimerais que vous n’oubliiez pas ceci : ce que chacun rencontre dans sa vie est toujours exactement conforme à ce qu’il est. Non à la manière qu’a la justice humaine ignorante de le comprendre, mais selon une loi qui est beaucoup plus subtile, plus profonde, plus vraie. N’oublions jamais que le Seigneur suprême est derrière tout et que c’est Lui qui est le maître de nos destinées.
La satisfaction ne dépend pas des circonstances extérieures, mais d’un état intérieur.
26 juillet 1954
Les gens croient que leur état dépend des circonstances. C’est certainement faux. Celui qui est « un paquet de nerfs » croit que si les circonstances étaient favorables, il irait mieux. Mais en réalité, même si elles étaient favorables, il resterait tel quel. Tous croient qu’ils se sentent faibles et fatigués parce que les autres ne sont pas gentils avec eux. C’est absurde. Ce ne sont pas les circonstances qu’il faut changer : ce qui est nécessaire, c’est un changement intérieur.
Si tu sens qu’un changement est nécessaire, ce peut être dans l’attitude : donner de l’importance à ce qu’il faut dire et réaliser, utiliser le passé comme une préparation pour l’avenir. Ce n’est pas très difficile à faire, et je suis sûre que tu le feras facilement.
Tu as cet ennui. C’est une indication que quelque chose en toi a besoin de changer immédiatement. Quelque chose refuse de venir à la Lumière. Si tu peux changer ta conscience, l’ennui disparaîtra.
Quand on a besoin de changements extérieurs, c’est qu’on ne progresse pas intérieurement; car celui qui progresse intérieurement peut vivre toujours dans les mêmes conditions extérieures; elles lui révèlent constamment des vérités nouvelles.
Tout changement extérieur doit être l’expression spontanée et inévitable d’une transformation intérieure. Normalement, toute amélioration des conditions de la vie physique doit être l’épanouissement à la surface d’un progrès réalisé intérieurement.
29 mars 1958
Il ne peut y avoir de vie physique sans un ordre et un rythme. Si cet ordre est changé, ce doit être pour obéir à une croissance intérieure et non pour rechercher une nouveauté extérieure. Seule une certaine partie à la surface de la nature vitale inférieure cherche toujours la nouveauté et le changement extérieurs pour eux-mêmes.
C’est par une croissance intérieure constante que l’on peut trouver une nouveauté constante et un intérêt soutenu dans la vie. Aucun autre moyen n’est satisfaisant.
Ce n’est pas en changeant de maison que vous changerez de caractère.
Si vous changez votre caractère, vous n’aurez pas besoin de changer de cadre.
Dernièrement il m’a semblé que j’avais envie de déménager pour m’installer dans une maison indépendante. Je ne sais pas si j’ai raison. Puis-je avoir ta divine direction en cette matière?
Les choses extérieures doivent avoir peu d’importance quand on fait la « sâdhanâ ». La paix intérieure nécessaire peut s’établir dans n’importe quel environnement.
19 août 1966
Mère, je veux te demander aussi pourquoi la vie qu’on mène dépend tellement des objets matériels?
Pas nécessairement; si la conscience est centrée ailleurs, plus profondément, les choses physiques perdent beaucoup de leur importance.
Les difficultés sont toujours dues à la résistance d’une ou plusieurs parties de l’être qui se refusent à recevoir la force, la conscience et la lumière mises sur elles et se révoltent contre l’influence divine. Il est rare que quelqu’un puisse se soumettre entièrement à la volonté divine sans avoir à faire face à l’une ou l’autre de ces difficultés. Mais le sûr moyen de surmonter tous les obstacles est de garder une aspiration ferme et tranquille, et de s’observer avec une sincérité absolue.
Sûrement, tous ces troubles proviennent d’une résistance quelque part, de quelque chose qui s’oppose au travail de transformation.
Toujours les circonstances viennent révéler les faiblesses cachées qui doivent être surmontées.
Les difficultés nous sont envoyées exclusivement pour rendre la réalisation plus parfaite.
Chaque fois que nous essayons de réaliser quelque chose et que nous rencontrons une résistance ou un obstacle, ou même un échec — ce qui paraît être un échec —, il faut savoir, ne jamais oublier, que c’est exclusivement, absolument pour que la réalisation soit plus parfaite.
Alors cette habitude de s’aplatir, de se décourager, ou même d’être mal à l’aise, ou de s’injurier soi-même, ou de se dire : « Voilà, j’ai encore fait une faute... », tout ça, c’est une sottise complète.
Simplement se dire : « Nous ne savons pas, nous, faire les choses comme elles doivent être faites; eh bien, on les fait pour nous, advienne que pourra ! » Et si nous pouvions voir à quel point tout ce qui nous paraît, oui, une difficulté, une faute, un échec, un obstacle, tout ça, c’est juste pour nous aider, afin que la réalisation soit plus parfaite.
Une fois qu’on sait cela, tout devient facile.
6 octobre 1958
Les chocs et les épreuves viennent toujours comme une grâce divine pour nous apprendre sur quels points de notre être nous ne sommes pas à la hauteur, dans quels mouvements nous tournons le dos à notre âme en écoutant les clameurs de notre être mental et de notre être vital.
Si nous savons recevoir ces bourrades spirituelles avec l’humilité qui convient, nous sommes sûrs de franchir d’un bond une grande distance.
22 février 1965
Tout ce qui arrive, sois-en tout à fait convaincu, arrive pour nous donner justement la leçon dont nous avions besoin et qui, si nous sommes sincères dans la « sâdhanâ », doit être acceptée avec joie et gratitude.
Pour celui qui aspire à la vie divine, de quelle importance peuvent être pour lui les agissements d’une humanité aveugle et ignorante?
18 janvier 1967
Si vous aimez vraiment le Divin, prouvez-le en restant tranquille et paisible. Tout ce qui vient à chacun dans la vie, vient du Divin pour nous apprendre une leçon, et si nous l’acceptons dans l’esprit juste, nous progressons rapidement.
Essayez de faire cela.
13 décembre 1967
Les difficultés viennent parce qu’il y a en vous des possibilités. Si, dans la vie, tout était facile, ce serait une vie nulle. Que les difficultés viennent faire obstacle, prouve que vous avez des possibilités. Ne craignez rien.
22 février 1968
Vous pouvez dire à X. de ma part qu’il doit considérer ces circonstances apparemment malencontreuses comme la preuve que le Seigneur considère qu’il est prêt pour la vie spirituelle et qu’il ne doit plus être attaché à rien d’extérieur ou de matériel.
S’il prend les choses de cette façon, il sentira bientôt que tout chagrin l’a quitté.
Ce que je voulais dire, c’est de ne pas se faire de souci à ce sujet. Qu’il prenne ce qui vient sans être bouleversé ou chagriné, excité ou nerveux.
Pour l’aspirant et le « sâdhak », tout ce qui arrive dans sa vie vient pour l’aider à connaître la Vérité et à la vivre. Ayez confiance et vous vaincrez; et ce sera un grand pas en avant.
12 septembre 1969
Les difficultés viennent toujours pour nous faire progresser. Plus grande est la difficulté et plus grand peut être le progrès. Ayez confiance et endurez.
Novembre 1969
Les heures qui précèdent la Victoire sont bien souvent les plus difficiles.
Pour la soumission de l’individu, ce sont souvent les dernières résistances, parfois tout à fait insignifiantes, qui sont les plus obstinées et les plus difficiles à vaincre.
Mais avec une plus grande obstination, l’issue victorieuse du combat est certaine.
Celui qui veut avancer sur le chemin de la perfection ne doit jamais se plaindre des difficultés de la vie; car chacune est l’occasion d’un progrès nouveau. Se plaindre est une preuve de faiblesse et d’insincérité.
Là où les deux extrêmes se rencontrent, se plaindre de quoi que ce soit, de soi-même, des autres ou des circonstances est une faiblesse et une insincérité vis-à-vis de son Moi suprême.
Les deux extrêmes ont le même effet sur l’attitude à l’égard des circonstances de la vie : la soumission totale à la Volonté Divine manifestée en toute chose; et la conscience du pouvoir suprême qui organise toute chose selon sa toute-puissante conception. Dans l’un et dans l’autre cas il n’y a aucune place pour la plainte : si l’on est complètement soumis au Divin, comment peut-on se plaindre de Sa Volonté, quelque forme qu’elle prenne; et d’autre part, si on se sent le pouvoir d’organiser le monde selon la suprême vérité de la vie, comment se plaindre de l’état dans lequel est cette vie puisqu’il n’appartient qu’à soi-même de le changer?
Ne grognez jamais. Toutes sortes de forces pénètrent en vous quand vous grognez, et elles vous tirent vers le bas. Restez souriant. J’ai toujours l’air de plaisanter, mais ce n’est pas seulement de la plaisanterie. C’est une confiance née du psychique. Un sourire exprime la foi que rien ne peut résister au Divin, et que tout se terminera bien.
Plus vous grognez et plus vos souffrances augmenteront.
Si vous n’êtes pas satisfait de ce que vous êtes, profitez de l’aide divine et changez-vous. Si vous n’avez pas le courage de changer, soumettez-vous à votre destin et restez tranquille.
Mais de vous plaindre constamment de la condition dans laquelle vous êtes, sans rien faire pour la changer, c’est perdre votre temps et votre énergie.
Les difficultés ne peuvent disparaître que lorsque disparaîtra la concentration égoïste sur les désirs et les commodités.
12 mars 1958
Ne vous faites jamais de souci.
Faites avec sincérité tout ce que vous faites et laissez le Divin prendre soin des résultats.
Tous les jours nous vivrons sans souci. Pourquoi se tourmenter à l’avance de quelque chose qui n’arrivera sans doute jamais?
L’anxiété est un manque de confiance en la Grâce du Divin, le signe indéniable que la consécration n’est pas complète et parfaite.
Ne prévoyez pas les difficultés : cela n’aide pas à les surmonter, mais cela les aide à venir.
5 août 1932
Il vaut mieux ne pas se tourmenter en ce qui concerne les progrès, parce que les tourments ne font que retarder la marche. Il vaut mieux s’ouvrir en toute confiance et toute simplicité à l’aide divine et avoir foi en la Victoire.
Vivez dans la conscience de l’Éternel et vous n’aurez plus de souci.
Ma nature me paraît enfantine.
Il ne faut pas attacher trop d’importance à ces petites choses. Ce qui est important est de toujours garder en vue l’idéal que l’on veut réaliser, et toujours faire de son mieux pour le réaliser.
6 avril 1934
Après tout, ces petites choses superficielles sont de très peu d’importance si on les compare à la mission que nous avons à accomplir sur terre.
29 septembre 1937
Nous devons toujours nous souvenir du grand idéal et de la grande œuvre qu’il nous faut accomplir, afin de ne pas donner trop d’importance aux petits détails, ces vétilles qui ne méritent pas d’attirer notre attention : qu’elles viennent et qu’elles s’en aillent comme les légers nuages dans le ciel qui n’affectent pas le beau temps.
N’attachez pas une importance excessive aux choses qui n’en ont pas.
Nous devons être délivrés du souci des contingences, de la perception vulgaire des choses.
25 novembre 1954
Ne pensez jamais à une difficulté : vous lui donnez de la force.
14 avril 1958
Ne vous concentrez pas sur un obstacle : cela ne fait que le renforcer.
Si vous continuez à penser à cet ennui, il continuera à grandir.
Si vous vous concentrez sur lui, il enflera, il croira qu’il est le bienvenu. Mais si vous n’y faites pas attention, il se désintéressera de vous et partira.
Le meilleur remède est de ne plus penser à vous-même et à vos défauts et à vos difficultés.
Pensons seulement à la grande œuvre qui est à accomplir, à l’idéal que Sri Aurobindo nous a donné à réaliser : c’est le travail qui est important; non pas la manière dont le fait notre petite personne.
Je vous aiderai.
5 juin 1961
Oubliez vos difficultés. Pensez seulement à devenir un instrument de plus en plus parfait pour que le Divin accomplisse son Œuvre et le Divin vaincra toutes vos difficultés et vous transformera.
5 mars 1968
Oubliez vos difficultés.
Oubliez-vous vous-même...
Et le Seigneur s’occupera de vous faire progresser.
Mère Divine, je t’implore pour que tu illumines et mettes une foi vivante dans ce coin sombre qui est en moi.
Ne donne pas d’importance à cette partie-là et elle perdra sa force et petit à petit même son existence.
Mon amour et mes bénédictions sont toujours avec toi.
Soyez reconnaissant des épreuves, c’est le plus court chemin vers le Divin.
La joie que l’on éprouve à vivre pour un idéal est la sûre compensation de toutes les difficultés du chemin.
Aie foi en ton destin et ta route s’éclairera.
Pour chacun comme pour le monde entier, n’importe quoi devient utile si cela aide à trouver le Divin.
La grâce et la protection sont toujours avec toi. Quand tu as une difficulté ou un ennui, intérieur ou extérieur, ne le laisse pas t’accabler; prends refuge en la Force divine qui protège.
Si tu le fais toujours, avec foi et sincérité, tu t’apercevras que quelque chose s’ouvre en toi qui restera toujours calme et paisible en dépit de tous les bouleversements superficiels.
3 février 1931
Ceux qui sont sincères, je peux les aider et les tourner facilement vers le Divin. Mais quand l’insincérité est présente, je ne peux pas grand-chose. Ainsi que je vous l’ai déjà dit, nous n’avons qu’à être patients et à attendre que les choses s’améliorent. Mais vraiment je ne vois pas pourquoi vous seriez troublé, et de quelle manière votre trouble peut rendre les choses meilleures. Vous savez par expérience qu’il n’y a qu’une manière de sortir de la confusion et de l’obscurité : c’est de rester très tranquille et paisible, très ferme dans l’égalité d’âme, et de laisser l’orage se dissiper. Élevez-vous au-dessus de ces difficultés et de ces mesquines querelles, et éveillez-vous de nouveau dans la lumière et le pouvoir de mon amour qui ne vous quitte pas.
Il faut faire face à tous les incidents désagréables dans un esprit de samatâ [équanimité].
24 novembre 1932
Il est bon de transformer une difficulté en une occasion de faire un nouveau progrès.
13 mars 1935
Vous n’imaginiez sûrement pas que la sâdhanâ pouvait se faire sans avoir à affronter des difficultés. Comme votre aspiration est sincère, ce qui dans le subconscient faisait obstacle à la Réalisation Divine est monté à la surface afin d’être transformé. Il n’y a pas là de quoi vous attrister ou vous déprimer, au contraire vous devriez vous réjouir de ces occasions de progresser et ne jamais oublier de prendre aide et appui sur mon amour, ma force et mes bénédictions.
15 décembre 1936
Si tu gardes ta foi inébranlable et ton cœur toujours ouvert à moi, toutes les difficultés, si grandes soient-elles, contribueront à la plus grande perfection de ton être.
19 avril 1937
Essaye de retirer ta conscience des circonstances extérieures, car c’est là seulement qu’elle peut être troublée par de semblables choses, et trouve la paix au-dedans qui reste toujours inébranlable.
14 novembre 1937
Toujours, lorsqu’on fait face aux difficultés et qu’on les surmonte, cela amène une nouvelle ouverture et une victoire spirituelle.
7 décembre 1937
Quand vous voulez faire un progrès, l’importance et l’intensité de la difficulté que vous vouliez vaincre sont décuplées dans votre conscience. Vous n’avez qu’à persévérer. C’est tout; cela passera.
En dépit de toutes les difficultés, je continue à croire que si je persévère, les temps difficiles passeront. Si j’accepte la défaite, je partirai.
C’est la bonne attitude. Persévère et tu vaincras.
La sâdhanâ est toujours difficile. Tout le monde a des éléments contradictoires dans sa nature et il est difficile d’obliger le vital à quitter ses habitudes enracinées. Mais ce n’est pas une raison pour abandonner la sâdhanâ. Il faut garder l’aspiration centrale qui est toujours sincère et continuer en dépit des échecs temporaires, alors inévitablement le changement se produira.
Quant au changement dans le vital, il viendra de lui-même, lorsque vous aurez pris l’habitude de rester dans votre conscience supérieure, là où toutes ces choses mesquines, ces petits mouvements sont sans valeur.
3 mai 1939
Qu’importent les obstacles, nous avancerons toujours.
Ça ne fait rien! Les difficultés sont là pour le plaisir de les surmonter.
Va de l’avant, garde confiance et tout ira bien.
Je le répète une fois de plus : une confiance et un courage tranquilles, voilà le seul moyen de sortir des difficultés.
Équilibre mental parfait : indispensable pour affronter les difficultés de la vie.
Pour vaincre les difficultés, un sourire est plus puissant qu’un soupir.
27 décembre 1941
Les épreuves sont pour tout le monde. C’est dans la manière d’y faire face que réside la différence. Certains sourient, d’autres en font un drame.
Chaque fois que les choses deviennent difficiles nous devons rester calmes et silencieux.
11 avril 1954
Quelle que soit la difficulté, si nous restons vraiment calmes, la solution viendra.
8 août 1954
Les erreurs peuvent devenir des échelons et les recherches aveugles se changer en conquêtes.
8 décembre 1954
Rester ferme dans son aspiration, s’observer avec une sincérité absolue, tels sont les sûrs moyens de surmonter tous les obstacles.
10 mai 1955
Les difficultés sont là pour mettre à l’épreuve l’endurance de la foi.
13 juin 1956
Que la Mère divine me donne la force nécessaire pour que ma prière ci-dessous devienne efficace :
Comme je suis fils de Sri Aurobindo et de la Mère, mon plus grand intérêt est la Vérité. Que la montagne d’orgueil cachée dans la Nature ne déforme pas le mouvement de cette Vérité : le Glorieux Soleil. Élevez-moi au-dessus de la petitesse.
Ne laisse pas la vision d’une partie cacher la perception de l’ensemble, ni les détails d’un pas obstruer la concentration sur le But.
14 mai 1963
Je voudrais prier la Mère de bien vouloir m’expliquer pourquoi la nature vitale a tendance à tout dramatiser.
Ce que j’ai voulu dire, c’est que la vie est toujours pleine de difficultés, d’épreuves et de souffrances; c’est un fait général, chacun en a sa part et doit y faire face. La seule manière de le faire bien c’est d’endurer et de concentrer son intérêt, son espoir et sa foi sur la vie intérieure, la conscience intérieure tournée vers le Divin, aspirant au Divin et capable de recevoir la Force et l’Aide du Divin. Mais souvent l’être vital, ou une partie de l’être vital, prend une sorte de plaisir pervers à donner une importance dramatique à toutes les difficultés et à chacune, et ainsi coupe le contact avec l’être intérieur et la Force du Divin.
Il faut en finir avec cette mauvaise habitude qui est commune à beaucoup de gens; alors chacun pourra sentir, et sentira, qu’il reçoit très concrètement l’aide dont il a besoin pour traverser les épreuves de la vie.
2 février 1964
Nos épreuves ne dépassent jamais notre possibilité de résistance.
Les difficultés sont pour les forts, elles contribuent à les rendre plus forts.
Persévérez et vous vaincrez. Vous pouvez être assuré que mon aide, ma force et mes bénédictions sont toujours avec vous.
Avec ma tendresse.
12 juillet 1966
Les épreuves sont pour tout le monde, c’est la manière d’y faire face qui diffère selon les individus.
21 avril 1967
La seule manière de vous tirer des difficultés est de trouver l’être psychique et de vivre entièrement dans sa conscience.
La vie sur terre, telle qu’elle est maintenant, est pleine de misères et pour cette raison tout cœur sensible est plein de chagrin. Entrer en contact avec la Conscience divine, vivre dans sa compassion, sa force et sa lumière, voilà la seule manière véritablement efficace de sortir de cette difficulté et de cette souffrance et, en nous unissant avec le psychique, nous pouvons atteindre cet état.
Mon aide et mes bénédictions sont avec vous pour cela.
