CWM (Fre) Set of 18 volumes
Éducation Vol. 12 of CWM (Fre) 502 pages 2008 Edition
French

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Dans ce volume ont été réunis des articles, des messages, des lettres et des conversations de la Mère avec des étudiants et des professeurs de l’école de l’Ashram, et trois pièces de théâtre.

Éducation

The Mother symbol
The Mother

Dans ce volume ont été réunis des articles, des messages, des lettres et des conversations de la Mère avec des étudiants et des professeurs de l’école de l’Ashram, et trois pièces de théâtre : Vers l’Avenir, Le Grand Secret et L’Ascension vers la Vérité.

Collection des œuvres de La Mère Éducation Vol. 12 502 pages 2008 Edition
French
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Le Grand Secret : narration by The Mother

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Deuxième partie

Messages, Lettres et Conversations




Conversations




Le 18 février 1973

A. — Ce soir, je vais te lire une lettre de X. Elle nous a donné une lettre à propos de sa classe. Tu sais que depuis cette année elle travaille avec des petits enfants.

Oh!

A. — Alors voilà ce qu’elle écrit : « Nous voudrions pouvoir donner à chaque enfant la possibilité d’un développement intégral et surtout conserver la spontanéité dans l’envie d’apprendre. » (Suite de la lettre relative aux jeux proposés aux enfants, au matériel préparé et aux différentes activités de groupe. La lettre continue :) « Mais comme toutes les tendances des enfants sont mises en jeu dès qu’on leur offre un cadre suffisamment libre, nous rencontrons plusieurs difficultés, surtout dans le contrôle du bruit et des mouvements. Cela a pris la forme, il y a quelques jours, de la construction d’épées et de pistolets avec le meccano. »

Oh!

A. — (Continuant sa lecture :) « Nous avons essayé de leur donner une pièce à jouer et espérons que cela se calmera après cela. Mais que faire avec ce désir de violence, cette préférence pour des histoires de batailles ou même policières? »

Tu as pour écrire?

A. — Oui.

La violence est nécessaire tant que les hommes sont dominés par leur ego et ses désirs... Ça va ?

A. — Oui, Mère.

Mais la violence ne doit être utilisée que comme moyen de défense si on est attaqué. L’idéal vers lequel l’humanité tend et que nous voulons réaliser, c’est un état de compréhension lumineuse où l’on tient compte des besoins de chacun et de l’harmonie générale.

A. — Oui, Mère.

L’avenir n’aura pas besoin de violence parce qu’il sera gouverné par la Conscience divine, dans laquelle tout s’harmonise et se complète.

Ça suffit?

A. — Oui. Je te relis ce que tu as dit, Mère. (A. relit la note.)

Ça va bien?

A. — Oui, Mère, très bien.

Alors, d’une manière générale, lorsque ces choses interviennent, lorsque les enfants ont ce genre d’activités, elle demandait : « Est ce qu’il faut intervenir, ou attendre que le mouvement diminue et disparaisse? »

Il faudrait... il faudrait interroger les enfants et, sans avoir l’air de rien, leur demander : « Ah! tu as des ennemis? Quels sont ces ennemis? » Tu diras comme ça... Il faudrait les faire parler un peu... C’est parce que, n’est-ce pas, ils voient ça... Il y a une force et une beauté dans l’armée que les enfants sentent Conversations 379 beaucoup. Mais il faut garder ça, n’est-ce pas. Seulement les armées doivent être utilisées non pour attaquer et prendre, mais pour défendre et...

A. — Protéger.

... et protéger. Voilà.

Qu’elle comprenne d’abord bien : pour le moment, nous sommes dans l’état où les armes sont encore nécessaires. Il faut comprendre que c’est un état passager, pas définitif, mais qu’il faut tendre vers cela. Voilà.

La paix — la paix, l’harmonie — doit être le résultat naturel d’un changement de conscience.

A. — Et alors, elle a une seconde question, Mère. Elle dit (je te rappelle qu’elle a des enfants de huit à dix ans), elle dit : « Comme c’est l’âge où l’approche mentale commence à naître chez plusieurs, comment utiliser ce mouvement mental et l’enrichir sans empêcher la spontanéité intérieure? »

Cela dépend tellement des cas et des enfants!

