CWM (Fre) Set of 18 volumes
Éducation Vol. 12 of CWM (Fre) 502 pages 2008 Edition
French

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Dans ce volume ont été réunis des articles, des messages, des lettres et des conversations de la Mère avec des étudiants et des professeurs de l’école de l’Ashram, et trois pièces de théâtre.

Éducation

The Mother symbol
The Mother

Dans ce volume ont été réunis des articles, des messages, des lettres et des conversations de la Mère avec des étudiants et des professeurs de l’école de l’Ashram, et trois pièces de théâtre : Vers l’Avenir, Le Grand Secret et L’Ascension vers la Vérité.

Collection des œuvres de La Mère Éducation Vol. 12 502 pages 2008 Edition
French
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Le Grand Secret : narration by The Mother

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Deuxième partie

Messages, Lettres et Conversations




Le Centre International d'Éducation Sri Aurobindo




ARTS

Dans le monde physique, c’est de toutes choses la beauté qui exprime le mieux le Divin; le monde physique est le monde de la forme et la perfection de la forme, c’est la beauté. Elle interprète, exprime, manifeste l’Éternel. Son rôle est de mettre toute la nature manifestée en contact avec Lui par la perfection de la forme, l’harmonie, et un sens d’idéal qui élève et qui porte vers quelque chose de supérieur.


Fais de la Beauté ton constant idéal.

La beauté de l’âme

la beauté des pensées

la beauté des sentiments

la beauté de l’action

la beauté dans le travail,

que rien ne sorte de tes mains qui ne soit une expression de beauté pure et harmonieuse.

Et l’aide divine sera toujours avec toi.

21 janvier 1963


Si, dans la vie divine, l’art doit manifester quelque chose, là aussi une vaste et lumineuse paix s’exprimera.

La beauté spirituelle a un pouvoir contagieux.

La beauté est l’offrande joyeuse de la nature.

L’art aussi exige que l’on demeure toujours sur les hauteurs. Le bon goût est l’aristocratie de l’art.


PEINTURE

Voulez-vous que je dessine quelquefois des oiseaux ou des animaux ?

Comme vous voudrez — mais les dessins d’après nature sont les meilleurs pour apprendre.

23 décembre 1932


J’ai essayé de copier le dessin que vous m’avez envoyé aujourd’hui.

Pour apprendre il vaudrait mieux agrandir le dessin afin de pouvoir montrer les détails.

5 janvier 1933


La plus grande des peintures de fleurs est la meilleure parce qu’elle est plus spontanée et libre. Il faut que tu sentes ce que tu peins et que tu le fasses avec joie.

Copie beaucoup et beau, mais tâche encore plus d’avoir l’émotion, la vie profonde des choses.

12 août 1962

Pour T’expliquer ma difficulté je T’envoie mes deux dernières peintures. J’ai fini l’une des deux, mais pas à ma satisfaction. Dans l’autre où le centre n’est pas complété je sais ce que je veux faire, pourtant je n’y arrive pas. Je veux Te demander si je ferais plus de progrès en étudiant à Paris, ou si c’est mieux pour moi d’essayer ici même. Je suivrai Ta décision volontiers.

Ma chère enfant,

J’ai vu tes peintures — elles sont presque tout à fait bien. Mais ce qui leur manque, ce n’est pas la technique — c’est la conscience. Si tu développes ta conscience tu trouveras spontanément comment t’exprimer. Personne et surtout pas des professeurs officiels, ne peuvent t’enseigner cela.

Ainsi, t’en aller d’ici, pour aller n’importe où, dans n’importe laquelle des « Académies d’Art », ce serait sortir de la lumière pour descendre dans un trou d’obscurité et d’inconscience.

On n’apprend pas à être un artiste avec des trucs — c’est comme si tu voulais réaliser le Divin en imitant des cérémonies religieuses.

Avant tout et toujours la chose la plus importante est la sincérité.

Développe ton être intérieur — trouve ton âme et du même coup tu trouveras la vraie expression artistique.

Avec mes bénédictions.

25 mai 1963

Pourquoi veux-tu faire des détails? Ce n’est pas du tout nécessaire. La peinture n’est pas faite pour copier la Nature, mais pour exprimer une impression, un sentiment, une émotion que nous éprouvons en voyant la beauté de la Nature. C’est cela qui est intéressant et c’est cela qu’il faut exprimer et c’est parce que tu as la possibilité de faire cela que je t’encourage à peindre.

1963

J’ai vu tes peintures et certainement il y a progrès sur l’année dernière.

L’art moderne est un essai, encore très maladroit, d’exprimer quelque chose d’autre que la simple apparence physique. L’idée est bonne — mais naturellement la valeur de l’expression dépend entièrement de la valeur de ce qui veut s’exprimer.

Pour le moment presque tous les artistes sont dans la conscience vitale et mentale la plus inférieure et les résultats sont assez pauvres.

Tâche de développer ta conscience, fais effort pour découvrir ton âme, et alors ce que tu feras sera vraiment intéressant.