6 avril 1969
Toutes les difficultés sont résolues lorsqu’on se réfugie dans les bras du Divin, car ces bras sont toujours ouverts avec amour pour nous abriter.
Quand rien ne va plus, il faut savoir se souvenir que Dieu est tout-puissant.
Le Divin est présent au milieu de nous. Si nous nous souvenons toujours de Lui, Il nous donne la force de faire face à toutes les circonstances dans une paix et une égalité parfaites.
Deviens conscient de cette Présence et tes difficultés disparaîtront.
7 novembre 1970
Vivre au-dedans dans une constante aspiration vers le Divin, cela nous rend capables de regarder la vie avec un sourire et de rester en paix, quelles que soient les circonstances extérieures.
Vis au-dedans, ne sois pas bouleversé par les circonstances extérieures.
Celui qui vit pour servir la Vérité n’est pas affecté par les circonstances extérieures.
Ne vivre que pour le Divin : cela veut dire avoir surmonté toutes les difficultés de la vie individuelle.
Si les erreurs et les fautes ne pouvaient être à tout moment effacées, il n’y aurait aucun espoir de salut pour le monde.
Ne donne pas trop d’importance aux petits incidents de la vie.
L’importance de ces incidents se réduit à la mesure dans laquelle ils ont servi à faire faire un progrès.
Et une fois le progrès accompli, les conséquences des erreurs passées s’il y en a eu, disparaissent par l’intervention de la Grâce divine.
Pour le Seigneur Suprême, le péché n’existe pas — toute faute peut être effacée par l’aspiration sincère et la transformation.
Ce que tu sens, c’est l’aspiration de ton âme qui veut découvrir le Divin et Le vivre.
Persévère, sois de plus en plus sincère et tu réussiras.
Le péché appartient au monde et non au yoga.
Si dans votre vie vous commettez une seule erreur, vous pouvez en souffrir toute votre vie. Cela ne signifie pas que tout le monde souffre ainsi. Beaucoup de gens font souvent des erreurs et pourtant ne souffrent pas. Mais ceux qui sont nés pour la vie spirituelle doivent être très prudents.
Si ce sentiment que vous ne valez rien vous submerge de gratitude et vous jette aux pieds de Sri Aurobindo dans une joie extatique, vous saurez qu’il provient d’une vraie source; si, au contraire, il vous rend malheureux et vous donne envie de vous cacher ou de vous enfuir, vous pouvez être sûr que son origine est hostile. Au premier vous pouvez librement vous ouvrir, le second doit être rejeté.
4 février 1933
Il ne faut pas se tourmenter pour les erreurs qu’on peut faire, il faut seulement garder la parfaite sincérité de son aspiration, et à la fin tout sera bien.
4 janvier 1934
Trop penser à ses impuretés n’aide pas. Il vaut mieux garder la pensée fixée sur la pureté, la lumière et la paix que l’on veut acquérir.
7 février 1934
Ce sont toujours nos faiblesses qui nous attristent, et nous pouvons facilement remédier à cela en avançant d’un pas sur le chemin.
12 mai 1934
Plus j’essaie de devenir conscient de Ta présence en moi, plus quelque chose en moi fait obstacle.
Il ne faut pas se tourmenter pour ces petites choses — elles n’ont pas d’importance en elles-mêmes et leur utilité est de nous montrer là où se trouve encore de l’inconscience dans notre nature, afin que nous y mettions de la lumière.
13 juillet 1934
C’est bien de voir les imperfections et les déficiences, mais seulement à condition que cela apporte un plus grand courage en vue d’un nouveau progrès, un accroissement de l’énergie dans la détermination et une plus forte certitude de la victoire et de la perfection future.
22 janvier 1935
Ces idées d’incapacité sont absurdes, elles sont la négation de la vérité du progrès : ce qui ne peut pas se faire aujourd’hui se fera un autre jour, si l’aspiration est là.
6 février 1935
Même quand les choses ne sont pas ce qu’elles devraient être, se tourmenter ne les rend pas meilleures. Dans une tranquille confiance est la source de la force.
11 novembre 1936
Chaque fois que vous faites une erreur je vous le dis très franchement sans rien vous cacher. Tout le monde fait des erreurs et chacun doit apprendre et progresser. De plus, je vous ai confié une grande responsabilité. J’apprécie pleinement ce que vous avez fait, mais il y a encore beaucoup à apprendre et je suis sûre que vous serez très heureux d’acquérir du savoir et de l’expérience.
13 octobre 1943
Il est très mauvais de continuer à ruminer le passé. La bonne attitude est de se souvenir que rien n’arrive sinon par la volonté du Divin, et de se soumettre tranquillement à cette volonté. Si autrefois vous avez commis des erreurs, c’est parce que votre soumission n’était pas authentique, et la seule façon de réparer ces erreurs, c’est de se soumettre vraiment.
Mais ce n’est pas une raison pour en être bouleversé. Nous n’avons qu’à rester très calmes et à faire de notre mieux, dans les limites que la nature humaine nous a tracées.
Après tout, la totale, l’entière responsabilité appartient au Seigneur et à personne d’autre. Il n’y a donc aucun souci à se faire.
C’est bien de reconnaître ses torts, mais il ne faut pas se tourmenter.
Il ne faut pas souffrir, mais il faut se corriger.
Mère, j’en ai assez : chaque jour une nouvelle catastrophe s’abat sur moi.
Mon cher enfant,
Tu ne dois pas te tourmenter au sujet de ces petits malheurs. Reste très calme et ces accidents ne se reproduiront plus.
Mes bénédictions sont toujours avec toi.
Les « buns » [pains briochés] d’aujourd’hui n’ont pas levé. Nous n’en savons pas la raison. Nous avons peur que les « buns » ne soient pas bons. C’est pour cela que nous avons préparé, au dernier moment, un genre de sablé qui a aussi brûlé.
Dis-nous, Mère, pourquoi les événements nous sont contraires.
Il ne faut pas s’inquiéter pour ces petites choses et surtout ne pas croire à une fatalité. Ces petits insuccès ont toujours plus d’une cause qui peut être évitée avec un peu plus d’expérience qui est sûre de venir.
J’ai goûté le bun — son goût est très bon. Il n’a pas levé parce qu’il n’est pas suffisamment cuit. Le four devait être trop chaud, le bun a été saisi et le dehors a commencé à brunir avant que l’intérieur soit cuit.
Quant aux sablés, ils ne sont pas brûlés, ils sont très bons. Mes bénédictions sont toujours avec vous.
Quand une faute est commise, elle doit toujours être utilisée comme un moyen de progresser; dès que le changement nécessaire est réalisé, la faute et sa cause disparaissent et leur répétition est impossible.
6 avril 1937
C’est très bien d’être devenue consciente des erreurs et des défauts de votre caractère. Une fois qu’on est conscient, il est toujours possible d’en sortir et de changer la nature.
23 janvier 1938
Il me semble, au contraire, que le meilleur moyen est de rester où vous êtes et de faire un effort pour découvrir vos propres défauts — vous en avez, nécessairement, comme tout le monde — et d’essayer de les corriger. Être conscient de ses propres erreurs reste le plus sûr moyen de sortir d’une difficulté.
Une faute avouée est une faute pardonnée.
14 octobre 1939
Une faute que l’on nie est une faute que l’on se refuse à corriger.
Repentance : le premier pas pour réparer les fautes.
Cela ne sert à rien de se disculper; il faut avoir la volonté de ne jamais retomber dans les fautes commises.
Chaque soir, avant de nous endormir, nous devons prier pour que les erreurs que nous avons pu commettre pendant la journée ne se reproduisent plus à l’avenir.
20 juin 1954
En ce dernier jour de l’année, prenons la résolution de laisser toutes nos faiblesses et toutes nos obscurités invétérées nous quitter en même temps que l’année qui finit.
30 décembre 1954
Une résolution ferme et réelle de ne plus commettre les mêmes fautes, et une confiance totale en la Grâce du Divin, voilà le seul remède.
28 février 1955
La peur est toujours une très mauvaise conseillère.
C’est la peur — plus ou moins consciente — qui entraîne presque tous les méfaits.
Sans peur rien ne peut arriver.
Ne craignez rien, gardez confiance, tous ces ennuis vous quitteront.
Cessez d’avoir peur et les soucis cesseront aussi.
Aucun de mes enfants ne peut avoir peur.
Ma protection est toujours avec vous et rien de fâcheux ne peut arriver.
Mais vous devez prendre la décision de vous débarrasser de la peur; alors ma force pourra agir pleinement.
27 octobre 1937
Ne vous tourmentez pas, ne vous inquiétez pas; surtout essayez de bannir toute peur; la peur est une chose dangereuse qui peut donner de l’importance à quelque chose qui n’en avait pas du tout. Rien que la crainte de voir certains symptômes se répéter, suffit à amener cette répétition.
24 juillet 1945
Cette peur vient de la faiblesse des nerfs et du vital. Il faut s’en débarrasser avant toute tentative de s’engager sur le chemin du yoga.
9 mars 1949
Le yoga et la peur ne vont pas ensemble.
Vous êtes effrayé parce que votre respiration semble s’arrêter lorsque vous essayez de vous concentrer. Ne vous engagez pas sur ce chemin si vous êtes si peureux. Supposez que les choses tournent mal : que se passera-t-il? Vous mourrez peut-être — et alors? Où sera le malheur si vous êtes mort? Notre yoga n’est pas fait pour les lâches; si vous n’êtes pas courageux, il vaut mieux le quitter : vos peurs entraîneront un désastre.
Que peut-il craindre celui qui appartient au Divin? Et ne peut-il pas marcher l’âme épanouie, le front illuminé, sur le chemin que le Divin lui trace, quel qu’il soit, même si ce chemin est tout à fait incompréhensible pour sa raison limitée?
14 octobre 1954
Toute peur doit être surmontée et remplacée par une confiance totale en la Grâce divine.
6 juin 1955
Chaque mois pendant quelques nuits, quand je dors étendu sur mon lit, la lumière de la lune passe par la fenêtre de ma chambre et tombe sur mon visage et mon corps. Y a-t-il un inconvénient à ce que la lumière de la lune tombe sur moi pendant mon sommeil? Je Te le demande parce que quelqu’un m’a dit que cela pourrait avoir un effet néfaste, et qu’il vaudrait mieux boucher cette fenêtre. Mais j’aime beaucoup la lune et le clair de lune, parce qu’ils me font penser à Ta Lumière Blanche. Veux-tu, s’il te plaît, me dire si cela peut me faire du mal que le clair de lune tombe sur moi pendant que je dors?
Si tu n’as pas peur, il n’y a pas d’inconvénient : ce n’est pas la lune, c’est la peur qui est néfaste.
9 mai 1963
Rien ne peut vous faire de mal si vous n’avez pas peur.
Donc ne craignez rien, restez tranquille et calme, tout ira bien.
15 octobre 1966
La première chose dont vous devez vous guérir une fois pour toutes, c’est la Peur. Elle est plus dangereuse que la pire des maladies.
9 octobre 1967
Il n’y a rien à craindre. Tout est le Seigneur; il n’y a rien d’autre que le Seigneur; le Seigneur seul existe, et tout ce qui essaie de nous effrayer n’est qu’un déguisement stupide et absurde du Seigneur.
Courage! le chemin s’ouvre devant vous, débarrassez-vous de cette obsession de la maladie et faites descendre le Calme divin. Alors tout ira bien.
Maman, je me sens terriblement mal à l’aise, il y a un doute au sujet de la Puissance et toutes sortes de choses embêtantes, je me sens suffoquer petit à petit, j’ai un mal de tête qui flotte ici et là, c’est terrible, je me sens lié à quelque chose de tâmasique, inerte et noir. Je ne peux pas me libérer de cela. Aide-moi, Maman, je ne sais pas quoi faire, tout est noir, noir, noir. Je ne sais pas combien de temps je peux tenir contre ceci, une sorte de chose qui prend petit à petit mon énergie, qui veut me prendre en lui-même. Mère, aide-moi, je ne sais vraiment pas quoi faire.
Il ne faut pas avoir peur. Confie-toi entièrement au Divin qui est Amour, Lumière et Vie.
8 mars 1972
Allez à Siddhapur en toute sécurité et n’ayez pas peur.
C’est seulement la peur qui fait mal, non les « esprits ». Quand ceux qui ont quitté leur corps apparaissent devant vous, vous ne devez pas avoir peur; c’est en général parce qu’ils sont agités et ne sont pas en paix ; adressez-leur une bonne pensée et souhaitez-leur d’être en paix ; alors tout cessera.
De toute façon vous pouvez leur dire d’aller voir la Mère et ils ne vous ennuieront plus.
Allez à Siddhapur et évitez les mauvaises rencontres, s’il y en a, mais rappelez-vous toujours que seule la peur fait du mal, et qu’avec une foi confiante en la Grâce du Divin vous êtes en sécurité.
On ne peut se libérer complètement de la peur que lorsqu’on a chassé de soi toute violence.
Chassez de vous toute violence et vous ne connaîtrez plus la peur.
La peur est un consentement caché. Quand vous avez peur de quelque chose, cela signifie que vous en admettez la possibilité, et ainsi vous en renforcez le pouvoir. On peut dire que c’est un consentement subconscient. La peur peut être surmontée par de nombreux moyens. Le courage, la foi, la connaissance sont quelques-uns de ces moyens.
La peur c’est l’esclavage, le travail c’est la liberté, le courage c’est la victoire.
Le doute n’est pas un sport auquel on puisse s’adonner impunément : c’est un poison qui, goutte à goutte, corrode l’âme.
Nous devons décider de nous débarrasser de tous les doutes, ils sont parmi les pires ennemis de notre progrès.
29 juillet 1954
Que faire pour ne pas être attaqué par la dépression?
Ne prêter aucune attention à la dépression et faire comme s’il n’y en avait pas.
31 mars 1934
Je sens mon cœur aride, triste et ténébreux, ma Mère.
Pourquoi n’essayes-tu pas de lire quelque chose de beau et d’intéressant et de détourner ton attention de toi-même? C’est le meilleur remède.
Ne vous laissez pas envahir par ces idées ridicules. « Folie », « enfer », « cachot », tout cela n’existe que dans votre imagination.
Vous feriez mieux de sentir à leur place mon amour et mes bénédictions.
9 octobre 1937
Mon cher enfant, j’espère que ton poème n’est qu’un poème et que tu ne souffres pas vraiment de dépression. À vrai dire, la dépression est la pire de toutes les maladies et nous devons la rejeter avec une énergie aussi grande que celle que nous mettons en œuvre pour nous débarrasser d’une maladie.
Avec mon amour et mes bénédictions, toujours.
30 janvier 1946
C’est le démon de la dépression et du découragement que nous abattrons ce soir, afin que tous ceux qui sincèrement veulent se débarrasser de cette maladie, reçoivent l’aide nécessaire pour la vaincre.
20 octobre 1950
Une dépression est toujours déraisonnable et ne mène nulle part. C’est le plus subtil ennemi du yoga.
31 mai 1955
Je n’ai qu’une chose à dire : la dépression est mauvaise conseillère.
Mon amour est toujours avec toi. Aie la foi et tu iras bien.
C’est la dépression qui est cause de ta mauvaise santé.
28 octobre 1967
C’est l’ego qui est déprimé.
N’y attache pas d’importance.
Continue tranquillement ton travail et la dépression disparaîtra.
18 août 1971
Dans ces moments de dépression ou de révolte, il ne faut prendre aucune décision nouvelle sous l’impulsion du mauvais mouvement, mais on doit pratiquement continuer à suivre le cours habituel des occupations, tranquille et impassible.
Quand vous vous sentez malheureux ainsi, cela veut dire qu’il vous faut faire un progrès. Vous direz que nous avons toujours besoin de progresser, c’est vrai. Mais à certains moments notre nature donne son consentement au changement nécessaire; alors tout va comme sur des roulettes et même joyeusement. Parfois, au contraire, la partie qui doit progresser refuse de bouger et se cramponne à ses vieilles habitudes par inertie, par ignorance, attachement ou désir. Puis, sous la pression de la force de perfectionnement, la lutte commence à se traduire par l’insatisfaction ou la révolte, ou les deux ensemble.
Le seul remède est de rester tranquille, de regarder en soimême honnêtement pour découvrir ce qui ne va pas et de se mettre courageusement au travail pour le rectifier.
La Conscience divine sera toujours là pour vous aider si votre effort est sincère; et plus sincère sera votre effort, plus la Conscience divine vous aidera et vous soutiendra.
19 mai 1952
Les périodes d’obscurcissement sont fréquentes et communes; généralement, il suffit de rester tranquille sans se tourmenter, sachant que ce sont des nuits spirituelles qui alternent avec la pleine lumière des jours. Mais pour pouvoir rester en paix, il faut conserver dans son cœur la gratitude pour le Divin et pour tout le secours qu’il donne. Si la gratitude aussi se voile, les périodes obscures durent beaucoup plus longtemps. Il y a cependant un remède rapide et efficace, c’est de garder toujours, brûlant audedans de son cœur, la flamme de purification, l’aspiration vers le progrès, l’intensité, l’ardeur dans la consécration. Dans le cœur de tous ceux qui sont sincères cette flamme est allumée; il ne faut pas laisser l’ingratitude la recouvrir de ses cendres.
Vous devez vous souvenir d’une chose : les périodes sombres sont inévitables. Quand votre psychique est actif, vous sentez un bonheur sans raison apparente. Cela dure quelque temps, puis les mêmes réactions mentales ou vitales interviennent et vous retournez dans l’ombre. Cela continuera. Les jours lumineux deviendront plus longs, et les périodes sombres reviendront à intervalles plus espacés et dureront moins longtemps jusqu’à ce qu’elles disparaissent. En attendant, vous devez savoir que le soleil est là derrière les nuages, et vous n’avez pas de souci à vous faire. Vous devez avoir la confiance d’un enfant, la confiance qu’il y a quelqu’un qui prend soin de vous et sur qui vous pouvez vous reposer entièrement.
Voici l’avis que je te donne : ne chéris point la souffrance et la souffrance te quittera tout à fait. La souffrance est loin d’être indispensable au progrès. Le progrès le plus grand est accompli dans une égalité d’âme ferme et joyeuse.
10 août 1932
Le monde est plein de souffrances et de douleurs.
Il faut vouloir n’être jamais la cause d’une souffrance de plus.
10 octobre 1970
Le seul remède à toutes les souffrances humaines : l’amour divin.
Tournez-vous vers le Divin et toutes vos peines s’envoleront.
Ne prenez pas les chagrins de la vie pour ce qu’ils semblent être; ils sont un acheminement vers de plus hautes réalisations.
C’est une dangereuse maladie que la paresse.
30 juillet 1936
La fatigue est le signe d’une absence de volonté de progresser. Quand vous vous sentez las ou fatigué, c’est que la volonté de progresser est absente.
Le feu brûle toujours en vous.
La fatigue vient de ce que vous n’avez pas d’intérêt pour ce que vous faites.
Dans tout ce que vous faites vous pouvez trouver un intérêt, pourvu que vous preniez cela comme un moyen de progresser; vous devez essayer de faire de mieux en mieux ce que vous faites, la volonté de progrès doit toujours être là ; alors vous vous intéressez à ce que vous faites, quelle que soit cette activité. L’occupation la plus insignifiante peut se montrer intéressante si vous la prenez de cette manière.
Mais même l’activité la plus attirante et la plus importante perdra bientôt de son intérêt pour vous si la volonté de progresser vers une perfection idéale est absente pendant que vous agissez.
Tous les dix jours environ, j’ai une crise de fatigue et d’épuisement, qui a tendance à se transformer en tamas et en découragement.
N’y fais pas attention et continue ton programme comme à l’ordinaire, c’est la plus prompte façon de s’en débarrasser.
Pendant que je travaille ça va, la fatigue vient après. Pourquoi? que faire?