N’est-ce pas, il y a sur l’Inde cette idée de non-violence qui a remplacé la violence matérielle par une violence morale — mais c’est bien pire!

Ça, il faudrait leur faire comprendre... On peut dire cela, expliquer aux enfants que de remplacer la violence physique, la violence matérielle, par une violence morale, n’est pas mieux.

De se coucher devant un train pour l’empêcher de passer est une violence morale qui peut créer plus de désordres que la violence physique. Vous... vous m’entendez?

Mais cela dépend de l’enfant, cela dépend des cas. Il ne faut pas donner de noms, dire ce que celui-ci a dit ou celui-là ; il faut leur faire comprendre les idées et les réactions.

Il faudrait... C’est un bon exemple, ça : il faudrait leur faire comprendre que se coucher devant un train de façon à l’empêcher de passer est une violence autant... même pire que de l’attaquer avec des armes. Vous comprenez, n’est-ce pas, il y aurait beaucoup, beaucoup de choses à dire. Cela dépend des cas.

Moi-même, moi-même, j’ai encouragé beaucoup l’escrime parce que ça donne une habileté, un contrôle de ses mouvements et une discipline dans la violence. J’ai beaucoup encouragé l’escrime un temps, et alors, n’est-ce pas, aussi, j’ai appris à tirer. Je tirais au pistolet, je tirais à la carabine, parce que ça vous donne une stabilité et une habileté et un coup d’œil excellent, et ça vous oblige à rester calme au milieu du danger. Toutes ces choses, je ne vois pas pourquoi... Il ne faut pas être « hopelessly hopelessly non-violent 46 », ça donne des caractères... mous!

Si elle voit des enfants... Qu’est-ce que c’était? Ils faisaient des épées?

A. — Oui, Mère, ils ont fait des épées avec le meccano.

Il fallait en profiter pour leur dire : « Oh! il faut apprendre l’escrime. »

Et un pistolet aussi?

A. — Oui, Mère.

Et leur dire... leur apprendre à tirer... le changer en art, en art et en culture de l’habileté calme et maîtresse de soi. Il ne faut pas du tout... pas du tout pousser des cris... Ça ne va pas du tout, du tout, du tout. Je ne suis pas du tout pour ça. Il faut maîtriser les moyens de défense, et pour ça, il faut les cultiver.

(Ici A. fait allusion au tir à l’arc tel qu’on le pratique dans les Flandres, dans le nord de la France, mais faute d’explications, Mère pense qu’il s’agit du petit arc que l’on peut fabriquer avec un morceau de bois flexible.)

Ils vont s’amuser à tuer des oiseaux...

A. — Mais on n’a pas les facilités ici, Mère, pour le tir, et c’est ça la difficulté.

Ils commenceraient par faire des dégâts. Je ne suis pas beaucoup... Naturellement, s’il y a... Mais quand on a maîtrisé l’idée que cela doit être un moyen de défense, pas autre chose...

Non, nous aurions des accidents. Je ne crois pas que ce soit prudent. Leur apprendre l’escrime et le tir s’ils montrent que ça les intéresse, c’est-à-dire comme ça, comme ce que j’écris à X. Si elle voit un enfant qui fait ça, il ne faut pas... (Mère lève les bras comme l’on fait quand on s’émeut de quelque chose.) Il faut lui dire, il faut savoir lui expliquer : « Ça vous donne le contrôle sur les muscles, ça vous oblige à être fort et tranquille et maître de soi. » C’est l’occasion, au contraire, de leur donner une très bonne leçon. Mais il faut savoir comprendre soimême, et surtout, surtout, leur faire comprendre... leur faire comprendre que la violence morale est aussi mauvaise que la violence physique. Elle peut même être pire; c’est-à-dire, au moins la violence physique, cela vous oblige à devenir fort, maître de soi, tandis que la violence morale... On peut être comme ça (Mère simule une tranquillité apparente) et avoir une terrible « violence morale ».









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