12 août 1963


Je regrette d’avoir à dire que je ne vois pas beaucoup de progrès dans les peintures sur l’année dernière. Cela manque de sincérité et de spontanéité; ce n’est pas vu, c’est pensé et pensé d’une façon enfantine. Ce que j’ai dit l’année dernière reste à accomplir. Il faut que la conscience croisse dans la lumière et la sincérité et que les yeux apprennent à voir artistiquement.

12 août 1964


C’est seulement aujourd’hui que j’ai pu regarder tes peintures. Certainement elles constituent un effort, et celle qui est encadrée est agréable à voir. Mais tu penses trop et tu ne vois pas assez. C’està-dire que ta vision n’est pas originale, spontanée et directe, ce qui fait que ton exécution est encore conventionnelle et manque d’originalité — une imitation de ce que les autres font.

Il y a, derrière toute chose, une beauté, une harmonie divine : c’est avec cela qu’il faut entrer en contact; c’est cela qu’il faut exprimer.

12 août 1965


MUSIQUE

Je ne sais qui répand le bruit que je n’aime pas la musique. Ce n’est pas du tout vrai. J’aime beaucoup la musique, mais elle doit être entendue en petit comité, c’est-à-dire jouée devant cinq ou six personnes au plus. Quand il y a une foule cela devient une réunion mondaine, le plus souvent, et l’atmosphère créée n’est pas bonne.

Douce Mère, comment peut-on entrer dans les sentiments d’une musique jouée par quelqu’un d’autre?

De la même façon que l’on peut partager les émotions d’une autre personne, par sympathie, spontanément, par une affinité plus ou moins profonde, ou bien par un effort de concentration qui aboutit à l’identification. C’est ce dernier procédé que l’on adopte quand on écoute la musique avec une attention intense et concentrée, au point d’arrêter tout autre bruit dans la tête et d’obtenir un silence complet, dans lequel tombent goutte à goutte les notes de la musique dont seul le son demeure; et avec le son, tous les sentiments, tous les mouvements d’émotion peuvent être perçus, éprouvés, ressentis comme s’ils se produisaient en nous-mêmes.

20 octobre 1959


Douce Mère, qu’est-ce qu’on doit essayer de faire quand on médite avec ta musique au Terrain de Jeux ?

Cette musique a pour but d’éveiller certains sentiments profonds.

Pour l’écouter il faut donc se rendre aussi silencieux et passif que possible. Et si, dans le silence mental, une partie de Le Centre d’

l’être peut prendre l’attitude du témoin qui observe sans réagir ni participer, alors on peut se rendre compte de l’effet que la musique produit sur les sentiments et les émotions; et si elle produit un état de calme profond et de semi-transe, alors c’est tout à fait bien.

15 novembre 1959


X et moi jouons de la flûte ensemble. Nous avons trouvé un livre dont les chansons ont des airs très beaux, très simples et faciles à jouer. J’aimerais savoir si les chants d’amour ou de meurtre qui ne semblent pas aller avec notre idéal à l’Ashram ont un mauvais esprit dans l’air. Est-ce que les musiques religieuses catholiques qui sont jouées dans les églises sont mauvaises à jouer? Si oui, nous ne jouerons ni les airs accompagnés de paroles vulgaires ni les musiques religieuses.

Il faut supprimer les mots et garder seulement la musique, dans les deux cas.

Si vous savez écrire la musique, faites des copies des airs que vous voulez jouer (sans copier les mots). Si vous ne savez pas écrire la musique, demandez à quelqu’un qui sait — Y par exemple — de le faire pour vous ou de vous apprendre à le faire.

Ne gardez pas les livres avec vous, car les livres peuvent avoir une mauvaise influence.

1965

Qu’est-ce qu’on doit attendre de la musique? Comment juger de la qualité d’un morceau de musique? Comment développer le bon goût (pour la musique)? Que penses-Tu de la musique légère (cinéma, jazz, etc.) que nos enfants aiment beaucoup ?

Le rôle de la musique consiste à aider la conscience à s’élever vers les hauteurs spirituelles.

Tout ce qui avilit la conscience, encourage les désirs et excite les passions va à l’encontre du vrai but de la musique et doit être évité.

Ce n’est pas une question de dénomination mais d’inspiration — et seule la conscience spirituelle peut en juger.

22 juillet 1967


(À propos d’une chanson d’amour du Moyen Âge.)

Ces mots sont ridicules et même de mauvais goût. Généralement, quand on étudiait une chanson et que les mots en étaient déplacés, on changeait les mots en gardant seulement la musique.

Quelqu’un qui a le sens du rythme peut le faire très facilement.

Février 1968


(À propos des paroles de deux canons chrétiens, « Alléluia » et « Dona nobis pacem », inscrits à un programme Dona nobis pacem », inscrits à un programme de musique vocale.)

Ça va, à condition que cela ne soit pas exclusif, et que d’autres religions soient aussi représentées. Mars

1968


POÉSIE

Douce Mère, dans le Bulletin, tu as écrit : « La poésie, c’est la sensualité de l’esprit. » Qu’est-ce que cela veut dire 12?