C’est parce que tu es réceptif à la Force quand tu travailles, et c’est cela qui te soutient. Mais quand tu n’es plus sous la tension du travail, tu es moins réceptif. Tu dois apprendre à être réceptif en toute circonstance et tout le temps, surtout quand tu te reposes. Ce ne doit pas être le « repos » de l’inertie mais le vrai repos de la réceptivité.
Les forces derrière le cyclone n’étaient pas hostiles, mais pleines d’un pouvoir transformateur. Tu as fait ce qu’il fallait et je puis t’assurer que s’intérioriser et recevoir la force est plus salutaire que se jeter dans une action désordonnée. Certes, le tamas n’est pas bon, mais c’est seulement par la consécration à la Conscience divine que le tamas peut être changé.
Quels sont en moi les défauts qui font obstacle à mon progrès spirituel autant qu’à mon progrès matériel?
Le tamas et l’indolence.
Que dois-je faire pour me débarrasser de ces défauts de ma nature?
Devenir de plus en plus conscient.
N’attendez aucune satisfaction de la vie physique : ainsi vous n’y serez plus asservi.
Pour notre passage dans le monde matériel, ce qui est indispensable à notre vie et à notre action est mis à notre disposition suivant la place que nous devons occuper. Plus nous sommes consciemment en rapport avec notre être intérieur, plus les moyens exacts nous sont donnés.
3 juin 1970
(À propos de fruits qui n’arrivent pas à la date prévue.)
Ce qui est vraiment nécessaire viendra sûrement.
Il ne faut demander que les objets vraiment nécessaires.
Ce qui est mauvais, c’est l’esclavage — être esclave de l’abstinence tout autant que des besoins. Ce qui vient on le prend, mais on est toujours prêt à le laisser partir, si cela s’en va...
L’avidité pour tout ce qui concerne la conscience physique, les prétendues nécessités et le confort, de quelque nature qu’ils soient, voilà l’un des plus sérieux obstacles à la sâdhanâ.
Chaque petite satisfaction que te procure l’avidité te fait reculer d’un pas.
Quand vous désirez quelque chose, vous êtes gouverné par cette chose, elle s’empare de votre mental et de votre vie; et vous devenez un esclave. Si vous êtes avide de nourriture, vous n’êtes plus le maître de la nourriture, c’est la nourriture qui vous domine.
Un sâdhak doit manger pour satisfaire les besoins de son corps et non pour répondre aux exigences de sa gourmandise.
4 avril 1937
Si vous préférez les plaisirs du palais à l’union avec le Divin, c’est votre point de vue et je n’ai rien à dire, sinon que je ne vous approuve pas; mais chacun doit être libre de choisir entre s’élever au-dessus de sa nature inférieure ou sombrer dans l’abîme matériel. Mon aide est toujours avec ceux qui choisissent le chemin du haut.
Ce qui est nécessaire, c’est une attitude intérieure de libération de l’attachement et de la convoitise pour la nourriture et les désirs du palais, non pas une diminution injustifiée de la quantité absorbée, ou une inanition volontaire. On doit prendre la nourriture suffisante pour maintenir la force et la santé de son corps, mais sans attachement ni désir.
27 avril 1937
Ne jamais gaspiller de nourriture serait cent fois plus efficace que de se priver d’un repas pour la galerie, et de manger plus avant et après.
Il est essentiel de mener avec force, ardeur et sincérité une campagne contre le gaspillage de la nourriture, et je l’approuve de tout cœur.
Que les membres de l’Ashram prouvent leur bonne volonté et leur collaboration en ne mangeant jamais plus qu’ils ne peuvent digérer, et ne demandent jamais plus qu’ils ne peuvent manger.
1965
S’il te plaît, indique-moi une manière simple de réduire petit à petit cette abjecte dépendance à l’égard de la nourriture matérielle ordinaire, et de s’ouvrir de plus en plus à l’énergie vitale universelle.
Il n’y a pas de moyen facile de surmonter l’animalité physique et l’avidité vitale. Seule une persévérance obstinée peut y réussir.
Si chacun prenait la résolution de se maîtriser et de gouverner ses impulsions, la situation deviendrait plus claire.
Quand on permet à sa conscience de rester dans un tourbillon, toute la vie devient un tourbillon.
Les impulsifs qui ne se contrôlent pas ont une vie désordonnée.
Apprends d’abord à te connaître parfaitement et ensuite à te contrôler parfaitement. Tu y parviendras par une aspiration de tous les instants. Il n’est jamais trop tôt pour commencer, jamais trop tard pour continuer.
Le contrôle sur les impulsions inférieures est le premier pas vers la réalisation.
Renoncement aux désirs : la condition essentielle de la réalisation.
Oui, nous devons garder le siège de notre conscience dans notre être supérieur, et faire de là tout ce que nous faisons, sans permettre aux réactions et aux mouvements inférieurs, aveugles et égoïstes, d’abîmer notre travail.
Accepter les laideurs de la nature inférieure sous le prétexte qu’elles existent — si c’est cela que l’on entend par réalisme — ne fait pas partie de la sâdhanâ. Notre but n’est pas d’accepter ces choses et d’en jouir, mais de s’en débarrasser et de créer une vie de beauté et de perfection spirituelles. Cela ne peut pas se faire tant que nous acceptons ces laideurs.
Se rendre compte qu’elles sont là et les rejeter, ne pas leur permettre de nous toucher, est une chose; les accepter et s’y soumettre, est une tout autre chose.
Méfiez-vous de ce qui vous tire vers le bas. Ne cédez à aucun instinct inférieur. Gardez intacte votre aspiration au Divin.
Céder aux désirs n’est pas le moyen de s’en débarrasser. Ils sont sans fin, chaque désir satisfait est aussitôt remplacé par un autre, et ils crient de plus en plus fort.
C’est seulement en surmontant les désirs que l’on peut s’en débarrasser, en sortant de cette conscience de la nature inférieure pour s’élever à une conscience supérieure.
29 avril 1930
Refusez de faire tout ce qui vous détourne du Divin.
18 octobre 1934
Si tu veux devenir conscient de ma présence en toi et être délivré des attaques hostiles, il faut renoncer à toute tentative de satisfaction de tes désirs. C’est seulement lorsque le vital a perdu tout espoir de voir ses désirs satisfaits qu’il consent à être spiritualisé.
Mon aide et mes bénédictions sont avec toi.
3 septembre 1935
Un désir qui sait qu’il ne sera jamais satisfait disparaît aussitôt.
Tous les mouvements inférieurs doivent être vaincus si quelque chose de divin doit un jour s’établir sur terre.
18 mars 1936
Il n’est pas de plus grande victoire que de se maîtriser soi-même.
3 mai 1954
Il est indispensable de percevoir les mouvements inférieurs dans son être, d’une façon détachée et scientifique, comme un témoin clairvoyant et perspicace. Mais il ne faut jamais permettre à ces mouvements de s’exprimer et de s’affirmer comme s’ils avaient le droit d’exister et de régir le reste de l’être; c’est-à-dire, il ne faut jamais agir sous l’impulsion de ces mouvements, ne jamais traduire physiquement leurs inspirations en paroles ou en actions, ne jamais laisser leurs ordres s’exprimer en gestes intérieurs ou extérieurs.
18 septembre 1956
Reste calme, essaie de te détacher et d’observer comme un témoin, pour éviter toute possibilité d’agir par impulsion.
Ne jamais agir sous une impulsion.
N’oubliez jamais que, autant à l’Ashram qu’au-dehors, si vous voulez mener une vie heureuse, vous devez être maître de votre nature inférieure et dominer vos désirs et vos impulsions vitales; sinon les malheurs et les ennuis sont sans fin.
20 septembre 1960
À chaque moment de la vie on est mis en présence du choix entre la Grâce et la satisfaction personnelle.
13 septembre 1961
Ce n’est pas en s’affaiblissant qu’on peut vaincre ses désirs mais c’est dans la force, l’équilibre et la paix.
Si l’on n’est pas maître de ses désirs, on ne peut pas être maître de ses pensées.
22 août 1964
Parfois vous dites « très bien » même à nos désirs et à nos ambitions.
La Grâce œuvre au progrès sur le chemin. La satisfaction du désir peut aussi aller dans ce sens en montrant l’inanité du désir.
Et ce qui était bon hier peut ne plus l’être demain.
Suivez donc votre inspiration et mes bénédictions sont avec vous.
30 mai 1968
Tu as mon amour, ma grâce et mes bénédictions. Mais pour que tu puisses les sentir, il faut que tu sois disciplinée, attentive et concentrée, et il faut surtout que tu n’écoutes pas tous les désirs et toutes les fantaisies. Il faut choisir dans la vie entre la vie désordonnée et inutile des désirs, et l’ascension dans la lumière de l’aspiration et de la domination de la nature inférieure.
16 juin 1971
Pas de laisser-aller et pas de désir.
On éprouve plus de joie à conquérir un désir qu’à le satisfaire.
La maîtrise de soi est la plus grande conquête et la base de tout bonheur durable.
Continence : le contrôle sur soi.
Être continent c’est ne permettre, dans l’être (mental, vital et physique), aucun mouvement autre que ceux qui sont strictement indispensables pour manifester la Volonté du Divin.
L’ego pense à ce qu’il veut avoir et qu’il n’a pas. C’est cela qui le préoccupe.
L’âme est consciente de ce qui lui est donné et elle vit dans une perpétuelle reconnaissance.
Abolition de l’ego : on n’existe plus que par le Divin et pour le Divin.
L’amertume, dans la vie, vient toujours de l’ego qui refuse d’abdiquer.
Tout ce qui arrive vient pour nous donner toujours la même leçon. À moins que nous ne nous débarrassions de notre ego, il n’y aura pas de paix, ni pour nous, ni pour les autres. Et sans l’ego la vie devient tellement merveilleuse!...
Nous pouvons contempler le sourire divin quand nous avons conquis notre ego.
Sans le jeu de l’ego, il n’y aurait pas de conflits, et s’il n’y avait pas, dans le vital, une tendance à dramatiser, il n’y aurait pas d’événements dramatiques dans la vie.
Oui, ceux qui vivent dans leur ego vivent sans cesse dans un drame affreux. Si les gens étaient moins égoïstes, les choses n’iraient pas aussi mal.
En attendant nous devons faire face aux circonstances adverses, avec patience, endurance et équanimité.
23 octobre 1935
L’ampleur de vos difficultés vous donne la mesure de votre ego.
23 mars 1957
Mon ennemi, le géant ego, est assis en plein milieu du chemin et ne veut pas me laisser passer. De quelle manière dois-je le combattre?
Ignore-le et passe.
12 mai 1966
Il n’est pas facile de se débarrasser de son ego.
Même après l’avoir surmonté dans la conscience matérielle, nous le rencontrons encore, agrandi, dans la conscience spirituelle.
Comment peut-on se débarrasser de la vanité et de l’égoïsme?
Par une consécration complète au Divin et une soumission pleine d’amour à la Volonté du Divin.
15 mai 1944
Chaque pensée tournée vers soi est un voile devant le Divin.
25 août 1944
Nous devons être libérés de tout égoïsme pour servir comme il faut la Cause du Divin.
26 mai 1954
Être égoïste, s’apitoyer sur soi ne mène à rien. Vous feriez mieux de vous débarrasser de ces deux mouvements mesquins, car ils vous empêchent de sentir l’aide et l’amour du Divin.
25 mars 1965
Orgueil : un grand obstacle au progrès.
Ce n’est pas l’âme, mais l’ego et son orgueil qui ressentent la défaite et l’humiliation.
Vanité : une des formes les plus fréquentes du mensonge.
La vanité est le plus sérieux obstacle à la vraie grandeur.
Il fut un temps où ton amour-propre t’était très utile. Il t’a empêché de faire beaucoup de bêtises en te disant qu’elles étaient au-dessous de ta dignité. Mais maintenant c’est le plus grand obstacle sur ton chemin.
Il faut prendre garde constamment à ce que notre ego n’intervienne pas. N’est-ce pas, ma Mère?
Certainement, ceci est exact. L’ambition est toujours une source de trouble et de confusion.
16 mai 1934
En se détachant des actions ignorantes du mental et du vital, ainsi que de toute forme d’ambition, et en permettant à la Mère divine d’agir selon Sa propre Volonté, on peut trouver la paix et le bonheur intérieurs autant qu’extérieurs; et c’est, je crois, la manière de servir la Mère avec gratitude et sincérité. N’est-ce pas?
Certainement, l’action sans ambition, sans calcul égoïste, est la condition de la paix et de la félicité, intérieures autant qu’extérieures.
Derrière toutes les ambitions il y a une Vérité qui attend le moment opportun pour se manifester. Maintenant que l’ambition a disparu, c’est le moment pour la vérité (le don et la capacité) de se manifester.
Prends bien soin de ne pas « enfler », mais je suis avec toi, pour t’aider à faire quelque chose qui pourra être intéressant.
Une partie de mon être a contracté la mauvaise habitude de devenir misérable après le Pranâm. Elle devient jalouse de certaines personnes. Ne pensez-vous pas que je dois avoir la force de rejeter cet obstacle?
Certainement, mais alors il faut le faire en toute sincérité et n’admettre d’aucune façon les mouvements de jalousie.
16 avril 1934
Je ne comprends pas pourquoi mon vital est toujours jaloux de X. Apparemment il n’y a aucune raison valable.
La jalousie n’a jamais de raison. C’est un mouvement très bas et ignorant.
La jalousie provient d’une étroitesse d’esprit et d’une faiblesse du cœur. Il est bien regrettable que tant d’êtres soient victimes de cette maladie.
La jalousie avec son escorte de calomnies est le produit de la faiblesse et de la mesquinerie.
Elle mérite plus de pitié que de colère et doit nous laisser parfaitement indifférents, jouissant de la félicité de notre inébranlable certitude.
Vous ne pouvez pas vous attendre à ce que le monde entier soit à votre service et que tout se produise de la manière que vous imaginez être la plus commode pour vous.
Vous devez cesser de vous disputer avec tout le monde et à tout propos; sinon, comment pouvez-vous espérer faire un quelconque progrès dans le yoga ?
23 septembre 1932
Gardez cette attitude; ne prenez jamais parti pour personne, ne vous engagez pas non plus dans des querelles personnelles; ne pensez qu’à la Paix, à l’Harmonie, à la Lumière et au Bonheur divins et devenez de plus en plus leur instrument purifié et tranquille.
18 septembre 1934
Vous ne devez jamais oublier que je réprouve les disputes et que je considère toujours que les deux parties ont également tort. Dépasser ses sentiments, ses préférences, ses répulsions et ses impulsions, est une discipline indispensable ici.
1er octobre 1943
Bien entendu, X. m’a raconté l’histoire d’une tout autre façon, mais je suis habituée à ce que chacun me raconte les choses sous un angle spécial — celui qui lui est le plus favorable — et je n’y attache pas beaucoup d’importance. Il n’y a qu’une chose que je regrette toujours, ce sont les querelles inutiles qui rendent la vie si difficile, alors qu’avec un peu de bonne volonté réciproque tout pourrait s’arranger harmonieusement.
21 juillet 1947
Tu m’as demandé de ne pas me disputer et d’être d’accord avec les autres, mais je te dis franchement que je ne vois pas quelle lumière pourrait me montrer comment être d’accord avec X. Je prie pour recevoir cette lumière. J’implore ton pardon pour t’avoir désobéi. Me pardonneras-tu ? Il le faut, Mère.
Le pardon et les bénédictions sont là, mais d’une manière ou d’une autre il faut trouver une organisation différente pour mettre fin à ces disputes.
26 octobre 1948
Voilà une très bonne occasion de vérifier la valeur de cette relation. Vous devez absolument cesser de vous disputer. C’est néfaste à la sâdhanâ de chacun de vous.
Faites de votre mieux et si vous ne réussissez pas, vous devrez cesser toute relation.
23 septembre 1951
Je n’interviens jamais dans les disputes parce que les deux parties ont sûrement tort.
10 mai 1953
Quand deux personnes se disputent, toutes les deux ont toujours tort.
On a toujours tort de se quereller, même si on n’est pas l’agresseur.
Commencer une querelle est l’équivalent de déclarer la guerre à l’Œuvre divine.
Oui, toutes ces querelles sont une très triste chose; elles dérangent terriblement le travail et rendent tout plus difficile.
Avant de se mettre en colère à propos des erreurs des autres, on devrait toujours se rappeler ses propres erreurs.
22 juillet 1954
Vous devez vous débarrasser de tous les mouvements, intérieurs et extérieurs, de colère, d’impatience et d’aversion. Si les choses vont mal ou sont mal faites, dites simplement : « Mère le sait » et continuez tranquillement à faire ou à faire faire les choses du mieux que vous le pouvez sans frictions.
Que l’on soit triste de ses propres fautes, cela peut être à la rigueur utile pour fortifier la résolution de les corriger.
Mais que l’on puisse être offensé par la mauvaise conduite d’un autre, cela n’a vraiment rien à faire avec la vie spirituelle et le service du Divin.
Il est vraiment grand celui qui ne peut être ni insulté, ni offensé.
Que faire si une personne vient se quereller parce qu’on a accepté [un cadeau] dans un cas et refusé dans un autre? Que faire pour éviter une telle amertume dans son entourage, provoquée par des refus répétés?
Quant aux mauvaises volontés, aux jalousies, aux querelles et aux reproches, il faut être sincèrement au-dessus de tout cela et répondre par un sourire bienveillant aux paroles les plus amères; et à moins qu’on ne soit absolument sûr de soi et de ses réactions, il vaut mieux, en règle générale, garder le silence. 6 octobre 1960
Comme d’habitude, c’est seulement un malentendu, et comme d’habitude aussi, l’ego de chacun, par sa réaction, amplifie l’incident et l’aggrave. Mais c’est facile à rectifier et avec la bonne volonté de tous, je suis sûre que tout ira bien.
Je considère que nous avons là une excellente occasion de sâdhanâ individuelle et collective et c’est pourquoi je m’y engage en y prenant un intérêt particulier.
Nous ne travaillons pas pour le succès de la pièce de X., de la danse de Y. ou du scénario de Z.
Nous voulons exprimer en termes physiques, le plus parfaitement possible, l’inspiration envoyée par le Seigneur pour l’exécution de Son œuvre sur terre.
Et pour cela chaque âme individuelle est une aide et une collaboratrice, mais chaque ego humain est une limitation et un obstacle.
Il est évidemment très regrettable de se laisser bouleverser par de si petites choses, et si chacun songeait plus à son travail comme à la chose vraiment importante, toutes ces petites querelles apparaîtraient telles qu’elles sont, c’est-à-dire tout à fait ridicules...
J’espère que tout va s’arranger bientôt et que l’harmonie régnera de nouveau parmi les travailleurs de la boulangerie.
Mes bénédictions et mon aide sont toujours avec toi et avec ceux qui travaillent à la boulangerie afin que l’harmonie règne parmi vous de plus en plus.
Ce monde est plein de misères pitoyables. Mais parmi tous les êtres, les plus à plaindre sont ceux qui ne sont pas assez grands et assez forts pour être bons.
18 septembre 1963
L’hostilité, le recul et la défiance me semblent si inutiles. On pourrait si facilement être amis les uns des autres.
C’est justement ce que le Seigneur Suprême se dit quand Il voit la vie des hommes sur la terre!...
14 septembre 1969
Nous parlons d’union et nous disons que nous y travaillons. Mais l’esprit de dispute est parmi nous. N’allons-nous pas vaincre cette insincérité?
Je suis ici pour vous demander de le faire. Et la meilleure manière est de s’unir en se mettant au service du Divin.
12 mars 1972
Pas de disputes, pas de querelles, la douceur d’une vie sans heurts.
Extirpez la division de votre cœur et ensuite vous pourrez parler d’absence de division.
Tout le mal vient de ce que vous ne pouvez être d’accord avec quelqu’un que s’il se conforme à votre propre conception et que son opinion et sa manière de faire sont en accord avec les vôtres.
