CWM (Fre) Set of 18 volumes
Éducation Vol. 12 of CWM (Fre) 502 pages 2008 Edition
French

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Dans ce volume ont été réunis des articles, des messages, des lettres et des conversations de la Mère avec des étudiants et des professeurs de l’école de l’Ashram, et trois pièces de théâtre.

Éducation

The Mother symbol
The Mother

Dans ce volume ont été réunis des articles, des messages, des lettres et des conversations de la Mère avec des étudiants et des professeurs de l’école de l’Ashram, et trois pièces de théâtre : Vers l’Avenir, Le Grand Secret et L’Ascension vers la Vérité.

Collection des œuvres de La Mère Éducation Vol. 12 502 pages 2008 Edition
French
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Le Grand Secret : narration by The Mother

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Première partie

Articles




Éducation

L’éducation d’un être humain doit commencer à sa naissance et se prolonger pendant toute la durée de sa vie.

À dire vrai, si l’on veut que cette éducation ait son maximum d’effet, il faut la commencer avant la naissance; et dans ce cas, c’est la mère elle-même qui procède à cette éducation au moyen d’une double action : une sur elle-même, pour son propre perfectionnement, une sur l’enfant qu’elle est en train de former physiquement. Car il est certain que la nature de l’enfant qui va naître dépend considérablement de la mère qui le forme, de son aspiration et de sa volonté, ainsi que de l’entourage matériel dans lequel elle vit. Veiller à ce que les pensées soient toujours belles et pures, les sentiments nobles et beaux, et l’entourage matériel aussi harmonieux que possible, dans une grande simplicité, est la part de l’éducation qui doit s’appliquer à la mère elle-même, et si elle ajoute à cela une volonté consciente et précise de former l’enfant suivant le plus haut idéal qu’elle peut concevoir, alors seront réalisées les conditions les meilleures pour que l’enfant fasse son apparition dans le monde avec son maximum de possibilités. Combien d’efforts difficiles et de complications inutiles seront ainsi évités.

Pour être complète, une éducation doit avoir cinq aspects principaux, s’adressant aux activités principales de l’être humain : le physique, le vital, le mental, le psychique et le spirituel. Généralement ces phases de l’éducation se succèdent dans un ordre chronologique accompagnant la croissance de l’individu; mais l’une n’est pas faite pour remplacer l’autre, et toutes doivent continuer, se complétant l’une l’autre, jusqu’à la fin de la vie.

Nous nous proposons d’étudier ces cinq aspects de l’éducation l’un après l’autre et aussi dans leurs relations réciproques. Mais avant d’entrer dans les détails du sujet, je veux faire une recommandation aux parents. La plupart d’entre eux se soucient fort peu, pour des raisons diverses, de l’éducation véritable à donner aux enfants. Quand ils ont mis un enfant au monde et qu’ils lui donnent la nourriture et satisfont à ses divers besoins matériels, en veillant plus ou moins bien au maintien de sa bonne santé, ils pensent avoir fait tout leur devoir. Plus tard, ils le mettront à l’école et se déchargeront sur les maîtres du souci de son instruction.

D’autres parents savent que leur enfant doit recevoir une éducation et s’essayent à la faire. Mais fort peu d’entre eux, même parmi les plus sérieux et les plus sincères, savent que la première chose à faire pour être capable d’éduquer un enfant, est de s’éduquer soi-même, de devenir conscient et maître de soi, afin de ne jamais donner un mauvais exemple à leur enfant. Car c’est surtout par l’exemple que l’éducation est efficace. Dire de bonnes paroles et donner de sages conseils à un enfant, a fort peu d’effet, si soi-même on ne lui donne pas l’exemple de ce qu’on lui enseigne. La sincérité, l’honnêteté, la droiture, le courage, le désintéressement et l’oubli de soi, la patience, l’endurance et la persévérance, la paix, le calme et la maîtrise de soi, sont toutes choses qui s’enseignent par l’exemple infiniment mieux que par les beaux discours. Parents, ayez un idéal élevé et agissez toujours en accord avec cet idéal, vous verrez peu à peu votre enfant refléter cet idéal en lui et manifester spontanément les qualités que vous désirez voir exprimées dans sa nature. Tout à fait naturellement un enfant a respect et admiration pour ses parents; à moins qu’ils ne soient des êtres tout à fait indignes, ils apparaîtront toujours à leur enfant comme des demi-dieux qu’il s’efforcera d’imiter de son mieux.

À fort peu d’exceptions près, les parents ne se rendent pas compte de l’influence désastreuse que leurs défauts, leurs impulsions, leurs faiblesses et leur manque de contrôle sur euxmêmes exercent sur leurs enfants. Si vous voulez être respectés par un enfant, respectez-vous vous-mêmes et soyez à tout moment dignes de respect; ne soyez jamais ni autoritaires, ni despotiques, ni impatients, ni emportés; quand votre enfant vous pose une question, ne lui répondez pas par une ânerie ou une sottise, sous prétexte qu’il ne peut pas vous comprendre : il y a toujours moyen de se faire comprendre si l’on en prend la peine, et en dépit du dicton populaire que la vérité n’est pas toujours bonne à dire, j’affirme que la vérité est toujours bonne à dire, mais l’art consiste à savoir la dire de façon accessible au cerveau qui vous écoute. Au début de sa vie, jusqu’à douze ou quatorze ans, la mentalité de l’enfant n’est guère accessible aux notions abstraites et aux idées générales; pourtant on peut l’habituer à les comprendre en se servant d’images concrètes, de symboles et de paraboles. Jusqu’à un âge assez avancé, et pour certains qui mentalement restent toujours des enfants, un récit, un conte, une histoire, bien racontés, enseignent beaucoup plus qu’une quantité d’explications théoriques.

Encore un écueil à éviter : ne grondez votre enfant qu’à bon escient et lorsque c’est tout à fait indispensable. Un enfant trop souvent grondé, s’endurcit contre les reproches et n’attache plus beaucoup d’importance aux mots et au ton sévère. Et surtout prenez bien garde de ne jamais le gronder pour une faute que vous commettez vous-mêmes; les enfants sont des observateurs attentifs et perspicaces; ils ont vite fait de découvrir vos faiblesses et les noteront impitoyablement.

Si un enfant a commis une faute, faites en sorte qu’il vous la confesse spontanément et franchement, et lorsqu’il a confessé, faites-lui gentiment et affectueusement comprendre ce qu’il y avait de faux dans son mouvement afin qu’il ne le répète pas; mais ne le grondez jamais : une faute confessée doit toujours être pardonnée. Il ne faut permettre à aucune peur de se glisser entre vous et votre enfant; la peur est un moyen d’éducation néfaste : elle donne invariablement naissance à la dissimulation et au mensonge. Seule une tendresse perspicace, ferme mais douce, et une connaissance pratique suffisante, créeront les liens de confiance indispensables pour que vous puissiez efficacement éduquer votre enfant. Et n’oubliez pas qu’il faut constamment vous surmonter vous-mêmes pour être à la hauteur de la tâche et remplir vraiment le devoir que vous avez encouru vis-à-vis d’un enfant par le seul fait que vous l’avez mis au monde.

Bulletin, février 1951









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