Qu’est-ce que ça veut dire?... C’est parce que la poésie a rapport avec les formes et les images des idées : les formes, les images, les sensations, les impressions, les émotions des idées, tout ça c’est le côté sensuel des choses. Tout le rapport avec les formes et les sensations, les images, les impressions, tout ça c’est la sensualité des choses. Et la poésie, c’est ce côté-là de la pensée; c’est cette façon-là d’aborder le monde, d’aborder le monde de la pensée, c’est par les images de ces pensées, les formes, les apparences, les émotions et les sensations et le jeu de ces choses, le jeu des apparences, des idées. Ce n’est pas du tout comme la philosophie ou la métaphysique, qui cherchent l’intérieur de l’idée, le principe de l’idée. La poésie, elle, n’est poétique que quand elle évoque. C’est le monde de la forme et de la sensation. Alors juste on prend une expression un peu... comment dire... épigrammatique, et on peut dire : « C’est la sensualité de l’esprit. » Comme les gens qui sont exclusivement occupés des sensations de tout ce que le monde matériel exprime par ses formes, et tout le côté des formes des sensations de la vie physique, ce sont des gens qui vivent dans leurs sens, et quand ils jouissent de toutes ces choses, eh bien, ce sont des gens qu’on appelle des sensuels.

Là, au lieu d’être appliqué à la vie physique extérieure, c’est appliqué à la vie de l’esprit, aux idées et à ce qui est au-delà des idées. Et c’est tout ce monde-là, vu sous l’aspect de la beauté de sa forme — cela c’est la poésie. Elle exprime la beauté des idées, l’harmonie des pensées et donne à tout ça une forme qui devient concrète, des images, le jeu des images, le jeu des sons, le jeu des mots.

Alors, au lieu d’être la sensualité de la matière, c’est la sensualité de l’esprit. Ce n’est pas pris dans un sens péjoratif, ni moral — du tout —, c’est simplement descriptif.


CINÉMA

Nous voyons trop de films ces jours-ci, et je ne sais pas comment ils nous éduquent!

Quand on a la vraie attitude, tout peut être une occasion d’apprendre.

En tout cas, cette abondance peut vous faire comprendre que le désir si impérieux, pour certains, de voir des films est aussi pernicieux que tous les autres désirs.

11 mai 1963


On aimerait pouvoir montrer aux enfants des représentations imagées de ce que la vie doit être, mais nous n’en sommes pas là, bien loin de là. Ces films-là restent encore à faire. Et pour le moment, le plus souvent, le cinéma montre ce que la vie ne doit pas être, d’une façon assez frappante pour vous en donner le dégoût.

Cela aussi a son utilité préparatrice.

Les films sont admis à l’Ashram non comme un amusement, mais comme faisant partie de l’éducation. C’est donc le problème de l’éducation qui se pose.

Si l’on considère que l’enfant ne doit apprendre, savoir et connaître que ce qui peut le garder pur de tout mouvement inférieur, grossier, violent et dégradant, c’est tout le contact avec le reste de l’humanité qu’il faudrait d’un coup supprimer, à commencer par tous ces récits de guerres, de meurtres, de conflits et de tromperies, qu’on appelle l’Histoire; c’est le contact actuel avec la famille, les parents, les amis, qu’il faudrait supprimer; c’est le contact avec toutes les impulsions vitales de leur propre être qu’il faudrait contrôler constamment.

C’est cette idée-là qui a été cause de la vie monastique enfermée dans les couvents, ou de la vie ascétique dans la caverne et la forêt.

Ce remède s’est prouvé tout à fait inefficace et n’a pas tiré l’humanité de son bourbier.

Selon Sri Aurobindo, le remède est tout autre.

Il faut faire face à la vie intégrale et à tout ce qu’elle comporte encore de laideur, de mensonge et de cruauté, mais en prenant soin de découvrir en soi-même la source de toute bonté, toute beauté, toute lumière et toute vérité, pour mettre consciemment cette source en rapport avec le monde afin qu’elle le transforme.

C’est infiniment plus difficile que de s’enfuir ou de fermer les yeux pour ne pas voir — mais c’est le seul moyen vraiment efficace, le moyen de ceux qui sont vraiment forts et purs et capables de manifester la Vérité.

29 mai 1968


Douce Mère,

Comment doit-on voir un film? Si l’on s’identifie aux personnages et si c’est un film tragique ou de « suspense », on devient si impliqué qu’on pleure ou qu’on a peur. Et si l’on se tient à l’écart, on ne peut pas bien l’apprécier. Alors, que fait-on?

C’est le vital qui s’affecte et s’émeut.

Si l’on regarde mentalement, l’intérêt n’est plus le même, au lieu d’être ému ou troublé, on peut juger calmement de la valeur du film, s’il est bien composé et bien joué et si les images ont de la valeur artistique.

Dans le premier cas on est « bon public », dans le second cas on est plus paisible.

Bénédictions.

30 janvier 1970


(À propos du cinéma à Auroville.)

Les enfants au-dessous de quinze ans ne doivent voir que des films éducatifs.

Les films montrés à Auroville doivent être choisis avec soin

Tout ce qui encourage les actions et les mouvements inférieurs doit être évité 13.

25 février 1972









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