Il faut élargir votre conscience et comprendre que chacun a sa loi propre. Il faut trouver le terrain d’entente et d’harmonie dans une heureuse combinaison des volontés individuelles et non pas essayer que tous soient pareils, dans une volonté et une action identiques.
L’un des principaux obstacles à l’établissement d’une harmonie progressive est notre ardeur à prouver à un opposant qu’il a tort et que nous avons raison.
Je suis content de votre nouvelle organisation; espérons qu’elle marchera bien.
Tout dépend de la mesure dans laquelle chacun se soucie davantage de l’harmonie que du triomphe de sa propre volonté
Comment pouvez-vous attendre des autres qu’ils respectent un accord quand vous ne le faites pas vous-même?
Comment espérez-vous sortir de votre superficialité si vous continuez à ne percevoir qu’un aspect des choses?
Juin 1931
X. a bien des raisons de penser et de sentir comme il le fait, mais il doit comprendre que les autres aussi ont leurs raisons de penser et de sentir, même si elles sont différentes des siennes, et qu’il ne doit pas les mépriser ni les insulter.
La maladie la plus répandue parmi les êtres humains est l’étroitesse d’esprit. Les hommes ne comprennent que ce qui est dans leur propre conscience et ne peuvent rien tolérer d’autre.
Celui qui considère seulement sa propre opinion devient de plus en plus étroit.
Pour chaque problème il y a une solution qui peut satisfaire tout le monde, mais pour trouver cette solution idéale, il faut que chacun la veuille, au lieu d’essayer d’imposer aux autres ses préférences.
Élargissez votre conscience et aspirez à ce que tous soient satisfaits.
28 août 1971
Vous ne voyez que votre côté de la question, mais si vous voulez élargir votre conscience il vaudrait mieux regarder impartialement tous les côtés. Plus tard vous découvrirez que cette attitude a de grands avantages.
17 septembre 1971
Tant que vous êtes pour les uns et contre les autres, vous êtes nécessairement hors de la Vérité.
Plus quelqu’un est ignorant, plus facilement il juge toutes les choses qu’il ne connaît pas et qu’il est incapable de comprendre.
Je veux que la paix entre dans votre tête, et aussi la sagesse tranquille et patiente qui vous empêchera de former hâtivement des jugements inconsidérés.
Il vaut toujours mieux garder un mental tranquille et s’abstenir de tirer des conclusions hâtives avant d’avoir les informations nécessaires.
12 avril 1932
Dis à ton vital de ne pas juger sur les apparences et de collaborer. À la longue tout finit par s’arranger.
Vous avez eu tort d’être troublée; cela prouve que la suspicion était dans votre pensée et votre cœur. Et si l’on est parfaitement pur soi-même, on ne peut pas avoir de suspicion. Le mental est incapable de savoir; il juge sur les apparences et non pas même sur leur totalité, mais sur ce qu’il peut en percevoir; et son jugement est forcément faux. C’est seulement la conscience de vérité qui peut connaître la vérité, et jamais elle ne soupçonne ni ne juge.
14 novembre 1952
Avant de déclarer qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans les autres ou dans les circonstances, soyez tout à fait sûr que votre jugement est correct — et quel jugement est correct aussi longtemps que l’on vit dans la conscience ordinaire basée sur l’ignorance et remplie par le mensonge?
Seule la Conscience de Vérité peut juger. Mieux vaut donc, en toutes circonstances, laisser le jugement au Divin.
Chaque fois qu’un individu n’est pas exactement conforme au schéma habituel, si toutes ses parties, toutes ses activités ne sont pas dans un équilibre ordinaire, si quelques facultés sont plus ou moins absentes alors que d’autres sont exagérément présentes, l’habitude courante et facile est de le déclarer « anormal » et de ne plus s’en occuper après cette condamnation hâtive. Quand ce jugement sommaire est émis par quelqu’un qui est investi d’un pouvoir, les conséquences peuvent être désastreuses. Ces gens devraient savoir ce qu’est la vraie compassion; alors ils agiraient différemment.
La première nécessité est de s’abstenir de penser à quiconque avec mépris. Quand nous rencontrons quelqu’un, nos pensées critiques lui donnent pour ainsi dire un coup sur le nez qui naturellement suscite en lui une révolte. C’est notre formation mentale qui agit comme un miroir déformant pour cette personne; alors on deviendrait bizarre même si on ne l’était pas. Pourquoi les gens ne peuvent-ils pas retirer de leur tête cette idée que celui-ci ou celui-là n’est pas normal? Selon quel critère jugent-ils? Qui est vraiment normal? Je puis vous dire que personne n’est normal parce qu’être normal, c’est être divin.
L’homme a un pied dans l’animalité et un autre dans l’humanité. En même temps, il est candidat à la divinité. Sa condition n’est pas agréable. Les vrais animaux s’en tirent mieux. Et il y a aussi davantage d’harmonie entre eux. Ils ne se disputent pas comme les êtres humains. Ils ne se donnent pas de grands airs, ils ne considèrent pas que certains sont inférieurs en les tenant à distance.
On doit regarder ses semblables avec sympathie et apprendre à collaborer avec eux, les former et les aider au lieu d’ironiser sur ce qui ne paraît pas à la hauteur.
Même si quelqu’un a une déficience, est hypersensible et égocentrique, vous ne pouvez pas espérer l’améliorer par des mesures sommaires de contrainte ou d’expulsion. N’essayez pas d’imposer votre ego au sien, en vous conduisant de la même façon. Guidez-le avec douceur et compréhension selon les voies de sa propre nature. Voyez si vous pouvez le placer là où il pourra travailler sans entrer en conflit avec d’autres.
Si ceux qui sont en position dominante se gonflent de leur importance, ils perturbent le vrai travail. Quelles que soient leurs capacités, leur réussite n’est pas le vrai but.
Mais ce n’est pas toujours parce qu’ils manquent de bonne volonté. Ils se font des idées fausses sur ce qu’il convient de faire. S’ils devenaient plus conscients du dessein divin, ils réussiraient sûrement à le mettre en œuvre.
En même temps que notre perfection, croît en nous une compréhension généreuse des autres.
18 juillet 1954
Ne vous préoccupez pas de ce que font les autres, je ne vous le répéterai jamais assez. Ne jugez pas, ne critiquez pas, ne comparez pas. Ce n’est pas votre responsabilité.
Vous n’avez pas le droit de juger un homme à moins d’être capable de faire ce qu’il fait mieux que lui.
27 juin 1964
Et quel est le critère de jugement de X.? Est-il devenu divin? Seul le Divin connaît la vraie valeur de chacun.
Elle a gravi trop récemment les hauteurs de la pureté pour juger et critiquer avec une sévérité injustifiée un frère aîné qui a toujours été bon pour elle.
Soyez sévère avec vous-même avant d’être sévère avec les autres.
Ne faites pas attention à la stupidité des autres, faites attention à la vôtre.
Il vaudrait mieux que le mental ne se mêle pas non plus des affaires des autres, et mieux encore que le vital n’y prenne aucun intérêt.
Pour votre gouverne, je vous suggérerais de ne pas vous mêler à l’avenir de ce qui ne vous regarde pas. Si X. est encore là, c’est parce que j’ai choisi de la garder près de moi.
C’est l’une des plus grandes vertus — ne pas mettre son nez dans les affaires des autres.
La souffrance infligée aux autres est une mauvaise base pour construire une réalisation spirituelle.
Marcher seul sur le chemin peut être un égoïsme. On ne peut se libérer seul que si les autres refusent de suivre. Il faut donc d’abord leur offrir de les emmener. Et si de le faire alourdit la marche et augmente les difficultés, il faut prendre cela comme l’effet d’une Grâce spéciale qui met ainsi à l’épreuve la sincérité de la consécration. La capacité de recevoir l’aide divine est à la mesure de cette sincérité.
Aider les autres est la meilleure manière de s’aider soi-même. Car si vous êtes sincère, vous découvrirez bientôt que toutes leurs difficultés et tous leurs échecs sont des signes certains qui correspondent aux mêmes défauts en vous. En vérité, ils prouvent que quelque chose en vous n’est pas assez parfait pour être tout-puissant.
Nous trouvons dans les autres ce qui est en nous-mêmes. Si nous ne voyons que de la boue autour de nous, c’est qu’il y a de la boue quelque part en nous.
Seul l’égoïsme est choqué de rencontrer l’égoïsme chez les autres.
Chacun de ceux qui nous entourent, peut être pour nous, si nous sommes attentifs, un miroir où se réfléchit un ou plusieurs aspects de notre être. Si nous savons en profiter, c’est une aide puissante pour le progrès. Et quand le miroir est sincère et de bonne volonté, la valeur de l’aide devient considérable.
Si vous avez de la sympathie pour eux et que vous comprenez vraiment leurs difficultés, vous pouvez toujours les aider.
Aide : tu portes secours à celui qui sait se servir de toi.
L’humanité est un enfant malade qui veut toujours avoir ce qui lui est nuisible. La philanthropie est comme une mère qui donnerait à son enfant, afin de satisfaire ses exigences, justement ce qui aggravera sa maladie.
C’est une erreur de prendre le service de l’humanité pour la plus haute expression du service du Divin. On reste ainsi beaucoup trop enfermé dans les limites d’une conscience exclusivement humaine.
La meilleure manière d’aider les autres, c’est de se transformer soi-même. Soyez parfaits et vous serez en mesure d’apporter au monde la perfection.
Élevez-vous à une conscience supérieure pour que le monde soit sauvé.
Transformez votre conscience pour que le monde soit sauvé.
Change-toi toi-même si tu veux changer le monde. Prouve par ta transformation intérieure qu’une conscience de vérité peut prendre possession du monde matériel et que l’Unité Divine peut être manifestée sur la terre.
Les organisations, même les plus vastes et les plus complètes, ne pourront rien accomplir de permanent à moins qu’une force nouvelle plus divine et toute-puissante ne s’exprime à travers l’instrument humain perfectionné.
23 août 1952
Aucune organisation matérielle, quel que soit son degré de préparation, n’est capable d’apporter une solution aux malheurs de l’homme.
L’homme doit s’élever à un niveau supérieur de conscience et se débarrasser de son ignorance, de ses limitations et de son égoïsme pour se débarrasser aussi de ses souffrances.
21 février 1955
Le meilleur moyen d’aider le monde est de se transformer soimême par un yoga intégral et intensif.
Le monde ne s’améliorera que dans la mesure où nous nous améliorerons. La vérité védântique selon laquelle le monde n’est qu’une projection, une fonction de notre conscience est une vérité pragmatique autant que spirituelle. Les maux dont souffre l’humanité — collectivement et individuellement — viennent des erreurs qui sont à la racine de notre nature ignorante. Nous devons nous laver de ces maux — individuellement avant tout — si nous espérons voir un jour, au-dehors, un monde propre. Un yoga de purification de soi est une condition préalable à un yoga de perfection.
Mais, finalement, un Destin supérieur se penche vers les enfants de la terre, et ses voies dépassent tous les calculs.
16 août 1967
Tant que tu n’as pas le pouvoir de changer le monde, il ne sert à rien de dire que le monde est mauvais. Et si tu abolis en toimême les choses que tu trouves mauvaises dans le monde, tu verras que le monde ne sera plus mauvais.
Quand vous serez vraiment changé, tout sera aussi changé autour de vous.
Vous avez tout à fait raison de ne pas laisser les humeurs et les caprices des gens vous affecter. Vous devez vous élever au-dessus de tout cela dans un sentiment constant de la Présence, de l’Amour et de la Protection du Divin.
Ne laissez rien d’extérieur vous approcher et vous déranger. Ce que les gens pensent, font ou disent est de peu d’importance. La seule chose qui compte est votre relation avec le Divin.
30 avril 1933
Il est toujours regrettable de s’ouvrir à l’influence d’une autre personne. On ne devrait recevoir aucune influence excepté celle du Divin.
Être blessé par ce que les autres font, pensent ou disent, est toujours un signe de faiblesse et une preuve que l’être tout entier n’est pas exclusivement tourné vers le Divin, qu’il n’est pas sous l’influence divine seule. Alors, au lieu d’apporter avec soi l’atmosphère divine faite d’amour, de tolérance, de compréhension, de patience, c’est son propre ego qui répond en se jetant sur l’ego de l’autre, avec dureté et ressentiment, et la désharmonie est aggravée. L’ego ne comprend jamais que le Divin agit de façon différente en différentes personnes, et que de juger les choses du point de vue de son ego est une grave erreur, certaine d’augmenter la confusion. Ce que nous faisons avec passion et intolérance ne peut être divin, car le Divin travaille seulement dans la paix et l’harmonie.
Vous êtes affligé parce qu’au lieu d’écouter la voix de votre âme, vous avez accepté les suggestions d’esprits vulgaires et de consciences obscures qui voient la laideur et l’impureté partout parce qu’ils ne sont pas en contact avec la pureté psychique.
Refusez d’écouter ces suggestions fausses, tournez-vous délibérément vers le Divin et ranimez votre foi au feu de Sa Direction suprême.
Le vital de certaines personnes attire toujours le manque d’harmonie, les querelles mesquines et la confusion; en général, elles ont aussi une sorte de manie de la persécution et croient que tout le monde est contre elles. La guérison est très difficile et exige une transformation radicale de la nature.
Lorsqu’on a affaire à ces personnes, le mieux est de ne pas prêter attention à leurs réactions, et de continuer à faire son travail avec simplicité et sincérité.
Ne vous tourmentez pas des réactions des gens, quelque déplaisantes qu’elles puissent être : partout et en tous le vital est plein d’impuretés et le physique plein d’inconscience. Ces deux imperfections doivent être guéries, même si cela prend beaucoup de temps, et nous n’avons qu’à y travailler avec patience et courage.
Qui vous a dit que votre nature est inférieure à celle de R.? Chacun a sa nature propre et suit son propre chemin, et les comparaisons avec les autres sont toujours inutiles et le plus souvent dangereuses.
4 avril 1934
La timidité est une forme de vanité. Quand on est timide, c’est qu’on attache beaucoup plus d’importance à l’opinion des autres qu’à la sincérité de son action.
Il n’est pas nécessaire d’attacher de l’importance aux opinions des gens, parce qu’elles sont l’effet d’impressions fugitives; d’autres moments et de nouvelles impressions les changeront facilement.
Celui qui est sans défaut ne se soucie pas de l’opinion des autres.
Pourquoi écoute-t-il les menaces? Il doit agir selon l’ordre intérieur et non selon l’opinion publique.
Quand vous vous consacrez à la réalisation d’un but non égoïste, ne vous attendez jamais à recevoir des gens ordinaires des louanges ou un soutien : au contraire, ils vous combattront, vous haïront et vous maudiront toujours.
Mais le Divin sera avec vous.
17 septembre 1953
Être plastique au Divin, cela veut dire ne pas lui opposer la rigidité des idées préconçues et des principes établis. Et cela demande une grande force, car plus vous serez plastique à la Volonté divine, plus vous serez en conflit avec les volontés humaines qui ne sont pas en contact avec Elle.
Donnez au Divin votre volonté tout entière et elle sera libérée de la contrainte de n’importe quelle volonté humaine.
19 septembre 1953
Même si vous étiez la seule personne au monde qui se donne entièrement et en toute pureté au Divin — et ainsi, étant seule, naturellement incomprise de tous sur la terre —, même si c’était le cas, il n’y a pas de raison que vous ne le fassiez pas.
Je suis choqué d’apprendre que tu as reçu une plainte de X. à mon sujet. J’ai été particulièrement gentil avec elle.
C’est exactement la manière dont le monde traite le Divin. Même Sri Aurobindo n’a pas été épargné. Tu vois, tu es en bonne compagnie et il n’y a pas de raison de désespérer!
Ne faites pas votre volonté, mais la volonté du Divin.
Ne faites pas non plus la volonté des autres, parce que vous serez écartelé.
Tout ce qui se fonde sur une relation humaine est instable et transitoire, impur et non satisfaisant; c’est seulement ce qui s’établit dans le Divin et par l’intermédiaire du Divin qui peut durer et donner satisfaction.
21 juillet 1935
Je suis convaincue que, dans la partie consciente de votre être, votre relation avec X. est telle que vous le dites. Mais il faut toujours se méfier du subconscient et c’est pourquoi il est toujours préférable de ne pas avoir d’amitiés et d’intimité [...] 8 parce que dans le subconscient vital il s’établit des liens qui sont un obstacle à la sâdhanâ.
Mon cher enfant, mes bénédictions sont toujours avec toi.
Une amitié sans désir et sans attachement serait peut-être la solution idéale, mais pour la mettre en œuvre il faut une parfaite maîtrise de soi et une discipline inébranlable du vital et du corps. Et comme pour le moment ce n’est pas le cas, il est plus sage de ne pas tenter le diable et de couper toutes relations.
Il fut un temps où tu étais très passionnée et tes affections dégénéraient de suite en passions avec tous les déséquilibres que cela comporte.
Mais maintenant tu es assagie et sans doute tes attachements sont plus calmes et tranquilles — jusqu’au jour où il n’y aura plus d’attachements mais des sympathies lumineuses et douces, sans exigence et sans égoïsme.
Tout dépend de quel genre d’attirance il s’agit.
Si c’est une attirance physique, le besoin ou l’instinct qui pousse l’animal à se reproduire, le mieux serait que vous partiez et que vous ne revoyiez plus X. Car cela voudrait dire que l’influence de cette personne éveille et encourage les instincts inférieurs.
Si c’est une attirance vitale, vous pouvez essayer de la purifier et de la maîtriser en évitant un contact trop rapproché et en réduisant les relations à ce qui est indispensable lorsqu’on vit sous le même toit.
Si c’est une attirance sentimentale et émotive, il est plus facile de la canaliser et de l’orienter vers le Divin en limitant vos relations à une quête commune du Divin et de la vie spirituelle.
Alors tout dépendra de votre sincérité et de votre mutuelle bonne volonté.
J’apprécie beaucoup votre franchise et votre sincérité. Il est vrai que c’est extrêmement difficile d’empêcher le vital de s’immiscer dans toute relation étroite entre les êtres humains. Mais le remède n’est pas de rompre toutes ces relations, c’est d’observer une vigilance constante (de rester sur ses gardes) et de ne pas laisser l’attirance vitale gouverner ses actes.
29 août 1950
Gardez-vous de tout attachement humain et vous serez heureux.
6 juin 1954
Le souvenir est un dangereux auxiliaire de l’attachement.
Pour le moment, il est profitable de garder le silence et de [se] concentrer sur le développement intérieur. Plus tard, quand tu te sentiras libre de toute trace d’attachement, tu pourras spontanément et sans difficulté reprendre la correspondance qui pourra être faite alors avec utilité et profit. Mais la règle est toujours de réaliser soi-même ce que l’on désire donner aux autres.
17 avril 1956
Profitez de ces circonstances pour vous débarrasser de tout attachement pour les membres de votre famille.
Vous devez savoir que vous n’aurez plus ni frère, ni sœur, ni père, ni mère, sinon Sri Aurobindo et moi, et vous devez vous sentir libre et non concernée, quoi qu’il leur advienne. Nous sommes toute votre famille, votre protection, votre tout en tout.
Le devoir envers le Divin est un devoir beaucoup plus sacré que tout devoir social ou familial ; il est d’autant plus sacré qu’il est dans la collectivité humaine presque totalement méconnu et incompris.
Pour celui qui s’est donné au Divin, il n’est plus aucun autre devoir que celui de rendre sa consécration de plus en plus parfaite. Toujours le monde et ceux qui y vivent ont voulu faire passer le devoir humain — social et familial — avant le devoir divin qu’ils ont stigmatisé d’égoïsme. Et comment pourraient-ils en juger autrement, eux qui n’ont aucune expérience de la réalité du Divin ? Mais au regard divin leur opinion n’a aucune valeur, leur volonté n’a aucune force. Ce sont des mouvements d’ignorance et rien de plus. Il ne faut pas essayer de convaincre; il ne faut surtout pas se laisser entamer ni ébranler. Il faut s’enfermer soigneusement dans la tour d’ivoire de sa consécration et attendre du Divin seul, aide, protection, direction et approbation. Être condamné par le monde entier n’est rien pour celui qui sait que le Divin l’approuve et le soutient.
Et d’ailleurs les hommes n’ont-ils pas abondamment prouvé leur complète incompétence à organiser leur propre existence? Les gouvernements succèdent aux gouvernements, les régimes aux régimes, les siècles aux siècles, et la misère humaine reste la même lamentablement. Il en sera toujours ainsi tant que l’homme restera ce qu’il est : aveugle et ignorant, fermé à toute réalité spirituelle. Seule une transformation, une illumination de la conscience humaine peut amener une amélioration véritable de la condition humaine. Ainsi logiquement, même au point de vue humain, le premier devoir est la recherche et l’acquisition de la conscience divine.
13 juin 1937
« Nous voulons être complètement sous Ton influence, à l’exclusion de toute autre. » 9
Chaque force ou pouvoir a une influence sur d’autres forces et pouvoirs, et cette réaction est réciproque. Pour échapper à cette confusion ou à cette influence constante et générale, il n’y a qu’un moyen, c’est de se concentrer exclusivement sur la Conscience Divine et de ne s’ouvrir qu’à la Conscience Divine.
Il ne peut y avoir de soumission intégrale au Divin si l’on continue à entretenir des relations humaines, avec leurs habitudes et leurs attachements. Toutes les relations doivent être tournées vers le haut, dirigées vers le Divin seul et transformées en moyen d’union et de soumission.
Les relations vitales sont toujours dangereuses.
La seule solution est une consécration complète et absolue du vital au Divin.
Tu as préféré l’amitié humaine à l’amitié divine; mais l’amitié humaine est instable, et maintenant tu te sens dépouillé des deux, non pas que le Divin t’ait retiré son amitié, jamais il ne la retire, mais tu t’es mis dans l’incapacité vitale d’en jouir.
Comment faire pour rester toujours en contact avec le Divin, pour que personne et aucun événement ne puisse plus nous l’arracher?
Aspiration, sincérité.
Ne reste pas en compagnie de ceux qui suivent des chemins bourbeux, car ce sont tes propres compagnons qui te saliront.
J’ai dû affronter une personne très violente et j’en ai subi une réaction.
Coupe tout contact d’un coup si possible, pour laisser tomber les vibrations.
Par cette manière de penser, de sentir, d’agir, chacun émet des vibrations qui constituent son atmosphère et tout naturellement attirent des vibrations de nature et de qualité similaires.
Il n’y a rien de meilleur pour rendre amis que de rire ensemble.
Notre meilleur ami, c’est celui qui nous aime dans le meilleur de nous-même et cependant ne nous demande pas d’être autre que nous ne sommes.
L’esclavage
Aucune loi ne pourra libérer les femmes si elles ne se libèrent pas elles-mêmes. Ce qui les réduit en esclavage c’est :
(1) L’attirance pour le mâle et sa force,
(2) Le désir d’une vie familiale et de sa sécurité,
(3) L’attachement à la maternité.
Si elles se libèrent de ces trois esclavages, elles deviendront vraiment les égales des hommes. Les hommes aussi ont trois esclavages :
(1) L’esprit de possession, l’attachement au pouvoir et à la domination,
(2) Le désir de relations sexuelles avec les femmes,
(3) L’attachement aux petits conforts de la vie conjugale. S’ils se débarrassent de ces trois esclavages, ils deviendront vraiment les égaux des femmes.
1er août 1951
Les femmes ne sont pas liées à la conscience vitale et matérielle plus que ne le sont les hommes. Au contraire, comme elles n’ont pas, en général, les arrogantes prétentions mentales des hommes, il leur est plus facile de découvrir leur être psychique et de se laisser guider par lui.
Généralement, elles ne sont pas conscientes d’une façon mentale qui puisse s’exprimer avec des mots, mais elles sont conscientes dans leurs sentiments, et les meilleures d’entre elles le sont même dans leurs actes.
Il y a eu beaucoup de personnalités féminines exceptionnelles dans la vie spirituelle. Mais d’un certain côté les femmes s’intéressent davantage à l’action qu’à la mentalisation et à l’expression intellectuelle, c’est pourquoi très peu de femmes ont relaté leur expérience spirituelle; ainsi beaucoup sont restées inconnues.
Être vraiment une bonne épouse est presque aussi difficile qu’être un vrai disciple.
L’idée que les femmes doivent faire la cuisine pour les hommes est contraire à mes principes. Sont-elles des esclaves?
(À X. pour son mariage.)
Que vous unissiez vos existences physiques, vos intérêts matériels, que vous vous associiez pour faire face ensemble aux difficultés et aux succès, aux défaites et aux victoires de la vie, c’est la base même du mariage, mais vous savez déjà que cela ne suffit pas.
Que vous soyez unis dans les sensations, que vous ayez les mêmes goûts et les mêmes jouissances esthétiques, que vous vibriez en commun aux mêmes choses, et l’un par l’autre, et l’un pour l’autre, c’est bien, c’est nécessaire, mais ce n’est pas assez.
Que vous soyez un dans les sentiments profonds, que votre affection, votre tendresse réciproques ne varient pas en dépit de tous les heurts de l’existence, qu’elles résistent aux fatigues, aux énervements, aux déceptions; que vous soyez toujours et dans tous les cas heureux, les plus heureux, d’être ensemble; que vous trouviez, en toute circonstance, l’un auprès de l’autre, le repos, la paix et la joie, c’est bien, c’est très bien, c’est indispensable, mais ce n’est pas assez.
Que vous unissiez vos mentalités, que vos pensées s’accordent et se complètent, que vos préoccupations et vos découvertes intellectuelles soient partagées; en résumé, que votre sphère d’activité mentale se fasse identique par un élargissement et un enrichissement acquis par les deux à la fois, c’est bien, c’est tout à fait nécessaire, mais ce n’est pas assez.
Par-delà tout cela, au fond, au centre, au sommet de l’être, il est une Vérité Suprême de l’être, Lumière Éternelle, indépendante de toute circonstance de naissance, de pays, de milieu, d’éducation, origine, cause et maître de notre développement spirituel, c’est Cela qui donne à notre existence son orientation définitive; c’est Cela qui décide de notre destinée; c’est dans la conscience de Cela qu’il faut s’unir. Être un dans l’aspiration et l’ascension, avancer du même pas sur le même chemin spirituel, tel est le secret de l’union durable.
Mars 1933
Ce n’était pas du tout une sélection. J’ai simplement dit que cette jeune fille semblait la meilleure des trois, c’est tout. Quoi qu’il en soit le mariage n’est pas un chemin direct pour se préparer à la sâdhanâ. Il peut être un chemin indirect, si la nature extérieure a besoin d’ennuis et de déceptions pour se débarrasser de tous les attachements mondains, mais dans ce cas l’expérience se termine d’ordinaire par une séparation qui est souvent pénible, au moins pour l’un des deux partenaires. C’est tout ce que je peux dire à ce sujet.
13 octobre 1940
À propos des craintes de certains philosophes contemporains concernant le régime actuel de la famille, qui risque de se disloquer et de disparaître, tu as dit que cette dislocation « était et est encore un mouvement indispensable pour conduire l’humanité vers une réalisation plus haute et plus large ».
Cela soulève des questions importantes que je mentionne ci-dessous, pour que tu donnes quelques éclaircissements :
1) Considères-Tu que cette dissolution du système de la famille est indispensable pour le petit nombre d’individus exceptionnels qui poursuivent un haut idéal mental ou spirituel, ou est-ce nécessaire également pour l’humanité en général?
Oui, seulement pour le petit nombre d’individus exceptionnels qui poursuivent un haut idéal mental ou spirituel.
2) Si Tu es en faveur d’une dissolution complète du système de la famille pour l’humanité entière, serait-il souhaitable que cela se produise avant que la naissance par matérialisation directe soit devenue une chose normale sur la terre?
Il faudrait qu’il y ait plus de liberté et de plasticité dans le système. Les règles fixes sont nuisibles pour l’évolution.
3) Considères-Tu que l’abolition du mariage est indispensable aussi, comme l’abolition de la famille, pour que l’humanité atteigne un développement supérieur? Tant que le nouveau mode de naissance n’est pas devenu normal, la procréation ne doit-elle pas continuer sous la forme actuelle? Dans ce cas, des relations plus ou moins conjugales ne seraient-elles pas nécessaires?
Le mariage demeurera, mais les cérémonies légales ne doivent pas être imposées, pour éviter l’illégalité.
4) Tant que le nouveau mode de naissance n’est pas devenu normal et que les enfants continuent à naître de la manière habituelle, le milieu familial n’est-il pas ce qui convient le mieux aux enfants, surtout dans les premières années de la formation ? Une autre solution serait de les confier à un organisme, comme les pouponnières d’État proposées par quelques penseurs communistes. Mais ce point de vue n’a pas trouvé beaucoup de partisans, parce qu’on a constaté que la tendresse et l’affection dont les enfants ont besoin peuvent être données le mieux par les parents, dans l’atmosphère intime du foyer familial. Si cela est vrai, la famille ne serait-elle pas nécessaire, au moins pour les enfants, jusqu’à ce que le nouveau mode de naissance devienne possible et normal dans l’avenir?
Là aussi, les deux choses doivent être admises et pratiquées également. Il y a bien des cas où ce serait une bénédiction pour l’enfant d’être séparé de ses parents.
Un minimum de règles.
Un maximum de liberté.
Toutes les possibilités doivent avoir autant d’espace libre pour se manifester, alors le progrès de l’humanité sera plus rapide.
21 juillet 1960
Vous dites que vous n’avez pas pu élever vos enfants correctement parce que, même si vous êtes bien éduqué et cultivé, vous n’avez pas de temps à leur consacrer, et parce que votre femme a le temps mais n’a ni instruction ni culture et n’est bonne à rien. Voulez-vous me dire qui est responsable de son état? Pendant plus de vingt-cinq ans elle a vécu avec vous. Qu’avez-vous fait pendant vingt-cinq ans pour l’instruire ou lui communiquer votre « culture »? Absolument rien. L’idée ne vous en est même pas venue. Vous n’avez jamais pensé que si vous n’aviez consacré ne serait-ce qu’une heure par jour à son éducation, la différence, en vingt-cinq ans, aurait été considérable. Pour vous, elle n’était qu’une machine faite pour veiller à votre confort et produire vos enfants. Vous ne pouviez pas lui faire confiance, vous ne pouviez rien faire pour son progrès, mais vous êtes là, avec toute votre vanité, à la blâmer, parce qu’elle n’a ni instruction ni culture.
Je vous tiens responsable de toutes ses incapacités.
Vous voulez que vos enfants obéissent à vos ordres. Que savezvous de la Vérité? Vous voulez imposer votre volonté parce que vous êtes plus fort qu’eux. De la même façon, un géant pourrait s’emparer de vous et vous devriez faire tout ce qu’il dit.
Il est extrêmement difficile d’élever des enfants. Je n’ai pas rencontré beaucoup de parents capables de faire ce qu’il fallait.
Quel droit avez-vous d’imposer votre volonté à vos enfants, vous qui les avez mis au monde sans jamais penser sérieusement à leurs problèmes, ni faire les préparatifs nécessaires?
Ne frappez pas vos enfants.
Cela obscurcit votre conscience et détériore leur caractère.
16 novembre 1968
Offrons notre travail au Divin, c’est le sûr moyen de progresser.
C’est dans le travail fait comme une offrande au Divin que la conscience se développe le mieux. L’indolence et l’inaction aboutissent au tamas qui est une chute dans l’inconscience et tout le contraire du progrès et de la lumière.
Surmonter son ego et ne vivre qu’au service du Divin, voilà l’idéal et le plus court chemin pour acquérir la vraie conscience.
Vous devez faire votre travail comme une offrande au Divin et le considérer comme une partie de votre sâdhanâ. Dans cet esprit, la nature du travail est de peu d’importance et vous pouvez exécuter n’importe quelle tâche sans perdre le contact avec la présence intérieure.
Quand il n’y a pas assez de travail au Service du Bâtiment, puis-je employer ce temps à lire ou à dessiner?
Votre travail est votre sâdhanâ et c’est en faisant votre travail avec un esprit de consécration que vous pourrez le mieux progresser.
Je crois qu’il vaut mieux ne pas trop se fatiguer à lire ou à dessiner.
18 février 1933
Je voudrais bien savoir s’il n’y a pas aussi la même sâdhanâ dans la lecture et le dessin?
Tout peut devenir un moyen de trouver le Divin. Ce qui importe c’est l’esprit dans lequel les choses sont faites.
21 février 1933
Le travail fait dans l’esprit véritable est une méditation.
15 septembre 1934
Tout dépend de l’attitude avec laquelle tu fais le travail. Fait dans la vraie attitude, sûrement il te rapprochera de moi.
17 mai 1937
Je suis tout à fait satisfaite de la manière dont tu fais ton travail et cela va sûrement t’aider à te rapprocher de moi. * Je ne fais pas de différence entre le travail et le yoga. Le travail est lui-même un yoga, s’il est fait dans un esprit d’offrande et de consécration.
25 janvier 1938
Quelquefois, lorsque je suis absorbé en méditation, je vois et sens que mon être physique aspire par le travail. Après cela, je vois qu’un soleil se manifeste dans mon physique avec sa lumière brillante. Tous les dieux et les forces émanant de Toi sont dans ce soleil.
C’est vrai que par et dans le travail on peut entrer en contact avec le soleil de la lumière et de la force divines.
Votre attitude à l’égard du travail est la bonne et je n’ai aucun changement à suggérer. Le travail fait par amour et à cause de l’amour est sûrement le plus puissant.
8 juin 1942
Travaux de l’amour : la meilleure condition pour travailler.
Travaillons dans le même esprit que nous prions, car en vérité le travail est la meilleure prière que le corps puisse adresser au Divin.
11 décembre 1945
Travailler pour le Divin c’est prier avec son corps.
On peut progresser par la méditation, mais par le travail, pourvu qu’il soit fait dans l’esprit juste, on peut progresser dix fois plus.
6 avril 1954
Le progrès dans la sâdhanâ vient par la rectification de l’attitude intérieure et extérieure, non de la nature du travail que l’on fait : n’importe quel travail, même le plus humble, peut mener au Divin s’il est fait avec l’attitude juste.
16 juillet 1955
Ce n’est pas si facile de travailler. Dans le vrai travail, on doit faire tout ce que l’on fait dans la sâdhanâ et bien davantage.
21 août 1955
Vous devez faire tout ce que fait un yogi; vous devez atteindre les hauteurs les plus élevées et faire descendre ces états de conscience, de lumière et de paix, les manifester dans votre travail quotidien. Pour vous aucune tâche n’est insignifiante ni banale.
22 août 1955
Allez, et préparez-vous. Et la meilleure préparation, c’est d’être utile au travail du Divin.
Est-ce que je dois essayer la méditation?
Ce n’est pas nécessaire si ton travail est une constante offrande au Divin.
13 avril 1965
Comment offrir mon travail?
D’habitude on travaille pour son propre profit et sa propre satisfaction; au lieu de cela, il faut travailler pour servir le Divin et exprimer Sa volonté.
23 juin 1965
Quel que soit notre travail, quoi que ce soit que nous fassions, nous devons le faire sincèrement, honnêtement, scrupuleusement, non en vue d’un profit personnel, mais comme une offrande au Divin, dans une entière consécration de notre être. Si l’on maintient vraiment cette attitude en toutes circonstances, chaque fois que nous avons quelque chose à apprendre pour travailler plus efficacement, l’occasion nous est donnée d’acquérir cette connaissance et nous n’avons qu’à profiter de cette occasion.
Maintenant que tu vas faire tes premiers pas sur le chemin de l’action, c’est le moment de décider si tu consacreras ta vie à ton intérêt personnel ou si tu la donneras en offrande pour l’accomplissement de l’œuvre.
Dans les deux cas le cadre de l’action reste le même. Mais l’esprit dans lequel elle est faite diffère totalement.
Il ne faut pas oublier que l’offrande s’adresse au Travail du Divin et non à une entreprise humaine. La seule chose que l’on peut faire est donc d’exprimer une certaine satisfaction en peu de mots.
Quelles sont les étapes à suivre pour : (1) la sâdhanâ, (2) le silence mental?
(1) Fais le travail comme une sâdhanâ. Offre au Divin le travail que tu fais de ton mieux, et laisse le résultat au Divin.
(2) Essaye de devenir consciente d’abord au-dessus de la tête en gardant le cerveau aussi silencieux que possible.
Si tu réussis et que le travail se fait dans cette condition-là, alors il deviendra parfait.
2 avril 1970
Soyez fidèle à votre idéal et dédiez votre travail au Divin.
Travaillez pour le Divin et vous sentirez une joie ineffable remplir votre être.
Travail désintéressé fait pour le Divin : le plus sûr moyen de progresser.
Le travail désintéressé est le travail fait sans autre mobile que d’accomplir aussi bien que possible le travail du Divin.
Comment savoir ce qu’est le Travail du Divin, et comment travailler avec le Divin?
Vous n’avez qu’à vous unir et vous identifier au Divin.
Vous deviendrez de plus en plus parfait dans votre travail à mesure que la conscience grandira, augmentera, s’élargira et s’illuminera.
7 octobre 1934
Dans toute action, tout travail accompli, c’est du degré de conscience que dépend le degré de perfection.
Travailler à la manière du Divin n’est pas facile pour quelqu’un d’aveugle et d’égoïste comme moi. Je veux dire par là : travailler sans égoïsme, veiller à rester ouvert à ta force pour qu’elle puisse agir sans entraves. Ai-je raison?
Oui, c’est exact.
À juger selon ce critère, je n’ai aucun droit à travailler pour toi; mais il n’est peut-être pas non plus souhaitable de cesser de travailler pour toi.
Il ne faut certainement pas cesser de travailler pour moi. C’est en travaillant que vient la perfection dans le travail.
12 avril 1947
Tâchez de faire avec plaisir tout ce que vous faites.
Quand on s’intéresse à ce que l’on fait, on le fait avec plaisir.
Pour s’intéresser à ce que l’on fait, il faut essayer de le faire de mieux en mieux.
C’est dans le progrès que se trouve la vraie joie.
6 janvier 1952
Quand le travail devient attrayant et se fait avec joie, combien mieux il est fait.
C’est vrai que ma force est toujours avec lui pour l’aider à faire son travail ; mais ma force est essentiellement une force de perfectionnement et, pour pouvoir la laisser agir pleinement, il faut avoir un constant souci de progrès dans le travail.
12 mai 1952
C’est par un effort combiné et patient que s’effectue tout bon travail.
8 avril 1954
La perfection dans le travail doit être le but, mais elle ne peut être obtenue que par un effort très patient.
12 avril 1954
Ouvrez-vous de plus en plus à la force du Divin et votre travail progressera régulièrement vers la perfection.
11 juin 1954
Aspirons constamment à être un parfait instrument pour le travail du Divin.
27 août 1954
Que rien, si ce n’est la perfection, ne soit votre idéal dans le travail. Ainsi vous serez sûr de devenir un véritable instrument du Divin.
Il doit y avoir de l’ordre et de l’harmonie dans le travail. Même la chose en apparence la plus insignifiante, doit être faite avec une perfection parfaite, un sens de la propreté, de la beauté, de l’harmonie et de l’ordre.
23 août 1955
Avec de la méthode, de l’ordre, du soin, aucun problème n’est insoluble.
Organisation : indispensable à tout bon travail.
Régularité : indispensable pour tout accomplissement sérieux.
Pour le travail, la stabilité et la régularité sont aussi nécessaires que l’habileté. Quoi que vous fassiez, faites-le toujours très soigneusement.
Toujours faire avec soin ce que l’on fait.
Tout travail fait avec soin devient intéressant.
Rien n’est trop petit pour être négligé, le même soin fait face à toutes les circonstances.
Démolir une chose pour en construire une autre n’est pas de la bonne politique. Ceux qui se sont consacrés au Divin et veulent travailler pour Lui doivent être patients et savoir attendre que les choses se fassent au bon moment et de la bonne manière.
14 février 1959
Il est préférable de se servir des énergies reçues du Divin, pour la perfection plutôt que pour l’agrandissement.
La perfection du travail que l’on fait, est beaucoup plus importante que son volume ou la grandeur de son étendue.
Mai 1959
Quand on travaille pour le Divin, il vaut beaucoup mieux faire parfaitement ce que l’on fait que de s’atteler à une énorme tâche.
13 mai 1959
Il vaut mieux faire bien que faire vite.
Commencer un travail et le laisser à mi-chemin pour en commencer un autre ailleurs, ce n’est pas une habitude très saine.
5 juillet 1959
Dans le travail, avoir soif de Perfection, voilà la vraie spiritualité.
Octobre 1961
Quel que soit le travail que vous fassiez, faites-le aussi parfaitement que vous pouvez.
C’est le meilleur service qu’on puisse offrir au Divin dans l’homme.
1er novembre 1961
J’avais justement l’intention de t’écrire que ce travail négligé doit être fait immédiatement...
J’accepte ton explication que ce n’est pas de la mauvaise volonté mais de la négligence. Pourtant je tiens à te dire que pour moi la négligence est la pire des mauvaises volontés car c’est le refus de se soumettre à l’inspiration et à la conscience divines qui exigent une constante vigilance.
J’espère que cette nouvelle année vous apportera à tous un élargissement d’esprit et une générosité de cœur qui rendront impossible de si lamentables incidents.
4 janvier 1966
Plan de travail parfait : ne peut s’obtenir qu’avec la conscience du Divin.
Si les hommes devaient s’arrêter de travailler quand ils ne sont pas parfaits, tout le monde s’arrêterait de travailler. C’est dans le travail que nous devons progresser et nous purifier.
Continuez à faire le même travail mais n’oubliez jamais qu’il peut et doit s’améliorer.
23 décembre 1971
Faire le travail que l’on fait en toute sincérité, aussi parfaitement que l’on peut, est certainement une des meilleures manières de servir le Divin.
18 mai 1972
Quand les instruments de travail (mains, yeux, etc.) deviennent conscients et que l’attention est sous contrôle, la capacité de travail semble n’avoir plus de limites.
Des mains adroites, une vision précise, une attention concentrée, une patience inlassable, et ce que l’on fait est bien fait.
Des mains adroites, un soin précis, une attention soutenue et l’on contraint la matière à obéir à l’esprit.
Savoir observer en silence est la source de l’habileté.
L’habileté dans le travail doit être utilisée à bon escient.
La nature du travail ne change pas. Ce que vous faites maintenant, vous continuerez à le faire. C’est l’attitude dans le travail, en particulier dans les relations avec les autres travailleurs, qui doit changer. Chacun envisage le travail à sa manière et croit que c’est la seule vraie, la seule manière qui exprime la Volonté divine. Mais aucune n’est complètement vraie; c’est seulement en s’élevant au-dessus de ces conceptions divergentes que l’on peut arriver à une meilleure compréhension de la Volonté du Divin. Cela signifie : compréhension mutuelle et collaboration, au lieu d’opposition et heurt des volontés et des sentiments.
23 mai 1934
Pour l’harmonie et l’amélioration du travail, ce n’est pas par un changement de personnel que les choses iront mieux, c’est en changeant sa propre conscience et son caractère.
25 janvier 1937
En règle générale, il vaut mieux ne pas intervenir dans les choses qui ne concernent pas notre propre travail.
7 octobre 1937
Si dans votre travail, vous vous heurtez à certaines difficultés, regardez sincèrement en vous-même et là, vous en découvrirez l’origine.
Les difficultés dans le travail ne proviennent pas des circonstances ni d’événements extérieurs insignifiants, mais de quelque chose de faux dans l’attitude intérieure, spécialement l’attitude vitale : égoïsme, ambition, fixité des conceptions mentales concernant le travail, vanité, etc. Ainsi, il est toujours bon, pour supprimer le désaccord, d’en chercher la cause en soi-même, plutôt que dans les autres.
Reconnaître la présence d’une « atmosphère inharmonieuse » n’est utile que dans la mesure où cela éveille en chacun la volonté de la transformer en une atmosphère harmonieuse et pour ce faire, le premier pas et le plus important est que chacun sorte de son point de vue limité afin de comprendre le point de vue des autres. Il est plus important que chacun découvre l’erreur en lui-même, plutôt que de dénoncer l’erreur des autres. J’ajoute que ceux à qui j’ai confié la responsabilité de ce travail sont censés s’acquitter fidèlement de cette responsabilité et, sans laisser se glisser en eux aucune « blessure d’amour-propre », faire de leur mieux pour accomplir leur devoir avec succès.
Mes bénédictions vont à tous ceux qui sont sincères et de bonne volonté.
En effet, j’ai permis à X. d’apporter ses rosiers ici. Mais je ne crois pas qu’elle ait besoin de toute la place. De plus, dans la pénurie actuelle de nourriture, il n’est pas raisonnable d’utiliser pour des fleurs un espace où les légumes pousseraient très bien. Il semble que l’endroit où on cultivait des tomates est maintenant prêt pour des haricots : il faut semer ces haricots et bien les soigner pour qu’ils soient productifs. Il faut laisser les arbres et les buissons en place, et prendre grand soin du « sitaph », car il donne d’excellents fruits [des pommes cannelles]. Par conséquent, je souhaite que X. et Y. s’occupent tous deux de ce jardin, chacun prenant respectivement soin des plantes qui l’intéressent. J’espère qu’ils saisiront cette occasion de montrer que le travail peut s’effectuer sans égoïsme et harmonieusement, en donnant la première place à la bonne marche du travail et en refrénant en eux-mêmes tous les mauvais mouvements qui pourraient s’opposer à cette réussite.
Le travail psychique : un travail gouverné par l’harmonie.
Je suis allée à la reliure pour vous expliquer à tous ce que vous avez à faire, et je m’attends à ce que vous agissiez en conséquence. Je veux vous voir travailler tous ensemble dans l’harmonie, en vous aidant les uns les autres autant que vous le pourrez.
Programme quotidien
Le travail de l’université vient en premier, puis le travail de la bibliothèque, et enfin le travail individuel, s’il reste du temps.
Sans discipline aucun bon travail ne peut être fait.
Chacun à sa place faisant avec conscience la tâche qui lui est assignée, et tout ira bien.
17 août 1938
Travail de groupe organisé : chacun à sa place et tous ensemble.
Pour changer quoi que ce soit dans un travail, j’ai besoin, avant de prendre une décision, que les deux parties m’écrivent en m’expliquant leur cas et le changement proposé. Alors je déciderai.
25 juillet 1947
Je ne crois pas que changer votre travail vous aidera à changer votre caractère; cela n’a jamais réussi jusqu’à présent.
Les raisons pour lesquelles vous m’avez demandé de changer de travail sont psychologiques et ne dépendent pas du travail luimême. Où que vous alliez, vous les transporterez avec vous et nulle part vous ne pourrez trouver la paix à moins que la paix ne soit dans votre cœur.
22 août 1949
Quand on a du travail à faire pour une communauté, prendre des résolutions pour un motif personnel et abandonner son travail est une grave erreur.
Tu parles de fautes commises qui ne peuvent être redressées, c’est inexact. Toute faute peut être redressée si on se met sincèrement à l’ouvrage pour se redresser soi-même.
S’enfuir devant le progrès à faire est une lâcheté et je ne puis l’approuver.
D’abord, fais une confession franche et complète des fautes commises. Après je verrai ce qu’il faut faire.
30 mai 1953
La collaboration et la bonne volonté réciproque sont indispensables à un bon travail.
Se concentrer sur une collaboration étroite dans le travail serait évidemment une attitude plus utile que de se concentrer sur des griefs mutuels.
Le point le plus important est que le travail soit fait rapidement, et bien fait.
21 décembre 1957
Aux travailleurs de Bangavani
Aucun grand travail ne peut être accompli sans coordination et sans discipline.
Une collaboration véritable et organisée est la condition de la réussite.
20 juin 1959
C’est seulement dans une collaboration harmonieuse qu’un travail efficace peut se faire.
L’important, c’est de trouver le point sur lequel vous pouvez tous être d’accord. Une fois que c’est bien établi, chacun doit être prêt à renoncer à sa volonté personnelle afin que ce point d’harmonie demeure intact.
29 mars 1966
Quand nous avons à travailler collectivement, il vaut toujours mieux insister, dans nos pensées, nos sentiments et nos actions, sur les points d’accord, plutôt que sur ceux de désaccord.
Il nous faut autant que possible donner de l’importance à ce qui unit et ne pas tenir compte de ce qui sépare.
Même quand nos lignes de travail diffèrent physiquement, l’union peut rester intacte et constante, si nous nous souvenons toujours des éléments et des principes qui unissent et du but divin : la Réalisation qui doit être l’objet invariable de nos aspirations et de nos œuvres.
Si chacun était capable de voir le bien du travail tout à fait indépendamment de ses préférences et sans faire de toute chose une question personnelle, alors presque toutes les difficultés seraient résolues.
Si les gens pouvaient cesser de parler du travail comme de leur travail, cela mettrait fin à bien des ennuis. Ici, tout travail est le travail du Divin.
C’est le travail qui est important, non pas la manière dont le fait notre petite personne.
Si vous n’êtes pas capable de vous élever au-dessus de vos idées, de vos opinions et de vos préférences personnelles, vous ne pourrez pas devenir un bon travailleur. Tant que vous aurez des préférences personnelles, vous ne serez pas capable de faire exactement ce qu’il faut.
Ce matin je me suis senti fatigué après cinq minutes de travail. Il s’agit seulement de polir des meubles!
Tout travail manuel fatigue les premières fois qu’on le fait. Mais petit à petit le corps s’habitue et devient fort.
Cependant quand vous vous sentez bien fatigué, il faut vous arrêter et vous reposer.
11 février 1933
Avec de la concentration, le travail peut se faire beaucoup plus facilement et joyeusement. Mais il ne faut demander à personne un effort plus grand que celui qu’il peut fournir.
27 février 1935
La meilleure manière de travailler sans fatigue est d’offrir le travail que vous faites (quel qu’il soit) au Divin, et de trouver dans le Divin le soutien dont vous avez besoin, car la Force du Divin est inépuisable et Il répond toujours à toute offrande qui Lui est faite sincèrement.
Ensuite, quand vous sentirez que c’est la Force du Divin qui a fait le travail en vous et à travers vous, dans votre sincérité vous saurez que le mérite est Sien et non vôtre; ainsi il n’y a plus de raison de s’enorgueillir.
Ne vous faites pas de souci au sujet du travail; plus vous le ferez tranquillement et calmement, et plus il deviendra efficace.
29 juillet 1935
Parfois je crains que la rigidité de ma nature ne vous empêche d’agir en moi comme il le faudrait.
Mais par le travail, la nature devient moins rigide, plus malléable et plus souple.
Je te fais pleinement confiance et je sais que tu es capable de très bien faire face à tes responsabilités. Quant aux difficultés et aux défauts, tout le monde en a et l’on est ici pour les surmonter. C’est la signification de la sâdhanâ par le travail. Continue courageusement à remplir tes obligations, en gardant toute ta foi en le Divin et en ne te fiant qu’à l’aide et à la grâce du Divin.
6 janvier 1942
Je ne vois pas pourquoi vous devriez vous sentir angoissé. Diriger un établissement comme le jardin X. n’est pas facile et avant d’apprendre le métier, de nombreuses expériences désagréables peuvent être nécessaires. Je vous demande seulement de garder une bonne volonté pour apprendre et améliorer vos compétences. Pour le reste, c’est-à-dire les résultats, nous devons être patients.
1er mai 1944
Ici, chaque fois qu’un travail est attribué, on reçoit en même temps toute la force et la Grâce nécessaires pour le faire correctement. Si l’on ne sent pas la force et la Grâce, cela prouve qu’il y a un défaut dans l’attitude. On n’a pas la foi, ou on est retombé dans les vieilles ornières et les anciennes croyances et ainsi on perd toute réceptivité.
1er octobre 1952
La résistance que nous rencontrons dans l’exécution de notre travail est proportionnelle à l’importance de ce travail.
10 octobre 1954
Pour le travail, c’est le présent qui est le plus important : le passé ne doit pas l’entraver et l’avenir ne doit pas vous en écarter.
21 décembre 1954
Votre travail ne sera jamais bien fait si vous continuez à penser à ce qu’il faut faire après. Pour le travail, c’est le présent qui est le plus important. Le passé ne devrait pas vous tirer en arrière, ni l’avenir vous pousser en avant. Vous devez être pleinement concentré sur le présent, sur ce que vous êtes en train de faire. Vous devez être si concentré sur ce que vous faites que ce doit être comme si le salut du monde entier ne dépendait que de votre travail.
À moins de travailler dur, vous ne recevez pas d’énergie, parce qu’alors vous n’en avez pas besoin et vous ne la méritez pas. Vous ne recevez de l’énergie que lorsque vous en faites usage.
13 août 1955
Soyez sincère dans le travail que vous avez entrepris et la Grâce sera toujours là pour vous aider.
14 avril 1959
Concentrez-vous sur votre travail. C’est lui qui vous donne de la force.
10 septembre 1961
Continue à faire ton travail avec un cœur simple et paisible et une pensée tranquille. L’inspiration viendra au fur et à mesure du besoin.
21 avril 1965
Depuis quelque temps je sens que je devrais limiter mon activité extérieure et me borner à faire un travail tranquille, où je n’aie pas trop à m’agiter.
Je me heurte à une sorte de crise intérieure. Ma vie devient sans but. Un rêve répété m’avertit de mon instabilité intérieure. C’est pour moi une urgente nécessité de trouver l’équilibre et la stabilité intérieurs. L’obscurité et l’inertie pesante doivent diminuer.
Si la Mère me le permettait, je voudrais être libéré de mon Service. Mais je ferai ce que la Mère m’ordonnera. S’il te plaît, guide-moi.
Si tu quittes le Service, le travail va s’effondrer! Dès que j’aurai un moment je t’appellerai dans la matinée et nous parlerons tout cela. Plus j’avance, plus je sais que c’est par le travail que le yoga intégral de Sri Aurobindo se fait le mieux.
Mon mental est dans une grande perplexité. Je ne sais pas où j’en suis. Le travail que nous avons entrepris est énorme. Les obligations sont multiples. Ce que j’ai à faire n’est pas clair, ni intérieurement ni extérieurement. Chaque jour les décisions changent, de nouvelles questions se posent, l’ego est confronté à des situations inacceptables. Je prie la Mère de me libérer du travail de ce Service jusqu’à ce que j’aie une indication claire ou les directives précises de la Mère sur le travail que j’ai à faire.
Cette crise est personnelle. Je ne me querelle pas avec les autres et je n’ai pas à me plaindre d’eux. Je voudrais garder le silence, attendre, et apprendre à lire le message de Lumière qui devrait apparaître devant moi.
Je prie pour recevoir la lumière de la Mère.
Ce serait si bien si tu n’étais pas affecté, si tu pouvais continuer le travail, surtout maintenant qu’il y en a tant et que l’aide de tous est bien nécessaire.
Si tu veux me voir, je serai heureuse de te voir, mais tu sais que je ne suis jamais seule et qu’il est difficile de parler.
En tout cas, sois sûr que mon amour et mes bénédictions sont avec toi, toujours.
7 août 1969
Je me trouve face à un problème personnel et je prie pour recevoir les conseils de la Mère.
Je n’ai aucun sentiment d’être guidé intérieurement. Mes journées sont mal employées. Je me confine aux tâches du Service, bien que j’aie souvent l’impression que l’on ne veut pas de moi ou qu’on ne me fait pas confiance. Mais je ne veux pas être guidé par une pensée ou un sentiment ordinaire. Par moments j’ai très envie d’être seul. Je prie pour avoir davantage la certitude que je fais ce que mon Maître attend de moi. Que mes préférences et mes aversions personnelles, et mon égoïsme, ne ternissent pas la pureté de l’action ou de la parole.
« Mère » a été mon mantra et je prends refuge en Elle.
Non seulement on veut bien de toi, mais tu es indispensable au travail qui ne serait pas fait correctement sans toi. Je te demande donc d’être patient et de ne pas attacher d’importance aux difficultés du chemin.
3 mai 1970
Entreprenez ce travail et ayez la foi; la force viendra en proportion des besoins, et votre réceptivité dépend de votre foi et de votre confiance.
24 décembre 1971
Pour la sâdhanâ et pour le travail il vaut toujours mieux travailler en silence.
Quand il y a du travail à faire, moins on en parle mieux ça vaut.
Parlez le moins possible.
Travaillez le plus possible.
C’est une très mauvaise habitude que X. a de venir parler aux gens pendant qu’ils travaillent. S’il ne travaille pas lui-même il devrait au moins laisser les autres travailler consciencieusement.
Ainsi s’il revient encore pour parler pendant que vous travaillez, vous ferez bien de lui dire : « Non, pas maintenant, nous parlerons quand j’aurai fini de travailler. »
7 janvier 1933
Il me semble que la preuve de la sincérité est dans le travail et non dans les projets.
C’est exactement ce que j’ai essayé de leur faire comprendre, mais la tendance à faire des projets et à parler semble trop forte pour être arrêtée. Espérons qu’un peu de travail se fera aussi.
Mère, mon être veut passer son temps en silence. Mais il ne le peut pas à cause de mes aides. On me dit qu’il devient difficile de demander quelque chose quand on devient grave. Cela crée du désordre dans le travail. Mère, me donneras-Tu Ton avis?
Je ne saisis pas très bien ta question. Certainement le travail doit être fait aussi consciencieusement que possible. Mais il n’est pas nécessaire pour cela d’être grave. Ce qu’il faut, c’est être toujours paisible et plein d’une calme énergie.
Mère, dis-moi pourquoi il m’arrive si souvent de perdre les choses?
Parce que tu ne gardes pas suffisamment les choses dans ta conscience.
C’est toujours très bien d’utiliser les choses au lieu de les détruire inutilement.
C’était un acte d’ignorance.
Si les rideaux avaient été reçus dans un esprit juste, ils auraient pu durer deux ou trois ans de plus. Mal reçus, ils auraient pu partir en morceaux en un mois. Les objets ont eux aussi une conscience qui leur est propre.
Le Divin est aussi dans les objets; c’est pourquoi on doit les traiter avec soin.
17 mai 1955
Ne pas prendre soin des choses matérielles dont on se sert est un signe d’inconscience et d’ignorance.
On n’a aucun droit de se servir d’objets matériels quels qu’ils soient, si on n’en prend pas soin.
Il faut en prendre soin non pas parce que l’on y est attaché soi-même, mais parce qu’ils manifestent quelque chose de la Conscience Divine.
Que diriez-vous d’un temple construit d’après les plans d’un grand artiste et qui se vanterait ainsi : « Admirez mes mérites; ne suis-je point beau, bien bâti, solide et durable? En vérité, je suis digne de tout éloge! » tout comme s’il était l’auteur de ses propres perfections. Cela nous paraîtrait bien sot et bien ridicule; et pourtant c’est ce que nous faisons constamment. Nous sommes comme le temple, ignorants du grand pouvoir conscient qui nous a fait ce que nous sommes; et parce que nous ne percevons pas le travail du Divin Ouvrier, nous nous attribuons le mérite de l’Œuvre!
19 janvier 1933
Pouvoir d’action : le pouvoir qui résulte de la vraie soumission au Divin.
Une fois la conscience établie dans l’aspiration, elle ne peut plus dépendre du travail ou de l’absence de travail.
17 décembre 1933
Il y a un temps pour l’action, et il y a un temps pour la concentration; si, par erreur, on choisit le moment de concentration pour démarrer une action, l’action échouera, inévitablement.
Mais si l’on garde une foi vivante, même l’échec peut être un raccourci pour rejoindre le Divin.
Il est vrai que la protection divine est toujours autour de nous, mais elle n’agit pleinement que lorsque nous faisons face à des dangers qui étaient inévitables; c’est-à-dire, si des dangers se trouvent soudain sur le chemin au moment où nous travaillons pour le Divin, alors la protection a son maximum d’effet. Mais entreprendre un travail qui, après tout, n’est pas indispensable et même pas sûrement utile, et qui est extrêmement dangereux, en comptant sur la protection divine pour nous sauver de toutes les conséquences possibles, est un mouvement qui ressemble à un défi au Divin, et le Divin ne l’acceptera jamais.
Quand l’action est initiée par la volonté divine, elle est pure.
Si, en toute sincérité, on n’agit que pour exprimer la Volonté Divine, il n’est pas d’action qui ne puisse échapper à l’égoïsme. Mais tant qu’on n’a pas atteint cette condition, il est des actions qui sont plus favorables au contact avec le Divin.
Chacun doit trouver l’activité qui favorise son progrès.
Un bon travail matériel qui n’excède pas les capacités normales est très utile au maintien d’un bon équilibre physique et moral.
13 juillet 1935
N’avez-vous aucune intention de faire vous-même un travail physique? C’est pourtant tout à fait indispensable au bien-être du corps.
30 janvier 1945
Avec un mental tranquille et un cœur paisible, faisons joyeusement notre travail.
16 mai 1954
Tout travail doit être un jeu, mais un jeu divin, que l’on joue pour le Divin, avec le Divin.
Travailler pour le Divin, c’est très bien et c’est une joie.
Mais travailler avec le Divin, c’est une félicité infiniment plus profonde et plus douce.
12 juillet 1957
Il n’y a pas d’existence sans labeur : si vous voulez sortir du labeur, vous devez sortir de l’existence. La seule manière de le faire, c’est le chemin du Nirvâna, et suivre ce chemin est de tous les labeurs le plus ardu.
6 novembre 1960
Chacun de nous a un rôle à jouer, un travail à faire, une place qu’il est seul à pouvoir occuper.
(Message d’anniversaire pour le Service dactylographique de l’Ashram.)
Bénédictions à tous ceux qui travaillent avec conscience, bonne volonté, régularité et bon goût, et à tous ceux qui veulent apprendre et progresser.
Fais le travail de tout ton cœur et de ton mieux, et mon aide et mes bénédictions seront toujours avec toi.
12 mai 1971
L’âme, c’est ce qui sort du Divin sans jamais le quitter et qui revient au Divin sans cesser d’être manifesté.
L’âme, c’est le Divin fait individu sans cesser d’être Divin.
Dans l’âme l’individu et le Divin sont un éternellement.
Ainsi, trouver son âme, c’est s’unir au Divin.
On peut donc dire que le rôle de l’âme est de faire de l’homme un être véritable.
Les théories sont différentes suivant les écoles et les sectes, et chacune apporte d’excellentes raisons à l’appui de ce qu’elle avance.
Il est certain qu’il y a de la vérité dans tout ce que l’on affirme et que tous les cas sont non seulement possibles, mais ont existé dans l’histoire de la terre.
La seule chose que je puisse dire est ma propre expérience : l’âme est divine, portion éternelle du Suprême Divin et, en conséquence, ne peut pas être limitée ou liée par une loi, quelle qu’elle soit, excepté la sienne propre.
Ces âmes sont émanées par le Seigneur pour faire son œuvre dans le monde et chacune vient sur terre dans un but spécial, pour une action spéciale et avec une destinée spéciale, portant en elle-même sa loi propre qui n’est impérative que pour elle seule et ne peut être une loi générale.
Ainsi, dans l’éternité du devenir tous les cas imaginables et inimaginables doivent évidemment exister.
L’âme est éternelle et universelle, et toutes ces incapacités et ces impossibilités n’ont pas de réalité pour elle.
Quand on parle à l’âme d’un homme on parle toujours à la même âme, quelles que soient les différences des corps, des races, des cultures.
23 septembre 1941
L’âme ne peut penser le Divin mais Le connaît avec certitude.
26 décembre 1954
Ton âme s’épanouit à la Lumière comme une fleur s’épanouit au soleil.
30 mai 1956
Comment puis-je faire progresser mon âme?
Pour agir sur votre âme, vous devez d’abord en être conscient. Et quand vous serez conscient de votre âme, vous vous apercevrez sans doute qu’au lieu que ce soit vous qui fassiez progresser votre âme, c’est votre âme qui vous aidera à progresser.
23 août 1964
Qu’est-ce que l’âme et sous quelle forme existe-t-elle en nous?
Dans sa première forme, l’âme est une étincelle de lumière venue du Divin.
Par l’évolution, elle devient un être individualisé et ensuite elle peut prendre la forme qu’elle veut.
Août 1966
Le mental, la vie et le corps doivent devenir et vivre ce que l’Âme sait et ce qu’elle est.
Quand on a une âme éveillée, il n’est pas facile de s’en débarrasser; aussi mieux vaut-il obéir à ses ordres.
Obéis à ton âme, elle seule a le droit de gouverner ta vie.
Centre psychique : lumineux et calme, il est fait pour gouverner l’être humain.
Le psychique obtient son pouvoir d’expression quand il gouverne tout l’être.
Le pouvoir psychique organise les activités de la nature pour les faire progresser.
Sous l’influence psychique, toute activité s’équilibre.
L’influence psychique contraint le physique à se tourner vers le Divin.
Que cette maison soit un symbole du psychique, temple de l’Éternelle Présence divine.
Vis dans la conscience du centre psychique, ainsi ta volonté exprimera seulement la Volonté du Divin, et ton être transformé sera alors capable de recevoir et de manifester l’Amour divin.
25 septembre 1934
Le centre de l’être humain est le psychique, la demeure du Divin immanent. L’unification signifie l’organisation et l’harmonisation de toutes les parties de l’être, mental, vital et physique, autour de ce centre, afin que toutes les activités de l’être soient l’expression juste de la volonté de la Présence Divine.
À moins que la totalité de la conscience individuelle ne soit organisée autour de la Présence centrale du Divin, et jusqu’à ce moment, les mouvements sont fugitifs, même s’ils sont récurrents, et nous ne pouvons nous attendre à ce qu’ils aient une quelconque permanence.
Rien n’est permanent dans un être terrestre, sauf le psychique.
(Le sâdhak écrit qu’après de brillantes périodes de sâdhanâ, les périodes sombres reviennent.)
C’est une preuve que ton être n’est pas entièrement unifié autour de la Présence psychique centrale.
C’est un travail personnel que chacun doit faire pour son propre compte. L’aide est toujours là, mais l’efficacité de son action dépend de la réceptivité et d’un appel conscient.
Après tout, c’est une question de patience dans l’effort.
Un être humain est fait de nombreuses parties différentes et il faut du temps et un effort conscient pour harmoniser et unifier toutes ces parties. Quand vous vous êtes consacré, ce n’est pas la totalité de votre être qui l’a fait. Petit à petit une autre partie, qui n’était pas consacrée, a émergé à la surface, et la joie de la consécration a disparu et a été remplacée par l’ennui et l’indifférence. Mais quelque temps après, cette partie aussi s’est convertie, et ainsi le bonheur est revenu.
26 juin 1949
Votre lettre vient d’arriver, m’apportant votre problème qui, soit dit en passant, est le problème de la vie de tous les êtres humains, surtout lorsqu’ils ont atteint un certain degré de développement intérieur, mais ne sont pas encore parvenus au sommet de la liberté spirituelle par l’unification de leur être autour de leur âme consciente. Car c’est l’absence d’unification qui est la cause de tous les problèmes. Une partie de l’être tire d’un côté, une autre tire de l’autre, tantôt l’une est plus forte et donne une certaine orientation à la vie, tantôt c’est l’autre et l’orientation change tout à coup, et le résultat est incohérent. Et c’est la partie insatisfaite qui en général vient à la surface pour exprimer son manque de satisfaction; par conséquent, à moins d’être un sage, on n’est jamais satisfait de la vie que l’on mène et on regrette la vie qu’on aurait pu mener, que ce soit dans une direction ou dans l’autre.
Dans votre cas il y a quelque chose de plus. Comme votre âme reste très étroitement liée à mon être, comme le contact avec la conscience supramentale devient de plus en plus total et constant, celle-ci agit très fortement sur votre âme avec une attirance presque irrésistible. C’est ce qui est arrivé en 1958. En conclusion, « une vie facile et agréable » ne peut satisfaire que l’être extérieur; mais l’élément qui, dans l’être physique, répond à l’influence de l’âme, a besoin pour s’épanouir d’une vie plus conforme aux exigences de celle-ci et « languit » quand il ne peut la trouver.
3 décembre 1959
C’est parce qu’un individu n’est pas fait d’un seul morceau, mais de beaucoup d’entités différentes, parfois même en contradiction les unes avec les autres; les unes veulent la vie spirituelle, les autres sont attachées aux choses de ce monde. C’est un long et difficile travail de mettre toutes ces parties d’accord et de les unifier.
La force et la lumière que les parties les plus développées reçoivent, se répandent peu à peu dans le reste de l’être par un procédé d’assimilation, et pendant cette période d’assimilation, le progrès des parties qui sont en avant semble interrompu. C’est cela dont Sri Aurobindo a parlé.
29 octobre 1960
En fait, les différentes parties de votre être ont toutes raison dans leur argumentation, et la sagesse consiste à aller assez profondément dans la conscience pour trouver le lieu où elles se rejoignent et tombent d’accord, en se complétant plutôt qu’en se contredisant.
En ce qui concerne l’entreprise actuelle, un fonctionnement sans heurts et harmonieux est en général préférable aux difficultés suscitées par des principes trop rigides, mais cela non plus n’est pas absolu, et la condition idéale est, à chaque occasion, de recevoir dans le silence intérieur le conseil d’en haut.
Par une pratique et une bonne volonté constantes, cela devient possible.
Seule l’inspiration psychique est vraie. Tout ce qui vient du vital et du mental est forcément mêlé à de l’égoïsme et est arbitraire. On ne devrait pas agir en réaction à un contact extérieur, mais avec une vision immuable d’amour et de bienveillance. Tout le reste est un mélange qui ne peut avoir que des résultats confus et mitigés, et perpétuer le désordre.
Mars 1961
Ce n’est pas l’être psychique qui souffre pour des raisons personnelles, c’est le mental, le vital et la conscience ordinaire de l’homme ignorant. C’est parce que le contact n’est pas bien établi entre la conscience extérieure et la conscience psychique. Celui chez qui ce contact est bien établi est toujours heureux.
L’être psychique travaille avec persévérance et ardeur à ce que l’union soit un fait accompli, mais il ne se plaint jamais et sait attendre que l’heure des réalisations soit venue.
L’être extérieur, laissé à lui-même, est peu responsable; il est le plus souvent le jouet des forces de la Nature.
Mais l’être intérieur ou supérieur, la conscience profonde, est le maître et le constructeur de notre destin.
C’est pourquoi il est si important de découvrir cette conscience souveraine et de s’unir à elle pour mettre fin à toutes les incohérences de la vie et à tous les conflits de la Nature.
17 mars 1968
Pour trouver le psychique, il faut vaincre les désirs du vital et faire taire le mental, et puis faire sincèrement sa soumission au Divin dont le psychique est l’instrument dans l’homme. La rencontre intérieure du psychique est un fait concret et indéniable qui s’impose à toute conscience sincère.
5 avril 1972
Le psychique est toujours là, et il est fort.
C’est la réceptivité qui est fragile.
1er mai 1972
La meilleure manière de se débarrasser de l’emprise de l’ego est de trouver l’être psychique, instrument du Divin dans les êtres humains.
Entre profondément en toi-même (dans la région du cœur) et aspire fermement. La vraie rencontre avec le psychique ne trompe pas.
8 mai 1972
Il est indispensable que chacun trouve son psychique et s’unisse à lui définitivement. C’est à travers le psychique que le supramental se manifestera.
24 juin 1972
Pourquoi y a-t-il cette personnalité noire et idiote en moi? Est-ce que cela se cache en tout le monde ou suis-je un cas spécialement difficile?
Certainement tu n’es pas le seul. Beaucoup sont ainsi. Seulement ceux qui ont centré tout leur être autour du contrôle conscient du psychique peuvent s’en guérir.
Juillet 1972
Quand l’état intérieur sera prêt pour le pas suivant, Tu le guideras directement ou indirectement, comme Tu voudras.
Le prochain pas est de trouver ton être psychique et de t’unir à lui.
10 août 1972
L’être humain est fait de différentes parties, parfois clairement séparées. Elles ne peuvent s’unir que sous l’influence et l’action du psychique. Persévérez dans votre effort et vous serez sûr de réussir.
5 octobre 1972
Ce que vous cherchez est toujours là, prêt pour vous. Que l’influence psychique devienne complète et elle vous apportera d’elle-même ce à quoi vous aspirez.
Le psychique n’est jamais déprimé.
21 mars 1934
Je vous dis que le psychique ne connaît pas la dépression parce que sa nature est divine et que dans le Divin il n’y a pas de dépression.
Le psychique peut voir avec regret la stupidité des autres parties de l’être, mais par sa nature même il lui est impossible d’être déprimé.
Dans le psychique se trouve la source d’un bonheur constant.
Pureté psychique : la condition naturelle au psychique.
Par sa nature même le psychique est tranquille.
Paix psychique : elle est spontanée et ne fait pas d’embarras.
Prière psychique : spontanée et fervente.
Offrande psychique : c’est l’attitude spontanée du psychique vis-à-vis du Divin.
Générosité psychique : donne pour la joie de donner.
La perfection psychique, c’est de sourire à tout.
Le Mental N’est Qu’un Instrument
Le mental : sa vraie valeur dépend de sa soumission au Divin.
Mental purifié : le mental prêt à se soumettre au Divin.
[La] soumission mentale se produit quand le mental a compris qu’il n’est qu’un instrument.
Conversion du mental : le mental s’est libéré de son arrogance et sait qu’il n’est qu’un instrument.
Mental clair : le premier pas sur le chemin de la conversion.
Naissance de la vraie sincérité mentale : avec sa naissance, le mental comprendra qu’il n’est qu’un intermédiaire et pas un but en lui-même.
Le mental doit apprendre à n’exprimer que ce qui est dicté par le Divin.
Pouvoir d’expression mentale : n’a de valeur que s’il est au service du Divin.
La raison : un excellent instrument quand il est au service du Divin.
Le mental physique devient un bon instrument d’action quand il se contente de n’être que cela.
Quand le mental se tourne vers le Divin, il devient un instrument puissant.
Travail du mental éclairé : est très puissant pour conduire l’être au Divin et peut être très utile au progrès.
Mental supérieur : sa supériorité consiste dans sa capacité de s’ouvrir à la lumière divine.
La voix du mental supérieur : en quête de Vérité.
Le mental prend sa pleine utilité quand il sait écouter l’inspiration supérieure.
Aspiration du mental à la direction supramentale : le mental sent que sa complexité est impuissante et demande à une plus grande lumière de l’éclairer.
Réponse du mental à la Lumière Supramentale : représente un pas important vers la réalisation.
La victoire dans le mental est le règne de la Vérité supramentale dans le mental.
Le mental supramentalisé : le mental est devenu un instrument pour la transformation.
Les Limites Et Les Faiblesses Du Mental
Entre-t-on dans un temple avec les pieds sales?
De même on n’entre pas dans le temple de l’esprit avec un cerveau souillé.
Dans les êtres humains, à mesure que les activités mentales se développent, la capacité de se mentir à soi-même se fait plus subtile. Plus ils sont intellectuels, plus ils sont, dans les mensonges qu’ils se font à eux-mêmes, complètement ingénus et insincères à la fois.
[Il y a] cette habitude de toujours fournir, en présence d’une erreur, une explication favorable; cette explication favorable semble surgir du mental spontanément et automatiquement, en essayant d’éviter toute reconnaissance sincère de l’erreur.
Votre mental est poussé par la passion, et pour étayer la passion il crée une distorsion qui vous empêche de voir la vérité des choses. Gardez-vous de cette distorsion, soyez conscient de la passion.
L’action pervertie par cette distorsion ressemble à de l’insincérité. Soyez toujours sur vos gardes contre ce défaut persistant. C’est mon cadeau pour le Nouvel An.
Que cette année nouvelle t’apporte la libération et l’illumination d’un mental ignorant et arrogant qui croit pouvoir tout juger sans même avoir les éléments des problèmes qu’il juge selon ses préférences et ses attachements propres.
Périsse le monde entier pourvu que mes caprices soient satisfaits! Voilà l’attitude du mental égoïste qui veut imposer ses principes à tous.
Pour le regard divin, principe ou désir c’est la même chose : les principes sont les caprices du mental comme les désirs sont les caprices du vital.
Fantaisie mentale : échevelée, elle manque trop souvent de coordination.
Imagination : abondante et variée, peut être charmante, mais ne doit pas se substituer à la Vérité.
Un vieux sage chinois a écrit : « La pensée se crée elle-même ses propres souffrances. »
Ceux dont les pensées sont mensongères vivront dans le mensonge et le malheur. Débarrassez-vous des pensées fausses et vous sortirez de la souffrance.
Les vilaines pensées engendrent de vilains sentiments, et les vilains sentiments vous détournent du Divin, pour vous jeter sans défense en pâture au diable qui ne demande qu’à vous dévorer. Et cela est la source de chagrins et de souffrances interminables.
Je sens quelque chose d’obscur qui bloque la partie arrière de ma tête. Je sens ma tête lourde et obscure. Pourquoi cela m’est-il arrivé et qu’est-ce que c’est?
Le plus souvent de semblables attaques sont le résultat de mauvaises pensées que l’on a eues et qui vous retombent dessus.
31 mai 1935
Nous sommes toujours entourés par les choses auxquelles nous pensons.
Votre mental aussi est plein de doutes et doit être blâmé autant que le vital, parce qu’il croit au mensonge.
L’une des principales fonctions du mental physique est de douter. Si vous l’écoutez, il trouvera toujours mille raisons de douter. Mais vous devez savoir que le mental physique agit dans l’ignorance et est plein de mensonges.
L’amour seul peut comprendre et atteindre les secrets de l’action divine. Le mental, spécialement le mental physique, est incapable de voir correctement, et cependant il veut toujours juger... C’est seulement une humilité vraie et sincère dans le mental, permettant au psychique de gouverner l’être, qui peut sauver les hommes de l’ignorance et de l’obscurité.
Chaque fois que j’essaie de m’élever un peu, il y a un recul.
Quant à ton progrès, c’est parce que tu essaies mentalement de faire des progrès et le mental impose toujours une limite à la conscience. Seule l’aspiration qui vient du cœur et du psychique peut être efficace (et quand tu cesses de faire des efforts, tu me permets d’agir en toi, et moi je sais comment faire!).
Ta pensée est trop active. Elle t’empêche d’être automatiquement guidé par ma volonté.
2 septembre 1937
Mère bien-aimée,
Il me semble que je ne reçois pas assez de protection dans le vital et le physique, malgré mes appels et mes fermes tentatives de m’ouvrir au progrès.
Ma chère enfant, c’est ton mental qui t’empêche de recevoir l’aide dans le vital et le physique. Calme le plus que tu peux ce mental galopant et tu verras les résultats.
17 janvier 1962
Au-dessus de toutes les complications de la soi-disant sagesse humaine, se trouve la lumineuse simplicité de la Grâce Divine, prête à agir si nous la laissons faire.
La vie pourrait être si simple et si facile si le mental de l’homme n’y introduisait pas tant de complications inutiles.
Février 1963
Une fois que le mental a commencé à travailler, il fait obstacle à l’action de la Grâce.
Aditi bien-aimée,
À 8h15 ce matin les mots suivants sont venus clairement dans le mental : « Tu dois retourner maintenant au Collège des professeurs. » C’est une idée qui ne m’est jamais venue consciemment. Est-Il derrière cela ?
Méfie-toi des suggestions mentales fantaisistes!
3 avril 1965
Faculté de formation dans le mental : c’est un don naturel et très spontané.
Mère, quelquefois quand j’emploie ma volonté mentale pour me rendre compte de Ta présence universelle et pour me lier avec Toi, je sens la paix et l’assurance de Ton toucher. Mère, est-ce vrai ou est-ce ma construction mentale?
En l’espèce, cela n’a aucune importance, car il est des constructions mentales qui peuvent être vraies et mènent avec sécurité à l’expérience.
Vous voulez me faire parler et mentaliser l’expérience jusqu’à ce qu’un nouveau « système » soit établi et que vous puissiez vous asseoir confortablement dans votre nouvelle construction mentale.
Le mental est si paresseux qu’il veut des réponses commodes. Mais ce n’est pas comme ça. Chacun est différent.
Il y a peut-être une explication qui apporterait la paix à ton mental. En fait, il y a probablement une explication pour chaque cas, et les explications aussi peuvent être contradictoires!... Pauvre mental ! C’est vraiment une épreuve! !
Il faut, pour faire un progrès, jeter bas toutes les anciennes constructions, démolir toutes les idées préconçues. Ce sont les innombrables constructions mentales habituelles dans lesquelles on vit, qui sont fixées et qui, par conséquent, n’ont aucune plasticité et ne peuvent pas progresser. Il faut jeter bas tout cela. Alors naissent les idées nouvelles, la pensée active qui, elle, est créatrice.
L’énergie d’un mental plastique ne recule devant aucun effort pour progresser.
Plasticité mentale : indispensable pour avoir une vraie connaissance.
Dans la civilisation moderne, les hommes travaillent à la surface. Le mental est la surface de l’existence; ils travaillent à la surface et ils essaient par une étude de plus en plus approfondie de trouver la Vérité qui est derrière. Tandis que la vraie méthode, c’est d’entrer en contact direct avec la Vérité intérieure et, poussé par elle, dirigé par elle, de faire une construction extérieure qui ne soit pas une recherche de la Vérité mais une création de la Vérité, c’est-à-dire que la force de Vérité, à travers les instruments humains, se réalise extérieurement.
Les hommes font toujours des plans, des constructions mentales, et là-dessus ils essaient de créer, mais il n’est pas une seule des créations humaines qui soit la réalisation totale de leur construction mentale. Ils ajoutent toujours quelque chose, ou c’est toujours changé par une force qu’ils ne comprennent pas, qu’ils prennent pour le hasard, pour la chance, pour les circonstances, pour toutes sortes de choses mais qui est, au fond, la Force de Vérité qui essaie de se manifester sur la terre et qui fait une pression, et naturellement cela change les créations mentales et vitales, qui sont seulement des créations superficielles. Dans le Bulletin, il y avait une citation de Sri Aurobindo à ce sujet. Il disait : il faut d’abord savoir et agir, tandis que les hommes agissent, puis essaient de savoir à travers leur action.
28 août 1966
Plus on sait, plus on voit qu’on ne sait pas.
La Tranquillité, Le Calme Et Le Silence Du Mental
Mental tranquille : la meilleure façon d’apprendre.
Tranquillité parfaite dans le mental : condition essentielle du vrai progrès.
Tranquillité établie dans le mental : la condition essentielle de sa transformation.
Il ne faut pas confondre un mental calme et un mental silencieux. Tu peux calmer ton mental et arrêter son activité ordinaire. Mais il peut être encore ouvert aux idées venant du dehors et cela aussi dérange le calme. Et pour que le mental soit tout à fait silencieux, il faut non seulement arrêter son activité propre, mais le fermer à tout ce qui vient de la mentalité des autres. Ce n’est pas facile.
De plus il faut apprendre à distinguer un phénomène de conscience d’un phénomène mental. On peut être conscient d’une expérience sans que cette conscience se formule par une ou des pensées. Cela est très important pour que le mental reste tout à fait tranquille et silencieux.
26 septembre 1963
Mais une chose est indispensable si vous voulez un résultat : le mental doit être silencieux. Alors, il y a l’espoir que la conscience soit concentrée.
Pour commencer, ils doivent savoir par expérience la différence entre le mental et la conscience, deux choses très différentes.
Tant qu’ils n’ont pas l’expérience de cela, rien ne peut être fait.
12 avril 1964
Pratiquez le silence du mental, il donne le pouvoir de comprendre.
Je réponds toujours à vos lettres, mais j’ai rarement le temps de mettre ma réponse sur le papier. Vous êtes capable de recevoir ces réponses directement, mais pour cela vous devez apprendre à garder le silence dans le mental — c’est la vraie méditation — le cerveau vide, immobile et tourné vers le haut. C’est la condition nécessaire pour recevoir les réponses. Si vous pouvez vous en remettre à la Conscience suprême pour qu’elle prenne soin de votre existence et de votre développement, la paix entrera dans votre cœur et vos problèmes seront résolus.
16 juin 1966
Que dois-je faire précisément pour accélérer la sâdhanâ ?
Attends tranquillement l’indication exacte; toutes les interventions et les décisions mentales sont arbitraires. L’indication claire vient dans le silence du mental.
31 mars 1970
Maman, Ta voix m’a dit : « Le Supramental descend en toi. » Est-ce que c’est une voix fausse? Parce que je sais que je ne suis pas du tout prêt pour le Supramental...
C’est seulement dans le silence mental que tu peux entendre la voix sans la déformer. Sois très paisible.
Ne te tourmente pas et garde ton mental très tranquille. La vraie connaissance vient d’au-delà.
13 septembre 1972
(Un sâdhak demande comment éviter d’être envahi par des suggestions fausses.)
Le seul moyen radical est de se concentrer et d’aller au-delà de votre mental.
Silence et contemplation.
5 janvier 1973
C’est dans le silence d’un cœur simple et fidèle qu’on comprend le mystère de l’incarnation.
8 janvier 1951
Au plus profond de notre cœur il y a une grande joie et nous pouvons toujours l’y trouver.
16 avril 1954
Un cœur simple et fidèle est une grande bénédiction.
15 juin 1954
Notre mental doit être silencieux et tranquille, mais notre cœur doit être plein d’une ardente aspiration.
1er juillet 1954
Regardez au fond de votre cœur et vous y verrez la Présence divine.
14 juillet 1954
Notre cœur est purifié du trouble et de l’angoisse; il est ferme et calme, et voit le Divin en toute chose.
28 novembre 1954
Le Divin se tient toujours dans votre cœur, vivant consciemment en vous.
23 juillet 1955
Toute l’aide vous est donnée, toujours, mais vous devez apprendre à la recevoir dans le silence de votre cœur et non par des moyens extérieurs. C’est dans le silence de votre cœur que le Divin vous parlera, vous guidera, et vous mènera à votre but. Mais pour cela, vous devez avoir une foi parfaite en la Grâce et l’Amour du Divin.
18 janvier 1962
La direction est dans ton cœur. Avance selon ton inspiration.
14 janvier 1972
Quand je T’adresse une prière, que j’ouvre mon cœur à Ta lumière et que j’accorde ma volonté à Ta divine volonté, je me sens bien; j’ai la foi que mon être est en harmonie avec Ta force universelle, et pendant quelques instants je suis sûr que Ta présence est en moi, que Tu as compris ma prière et que Tu y as répondu. Je me sens comme baigné dans Ta lumière et je suis très heureux. Mais à d’autres moments, mon mental physique commence à douter, et je me demande s’il est vraiment si facile d’entrer en contact vivant avec le Divin dans Son essence. Qu’en est-il vraiment, Mère? S’il Te plaît, éclaire-moi.
L’expérience va bien plus loin que le mental qui raisonne. Évidemment le mental raisonneur a beaucoup de mal à atteindre le Divin, mais un cœur simple peut entrer en contact avec Lui presque sans effort.
C’est le cœur qui a des ailes, pas la tête.
Lisez avec votre cœur et vous comprendrez.
Je viens de réaliser que la Force de vie, la Force qui crée des mouvements dans le corps est située profondément au-dedans, derrière l’abdomen.
Oui, il y a là un siège de force vitale créatrice.
15 décembre 1933
Le vital est le siège de notre pouvoir, de notre énergie, de notre enthousiasme, de notre dynamisme efficace. Il a besoin d’être éduqué systématiquement.
Centre vital : passionné et fort, il demande à être contrôlé.
C’est le vital qui donne l’enthousiasme, mais le vital, par nature, est instable et veut toujours du nouveau. À moins qu’il ne soit converti et ne devienne un docile serviteur du Divin, tout est toujours fluctuant.
Le pouvoir d’expression vitale n’est utile que quand le vital est converti.
Conversion du vital : enthousiaste et spontanée, elle se donne sans compter.
Le jour où le vital sera converti, il aura beaucoup à donner.
La générosité dans le vital se donne sans compter.
La force dans le vital aime à montrer sa puissance et sa beauté.
Adhésion du vital : aimable, souriant, toujours prêt pour l’action avec une grande bonne volonté.
Consécration vitale : délicieusement modeste et parfumée elle sourit à la vie sans vouloir se faire remarquer.
Vitalité solide : c’est la vitalité qui s’appuie sur la consécration intégrale.
Stabilité dans le vital : un des importants résultats de la conversion.
Transparence vitale : indispensable à la conversion.
Patience vitale : indispensable à tout progrès.
Progrès vital : organisation autour de la Volonté Divine et soumission progressive à cette volonté.
Le vital gouverné par la Présence : la force vitale rendue paisible et disciplinée par la Présence Divine.
Faculté de formation dans le vital : spontanée, mais pas toujours heureuse, a besoin d’être discipline
Simplicité candide dans le vital : une des qualités les plus difficiles à acquérir pour le vital.
Confiance dans le Divin : très indispensable pour le vital impulsif.
Confiance vitale dans le Divin : pleine de courage et d’énergie, n’a plus peur de rien.
Joie vitale dans la matière : la récompense de l’abolition de l’égoïsme.
Paix dans le vital : le résultat de l’abolition des désirs.
Silence dans le vital : une aide puissante pour la paix intérieure.
Sincérité dans le vital : le sûr chemin vers la réalisation.
Lumière dans le vital : un des premiers pas sur le long chemin.
Éveil spirituel du vital : il s’élance vers les hauteurs, dans l’espoir de les atteindre.
Dans le vital, même une petite victoire a de grandes conséquences.
Harmoniser le vital est un chef-d’œuvre psychologique. Heureux est celui qui l’accomplit.
Je suis dégoûté par ce monde d’ego en bataille.
Cela est naturel : le monde du vital humain est un vilain monde; il a grand besoin d’être changé.
Les réactions vitales égoïstes doivent disparaître avant que rien de sérieux ne puisse être fait.
3 mai 1971
La volonté vitale manifestée dans la vie : elle est souvent cause des plus grands désordres.
La sensibilité vitale est excessive si elle n’est pas contrôlée.
Je suis devenu si sensible qu’un rien suffit à me bouleverser.
Ce sont des perturbations vitales qui font leur apparition au cours de la sâdhanâ et qui doivent être éliminées. Il ne faut pas les considérer comme des mouvements naturels justifiés par les erreurs d’autrui, devant nécessairement se perpétuer tant que persistent les causes extérieures. La vraie cause est intérieure, et la seule façon de s’en débarrasser, c’est de suivre la discipline yoguique, d’être vigilant, de se détacher de ce mouvement vital, et de le rejeter tranquillement mais fermement.
Comment conquérir le vital obscur? Plutôt, comment peut-on changer le vital obscur en un vital lumineux ?
Par la consécration du vital, son ouverture à la lumière, et par la croissance de la conscience.
Attitude juste dans le vital :
confiance en soi,
foi tranquille, mentale et vitale,
en votre réalisation et en l’aide du Divin.
Les sens sont des menteurs; ils ne nous transmettent pas la vérité des choses, mais seulement leur apparence incomplète et souvent falsifiée.
Il est extrêmement ignorant de penser que les yeux et les oreilles ne nous trompent jamais. Tout psychologue sait qu’ils le font; c’est un fait connu de tous que l’on ne peut se fier au témoignage humain basé sur les yeux ou les oreilles et que les déductions humaines fondées sur ces données peuvent mener à des erreurs grossières. Le même incident raconté par dix personnes différentes donne dix versions différentes.
Perception correcte : une perception qui ne déforme pas la vérité.
Les sens purifiés : ne peut s’obtenir que par une soumission totale à la vérité.
Centre physique : occupé principalement des choses matérielles, il aime avoir une vie ordonnée.
Je voudrais réaliser Ta Présence dans toutes les parties de mon être jusqu’au corps lui-même — seulement je ne sais pas comment le faire. Tu es la seule raison d’être de mon être; alors pourquoi est-ce que je vis maintenant sans sentir Ta Présence jusque dans les cellules de mon corps?
La nature physique est, partout, obscure et récalcitrante; il lui est très difficile de devenir consciente de la Présence divine.
C’est pourquoi il faut être patient et garder l’aspiration avec la certitude de la Victoire.
25 juin 1935
Toute victoire que nous remportons sur l’obscure nature physique est la promesse d’une plus grande victoire à venir.
Dans le physique, la joie d’être est la meilleure façon d’exprimer sa gratitude au Divin.
16 juin 1941
Le Divin est présent jusque dans les atomes mêmes de notre corps.
22 mai 1954
L’être physique lui-même peut être le siège d’une existence, d’une connaissance et d’une béatitude parfaites.
29 mai 1954
Pour le corps, savoir c’est pouvoir faire. Le corps sait qu’il peut faire quelque chose seulement lorsqu’il le fait.
23 juin 1954
Paix dans le physique : vouloir ce que Dieu veut est sa meilleure condition.
Paix dans les cellules : la condition indispensable au progrès corporel.
Lumière dans les cellules : le premier pas vers la pureté dans les cellules.
La pureté dans les cellules ne peut s’obtenir que par la conquête des désirs.
La vraie condition de la bonne santé.
Ne puis-je pas espérer quelques mots de vous sur la nature sans précédent de la résistance dans le corps dont j’ai eu l’expérience l’autre nuit?
C’est la résistance de la substance mentalisée dans les cellules du corps et elle ne peut être surmontée que par une conversion intégrale et totale.
16 juin 1961
Les cellules mêmes de notre corps peuvent-elles avoir plus d’aspiration que le reste du corps?
C’est très possible, puisque la « sâdhanâ » se fait maintenant dans le corps lui-même.
Le progrès intérieur a été suffisamment rapide pour que l’être extérieur ait du mal à suivre. Maintenant le corps doit apprendre à recevoir la Force divine et à la garder.
Transparence dans le physique : le physique se prépare à être transformé.
Ânanda dans le physique : qu’il soit le bienvenu, même s’il se manifeste rarement.
Ânanda dans le corps physique : pur de tout désir et de toute répulsion, dans l’égalité et la soumission parfaites, le corps physique est prêt pour jouir de l’Ânanda divin.
Ânanda dans les centres : ce sera un des bienfaits résultant de la conversion physique.
Base d’égalité intégrale dans le matériel : c’est quand vos mouvements matériels sont organisés, harmonisés et coordonnés, que toutes les choses trouvent en vous leur place respective, et que toute votre base matérielle ainsi préparée est prête à recevoir la Lumière et le Pouvoir.
La conscience matérielle a une constance ferme et solide.
(Mère avait dit au sâdhak que sa haine pour une personne avait pour origine une forte attirance pour elle. Quand on lui a demandé d’expliquer, elle a répondu :)
Je voulais parler d’un mouvement évidemment subconscient; mais vous n’avez pas à vous faire du souci à ce sujet, ni à fixer votre attention là-dessus; un jour la compréhension viendra spontanément.
Ce sont les explications, les excuses que le mental trouve toujours dans ces cas-là ; mais ces explications mentales suivent ou tout au plus accompagnent les mouvements qu’il faut expliquer, elle ne les précèdent jamais. Ce qui déclenche le mouvement est une impulsion obscure, instinctive, presque mécanique et inconsciente dans son origine, quelque chose qui contredit sans savoir pourquoi. C’est cette inconscience qui répugne à X. bien qu’elle ne légitime ni la répulsion ni le recul, ceux-ci étant eux-mêmes des mouvements d’inconscience.
Avril 1932
Le subconscient a-t-il accepté la Conscience supérieure? Je voudrais apprendre quelque chose sur ma présente sâdhanâ, ma Mère.
Si le subconscient acceptait la Conscience, il ne serait plus le subconscient, il deviendrait conscience — je pense que vous voulez dire : est-ce que le subconscient s’est soumis à la règle, à la loi de la Conscience supérieure? Cela ne se fait pas dans l’ensemble, car le subconscient est vaste et complexe; il y a un subconscient mental, un subconscient vital, un subconscient physique, un subconscient corporel. C’est fragment par fragment qu’il nous faut arracher le subconscient à sa résistance ignorante et inerte.
1er juillet 1935
Ces petits inconvénients physiques peuvent servir aussi à hâter le progrès. Le siège de toutes ces résistances est dans le subconscient. Nous devons y entrer avec une volonté consciente et établir même dans la matière semi-consciente le règne du Divin.
2 février 1938
Votre première attitude de détachement était juste. La faiblesse que vous ressentez maintenant résulte principalement d’une suggestion collective qui agit par l’intermédiaire de souvenirs subconscients de vieilles idées et de vieux sentiments.
Notre aide et nos bénédictions sont avec vous.
6 janvier 1939
Le souvenir subconscient doit être purifié de tout ce qui est inutile.
Pouvoir de la Vérité dans le Subconscient : il ne peut agir que quand la sincérité est parfaite.
Comme votre aspiration est sincère, tout ce qui, dans le subconscient, faisait obstacle à la Réalisation divine est venu à la surface pour être transformé; et vous devez vous réjouir de ces occasions de faire un progrès.
4 juillet 1955
Peut-on apprendre à contrôler son subconscient comme on contrôle sa pensée consciente?
C’est surtout pendant le sommeil qu’on est en rapport avec le subconscient. En devenant conscient de ses nuits on facilite beaucoup le contrôle du subconscient.
Le contrôle peut devenir total quand les cellules deviennent conscientes du Divin en elles et qu’elles s’ouvrent volontairement à Son influence. C’est à cela que travaille la conscience qui est descendue sur terre l’année dernière. Petit à petit l’automatisme subconscient du corps est remplacé par la conscience de la Présence Divine régissant tout le fonctionnement corporel.
13 avril 1970
La Volonté Divine agissant dans le Subconscient : les rares moments où le Divin s’affirme visiblement.
Au sujet des accidents, peut-on dire que l’inconscience et les vibrations désharmonieuses attirent les accidents, et que la faute n’est jamais d’un seul côté. C’est pourquoi il vaut mieux cesser de conduire après un accident, pendant un certain temps, jusqu’à ce que l’on ait fait « un grand progrès dans le sens de la maîtrise de soi et de la conscience ».
Il faut faire cela et il est indispensable d’éclairer son subconscient.
Il y a une santé psychologique, comme il y a une santé physique; il y a une beauté et une harmonie des sensations autant qu’une beauté du corps et de ses mouvements.
Sortez de votre mental pour avoir la vraie intelligence. Sortez de vos sensations pour avoir les vrais sentiments. Sortez de votre sensitivité pour avoir le vrai dynamisme.
Pour le mental — la connaissance.
Pour le cœur — l’amour et la joie.
Pour la vie — le pouvoir.
Pour la matière — la beauté
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